Lors de la dernière réunion de suivi de la mise en place de l’accord sur la rémunération par la mesure et le contrôle du temps de distribution, dit accord du 4 juillet 2016, les organisations syndicales signataires (C.A.T., CFE-CGC, F.O. et SUD) ont réaffirmés leur volonté de voir l’accord s’appliquer sans que des motifs d’invalidation qui ne sont pas du fait du distributeur viennent le replacer en position de salarié au temps pré-quantifié.

La direction générale a réaffirmé sa volonté de voir tous les distributeurs badger et surtout bien badger et que tous les temps badgés soient payés.

Elle indique que les écarts constatés par rapport aux temps théoriques ne sont pas un problème dès l’instant ou ils sont le reflet d’une distribution sérieuse et qu’il n’y a pas de dérives d’une semaine à l’autre sans raison.

Elle affirme également sa volonté de voir les temps théoriques qui génèrent des blocages à trois heures de dépassement rapidement éradiqués et a donné des pistes de solutions.

Rappelons que la veille, la direction avait supprimé les temps « scratchs » qui constituait également un irritant pour la gestion des écarts de temps.

Il nous a été également confirmé que les régularisations dites « négatives » ne doivent intervenir qu’en cas de dérives d’une semaine à l’autre sans raison et à travail identique. Les managers seront d’ailleurs bientôt dotés d’un moyen d’identification de ces éventuelles dérives.

Enfin, il a été évoqué des attitudes du management dans certains centres et certaines régions ou les organisations syndicales ont indiqué qu’elles devront faire l’objet de recadrage puisque certaines initiatives viennent polluer le déploiement du temps badgé.

A notre avis, il faut voir dans ces dispositions, le souhait pour l’entreprise de réussir le virage du courrier qui ne peut se négocier qu’avec les données remontées par les badgeuses et donc que celles-ci fonctionnent pendant toute la tournée de distribution.

La volonté de faire badger tout le monde s’est déjà concrétisée dans le réseau par environs 400 procédures de licenciement pour non utilisation de la badgeuse dont environs 200 se sont traduites par la concrétisation du licenciement.

Car subsiste dans certains centres, des équipes qui ne peuvent badger pour des raisons d’impossibilité de rapprochement des deux traces GPS mais également des personnes qui rencontrent encore des problèmes d’utilisation qu’il faudra former.

De plus, certains n’ont pas de badgeuse et ne peuvent donc l’utiliser. Dans ce cadre, une commande a été faite pour équiper tout le monde.

Enfin, certains managers doivent aussi faire l’objet de formations tant sur l’utilisation de l’appareil que sur la gestion des temps badgés et des règles de déblocage en cas d’invalidation car un certains nombres de cas peuvent être débloqués manuellement après analyse.

C’est le cas des blocages après 3 heures de dépassement ou 5% du temps vérifié, qui peuvent être levés si des circonstances particulières permettent d’exonérer le distributeur de la responsabilité de ce dépassement (surcroît d’activité spéciale, intempéries, …).

Mais c’est aussi le cas pour une anomalie de distribution en dehors du périmètre du plan lorsque celui-ci est erroné et que le distributeur doive dépasser ses limites, ou le manque de point GPS de début ou fin, qui après analyse de la trace peut être levé si le distributeur a bien effectué toute sa distribution.

La direction affirme que ces demandes doivent être analysée avec bienveillance par les managers.

En revanche, les invalidations dues à l’utilisateur comme l’action de badgage en dehors du secteur ou le badgage du même secteur plusieurs fois ne peuvent être corrigées par un responsable et place le distributeur au temps théorique.

Les distributeurs qui utilisent la badgeuse de manière aléatoire ou de manière à ce que le badgage soit défectueux devront faire l’objet d’une attention particulière pour ne pas détruire le résultat des efforts de ceux qui utilisent cet outil correctement et sérieusement.

L’effort doit être mis sur la saisie de la distribution des courriers et sur la vérification des temps de distribution théoriques qui posent aujourd’hui des problèmes et la direction indique que les organisations syndicales pourront être force de proposition pour des cas concrets qu’elles pourront analyser.


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