Le temps de distribution théorique (ou repère) est calculé par un modèle mathématique comme beaucoup d’autres choses de la vie courante aujourd’hui.

Le calcul se base sur différents paramètres déjà évoqués ici et il est aujourd’hui prouvé que ce procédé est loin d’être parfait avec des résultats qui produisent un temps théorique parfois très éloigné de la réalité.

C’est ainsi que des blocages de la badgeuse se font sur certains secteurs avec des dépassements de temps de distribution supérieurs à 3 heures du temps théorique. Rappelons que ce blocage est le fruit d’une décision de la direction et n’est absolument pas prévu dans l’accord d’entreprise.

Cet arrêt de la mesure du temps n’est pas sans poser quelques problèmes juridiques et pratiques et en tout premier lieu pour le distributeur que l’on autorise à poursuivre sa distribution et qui parfois ne perçoit pas le complément de rémunération pourtant prévu par la procédure indiquée par écrit par la direction générale.

Dès l’instant ou l’appareil s’arrête, la direction ne peut ignorer qu’il y a potentiellement une continuité d’activité qui peut échapper aux règles de mesures et de contrôles du temps de travail.

L’affaire se complique également lors qu’aucun complément n’est versé au distributeur victime de cet arrêt puisqu’il y a la une volonté de ne pas rémunérer la réalité du travail effectué.

Tout cela a déjà fait l’objet d’informations sur ce site.

Ce problème a été évoqué par les organisations syndicales signataires de l’accord d’entreprise sur la mesure du temps de distribution (C.A.T., C.F.E., F.O., SUD) lors d’une récente réunion de la commission de suivi qui est composée d’un représentant par organisation.

La direction générale reconnaît cette difficulté et nous a proposé d’accélérer les vérifications des temps théoriques.

En effet, une fois le temps vérifié, le temps théorique s’approche du temps réel et permet de ne plus avoir de blocage de badgeuse, le dépassement ne pouvant cette fois atteindre un niveau aussi élevé (il est d’ailleurs limité à 5% du temps théorique conformément aux termes de l’accord).

Les représentants des organisations syndicales signataires ont été autorisés à accompagner des distributeurs sur le terrain, sur des secteurs ciblés comme étant très régulièrement en blocage, afin de vérifier la réalité du temps de travail, mais également, vérifier que celui-ci reflète une distribution conforme aux consignes et qu’il peut être validé.

En ce qui concerne la C.A.T., nous ne pouvions laisser passer cette occasion d’améliorer la situation des distributeurs concernés et ce travail a commencé aujourd’hui avec trois premiers secteurs ciblés qui seront vérifiés cette semaine.

Le vérificateur indiquera ensuite ses conclusions objectives et pourra proposer de valider le temps constaté ou pourra préconiser des modifications d’organisation.

Le but est également d’identifier des solutions à proposer pour faciliter ces vérifications à partir de croisements de données des secteurs choisis pour cette opération.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.