Hier, jeudi 28 juin, Hervé Marion, Directeur Général de Hopps Services, filiale du groupe Hopps, maison mère d’Adrexo, en charge de la gestion comptable et de la paye de toutes les filiales du groupe, a diffusé un communiqué qui concerne tous les salariés.

Pour l’information de tous et dans le prolongement de notre volonté de vous informer en permanence, nous le reproduisons entièrement ci-dessous :

« Depuis janvier 2017 et l’acquisition d’Adrexo, notre groupe n’a cessé de mener une politique de développement forte et ambitieuse tant en croissance externe qu’en croissance organique. Cette année encore, plusieurs sociétés nous ont rejoints ou ont été créées (Dispéo, ADS, LSD) afin de construire un groupe constitué de 4 pôles : Distri’HOPPS, Log’HOPPS, Digit’HOPPS et Start’HOPPS. 

Nous sommes aujourd’hui près de 22 000 collaborateurs à évoluer au sein du groupe HOPPS, et ce, dans plusieurs sociétés différentes. 

L’intégration de l’ensemble de ces sociétés nous amène à développer des synergies et à harmoniser un certain nombre de process. Ainsi, et afin que l’ensemble de nos sociétés adopte un même modèle d’écritures comptables et financières, nous procédons à une homogénéisation des ‘process de paie’. De ce fait, et à compter de juin, les versements des salaires s’effectueront le 1er jour du mois suivant selon un calendrier défini entre le 1er juillet à fin décembre 2018.

Ce nouveau dispositif aura pour objectif de globaliser l’ensemble de nos ‘process de paie’ au plus tard au 1er Janvier 2019 afin de garantir une parfaite coordination entre les services RH et Finance au niveau du Groupe et de ses filiales ».

Hervé Marion

 

En clair, le salaire versé habituellement le dernier jour du mois, le sera désormais le premier jour du mois suivant. Par exemple, le salaire versé aujourd’hui en date de valeur au 30 juin, le sera demain au 1er juillet.

C’est donc une modification mineure, les délais bancaires s’améliorant sans cesse, les salariés qui auparavant attendaient quelques jours pour voir les sommes sur les comptes sont aujourd’hui crédités plus rapidement et ne verront pas une différence importante même si des cas particuliers peuvent poser problème, par exemple pour ceux qui ont des prélèvements le 1er qui pourraient se croiser avec le versement du salaire.

Il aurait été pertinent de pouvoir mettre en place des mesures d’accompagnement dans ce cas.

Pour autant, cette communication pose un problème de forme.

D’abord parce que le comité d’entreprise d’Adrexo n’a pas été informé de cette modification, ce qui démontre à minima la qualité médiocre du dialogue social dans l’entreprise.

Certes, la loi n’impose pas de date pour le versement des salaires, elle indique juste que le versement doit se faire à une date régulière mais cette date peut être modifiée pour demeurer régulière ensuite.

Ensuite parce qu’on peut se poser la question de savoir pourquoi au lieu de reculer la date de valeur bancaire d’une journée, pour se synchroniser avec les autres filiales, il n’a pas été décidé d’avancer ces dernières d’une journée pour rejoindre les usages du plus grand nombre de salariés, c’est à dire ceux d’Adrexo.

Pourquoi faudrait il toujours niveler les choses par le bas, toujours à l’avantage de l’entreprise ?

Enfin, cette décision n’a pas été prise en 24 heures et aurait pu être communiquée aux salariés depuis longtemps, il parait peu constructif de communiquer si tardivement.

Il faut sans doute trouver la véritable raison ailleurs, l’argumentation développée dans le communiqué d’Hervé Marion étant peu convaincante.

Il est vrai que le montant concerné est particulièrement élevé, les salaires étant le coût le plus important pour l’entreprise, et que décaler d’une journée peut provoquer un impact non négligeable sur le bilan annuel, notamment par exemple dans le cas d’un décalage du 31 au 1 de l’année suivante, l’état de trésorerie de fin d’année se trouverait mécaniquement nettement amélioré !

 


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