Il nous parait important de dire à quel point il est important de bien organiser sa défense lorsque l’on veut obtenir réparation d’un préjudice ou paiement d’un arriéré de salaire.

Nous reproduisons ci-dessous un article de la voix du Nord du 1er Décembre 2018.

« Un salarié, embauché en juin 2014 chez Adrexo, société de distribution de publicités, a dénoncé son temps de travail auprès des Prud’hommes. Selon lui, ses horaires étaient sous-estimés par son employeur. Le conseil des prud’hommes ne lui a pas donné raison.

Un temps de préparation de trois heures contre les cinquante-deux minutes nécessaires, une distribution de trois heures au lieu d’une heure vingt-quatre, c’est le temps de travail consigné sur le tableau d’un salarié d’Adrexo, société de distribution de publicités.

En 2016, le temps de travail de cet homme, embauché en juin 2014 à temps partiel au dépôt de Saint-Omer trente-quatre heures par mois, a été ramené à vingt-six heures pour des raisons de santé. Plus tard, le salarié se plaint : « Ma charge de travail me pousse à faire des heures supplémentaires.  »

Pour attester de sa probité, il fait appel à un voisin, un policier, qui fait des relevés avec un podomètre. Une attestation de police conclut à une explosion de son nombre d’heures. Leur non-paiement lui aurait créé un préjudice de plus de 15 000 € au salarié.

Il travaille plus, mais pas à ce point

«  Pourquoi au moment des faits, le salarié n’interpelle ni ses collègues ni la direction ni le service de santé au travail  », se demande Adrexo. Le salarié préfère consigner ses heures sur un tableau. «  Ce n’est pas un document probant. Il y a des distorsions flagrantes entre la feuille de route qu’il a signée et les tableaux qu’il fait lui-même  », signale Adrexo qui soulève des incohérences.

En février 2015, le salarié relève un temps de préparation de dix-neuf heures et une distribution de quinze heures. «  Sauf erreur, ça fait trente-quatre heures de travail en une journée  », souligne ironiquement Adrexo.

Il réclamait 30 000 euros

En 2017, la société met en place une badgeuse et les écarts de temps de travail dénoncés par le salarié s’effondrent. Le 15 octobre, le temps de travail de la badgeuse est de 5 h 33 alors qu’il aurait dû faire 2 h 49. «  S’il y a des écarts, ils ne correspondent pas à ce que le salarié prétend  », plaide Adrexo devant les Prud’hommes. Le salarié a été débouté, il demandait plus de 30 000 € au total à Adrexo. »

Cet exemple démontre que la préparation de la procédure est une période déterminante et qu’il convient de se faire accompagner par des personnes sérieuses qui vont contrôler l’ensemble des données de votre affaire avant de la présenter aux magistrats.


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