Dans un arrêt récent de la Cour de Cassation, la société Médiapost s’est vue sanctionner pour un usage disproportionné du système de géolocalisation.

Pourquoi ?

Rassurez vous, la solution « Adrexo » n’est pas menacée.

D’abord parce que notre système est basé sur des dispositions d’un accord d’entreprise signé entre les partenaires sociaux et la direction.

Nos collègues de Médiapost, filiale de la poste, utilise pour le contrôle et la mesure du temps de travail, un appareil dénommé « Distrio » qui géolocalise en permanence le distributeur et a été imposé par la direction sans accord préalable.

Avec sa géolocalisation, il peut réduire la liberté d’organisation qui est un élément essentiel du métier de distributeur et figure dans les textes de la convention collective.

Dans le cas de nos collègues, la géolocalisation permanente et le relevé des heures de début et de fin d’activité entraîne évidement un problème puisque l’employeur connait en temps réel ces informations et peut faire pression sur le salarié pour s’organiser différemment.

Pour ce qui nous concerne, dans la proposition écrite par la C.A.T. puis largement reprise dans l’accord d’entreprise final, il a été opté pour un système beaucoup moins intrusif et qui assure une liberté d’organisation.

Votre manager ne connait que le nombre d’heures travaillées pour chaque journée (ce que le code du travail impose à minima) mais ne connait pas les heures de début, de pauses ou de fin de distribution.

C’est pourquoi, même si vous commencez à distribuer à 3 heures du matin, personne ne le saura, mais cette pratique présente toutefois un risque important en cas d’accident et nous ne conseillons évidement pas d’y avoir recours.

De plus, votre circuit de distribution n’est connu que le lendemain de la fin de votre distribution et pas en temps réel.

Ces dispositions, qui sont contenus dans l’accord d’entreprise, rendent « proportionnées » les conditions de recours à cet appareil et à la géolocalisation.

Car l’employeur a l’obligation de mesurer mais aussi de contrôler le temps de travail, ce sont deux points indispensables mais l’employeur doit s’assurer que ce contrôle n’est pas trop oppressant et qu’il reste adapté au but recherché, ce qui est bien le cas chez Adrexo.

Le système actuel qui favorise la rémunération au temps réel de distribution peut donc persister dans l’entreprise sans risque et nous nous félicitons d’avoir été en pointe pour la mise au point de l’accord d’entreprise et d’avoir pu ensuite obtenir de justes évolutions, même s’il reste encore du chemin à faire.

En ce qui concerne Médiapost, il faudra attendre l’arrêt définitif de la Cour d’Appel de renvoi afin de savoir si celle-ci résiste ou non aux préconisations de la Cour de Cassation.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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