800 personnes quittent l’entreprise chaque mois ! (Episode 8/8)

Souvent un article trop long ne permet pas une lecture sereine, étape par étape.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire paraître cet article en huit épisodes.

Le sujet que nous abordons nous semble essentiel, sinon vital pour l’avenir d’Adrexo. Il appellera sans nul doute des réactions de de votre part. Faites nous part de votre avis, nous nous en ferons le relais.

8ème Partie et dernière partie :

La mise en place d’un plan d’action

Adrexo est devant un enjeu majeur et n’a d’autre choix que de réussir le pari qu’elle prend aujourd’hui sur le courrier.

Toutes les distributrices et distributeurs conscient des enjeux font une mise en place impeccable et pousse en avant Adrexo pour quelques années est le scénario idéal

Cet objectif doit être le rêve de la Direction, elle l’exprime dans le courrier que nous venons de recevoir !!

Est-elle certaine que l’objectif sera atteint ? La question contient la réponse.

Notre proposition

  • La mise en place d’un plan remettant à jour tous les calcula kilométriques afin qu’ils correspondent à la réalité et subsidiairement à la loi.
  • Un plan de formation et un plan de contrôle et de soutien à tous les managers opérationnels

Deux points dont la mise en place (modalités à définir) permettra à Adrexo d’être certain du succès de ce qui est entrepris aujourd’hui.

Nous parlons de 18 253 collaborateurs, il faut être sérieux.

CONCLUSION

Cette approche n’est non seulement pas irréaliste économiquement, mais attendue pas l’ensemble des 18 253 collaborateurs qui ont tous pour la plupart envie de travailler dans une belle entreprise avec un bel avenir.

Pour la construire il faut, au-delà de toutes les compétences organisationnelles et managériales, il faut suffisamment avoir vécu le terrain comme une réalité.  (Pas le stage qui doit obligatoirement être fait pour « comprendre la vraie vie » et l’oublier immédiatement ensuite, tout en s’en servant pour faire taire tout opposant qui s’aviserait de tenter d’expliquer son quotidien).

Il faut comprendre le quotidien et ce qu’attend exactement la personne avec laquelle on échange, et ensuite agir pour lui donner satisfaction.

Pour respecter la logique évoquée dans ce préambule, être justement payé est le préalable absolu à toute autres démarches.

Rappel de 1ère, seconde, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème Partie :

1 – Joint à la fiche de paye du mois de mai une lettre de la Direction……..

Après quelques passages sur …..

  • Le métier que nous exerçons
  • Une mission nouvelle : le courrier
  • L’attente du consommateur final
  • L’organisation de l’entreprise
  • Un avenir radieux si nous réussissons

………..un paragraphe final :

« Aussi, nous comptons sur chacun de vous pour accompagner cette croissance et mettre en œuvre toutes les conditions pour que celle-ci soit source de fierté, de retournement économique et d’avenir pour notre entreprise Adrexo.

Vous exprimant tous nos encouragements pour la réalisation de votre mission »

Nous vous laissons faire le parallèle entre le discours de l’entreprise, le quotidien des distributrices et des distributeurs sur le terrain et la gestion opérationnelle de ces mêmes collaborateurs.

Le résultat concret indiscutable est un turn-over de 800 personnes par mois ! (Cette situation est la bête noire de la Direction des ressources humaines)

Sans aucun doute les perspectives d’avenir d’Adrexo peuvent être belles, aller chercher de nouveaux marchés et les trouver ne peut appeler que des félicitations.

Mais l’approche d’Adrexo est-elle la bonne ?

Penser que ce challenge peut être gagné avec ce que l’entreprise met en place sur le terrain peut générer quelques inquiétudes.

Comme cela est clairement exprimé dans la lettre évoquée plus haut, « Le courrier » c’est un autre enjeu que la publicité :

Amener un courrier à une personne qui l’attend c’est une responsabilité !

Les clients nous ferons confiance une fois, pas deux, il n’y a pas d’autre solution que de réussir dès la première fois.

Est-ce que l’entreprise est prête à gagner un tel challenge engageant son avenir et celui de ses 18 253 collaborateurs ?

2 – Est-ce que l’entreprise est prête à gagner un tel challenge engageant son avenir et celui de ses 18 253 collaborateurs ?

Revenons à la bête noire de la Direction des Ressources Humaines, comment fidéliser ?

Pourquoi tant de personnes quittent cette entreprise après quelques jours, quelques semaines, quelques mois,…. ?

Fidéliser les distributeurs, pour une distribution de qualité est l’avenir de l’entreprise et sans conteste la bonne voie.

Accueillir et former est la piste choisie par l’entreprise, ce choix est vertueux.

Les distributeurs efficaces, heureux dans leur travail feront alors en sorte que courrier, IP, colis, arrivent alors à leur but : la boîte aux lettres, la personne, …..etc.

  • Est-on sûr que cette approche va suffire à elle seule, à inverser un turn over très élevé ?
  • Est-ce que cette tactique sera suffisamment rapide et efficace pour gagner le challenge à venir ?
  • Les distributeurs et distributrices ont-ils été mis à contribution, toujours dans le cadre de ce challenge à venir dans lequel ils sont les acteurs majeurs?
  • Quelles sont toutes les voies qui ont été explorées pour gagner ce challenge ?
  • Quels autres services opérationnels de l’entreprise qui ont été mis à contribution ?
  • Pourquoi le turn-over est un phénomène récurrent chez ADREXO ?

Aidons notre Direction des Ressources humaines, réfléchissons avec elle !

Allons directement au but.

Le terrain, la simplicité de la mission à accomplir (nous parlons des femmes, des hommes et de la mission qui leur est confiée, pas de l’organisation et de la stratégie de l’entreprise !), permet de poser deux points, deux axes de réflexions qui permettront d’avancer et sans nul doute de réduire de façon importante le turn-over.

  1. Le respect du travail fait par les distributrices et des distributeurs
  2. Le Management des distributrices et des distributeurs

3 – Le respect du travail fait

Le socle d’un travail quel qu’il soit est d’abord d’être rémunéré pour le travail fait.

Comment imaginer pour un collaborateur un avenir, un bien-être, une sécurité sans être payé sur le temps passé et la couverture de tous les frais engagés pour remplir sa mission.

La distributrice ou le distributeur n’a pas à subir sur son temps ou sur ses propres biens le fonctionnement de l’entreprise. Si la mission confiée est remplie efficacement, l’entreprise crée de la valeur ajoutée qui doit se porter en premier lieu sur les personnes créant cette valeur.

Au-delà de la morale, du respect de l’autre, qui aujourd’hui (au moins dans le discours !) sont les socles de toute organisation moderne pour construire son avenir, le non-respect de ces règles de bases est qualifiable juridiquement, avec les conséquences en découlant.

Il sera temps ensuite de parler de management, de formation, de plan de carrière et pourquoi pas d’organisation et de stratégie, mais préoccupons-nous vraiment de ceux qui font vivre ADREXO.

A moins que nous nous trompions, le socle d’ADREXO, celui sur lequel le projet d’entreprise s’appuie, c’est l’ensemble des distributrices et des distributeurs ! Toutes les réflexions stratégiques, organisationnelles, quel qu’en soit le but s’appuieront toujours sur ce fait incontournable qu’ADREXO n’existe que par ses distributrices et distributeurs.

Pourquoi ADREXO dysfonctionne autant ?

Avec des distributrices et des distributeurs heureux, ADREXO peut avoir toutes les ambitions, agir sur tous les marchés, courrier (avec ou sans signature, recommandé ou non), IP, colis.

Pour encore un certain nombre d’années, avant la distribution automatique (drones, véhicules sans pilote, …etc), l’humain sera la seule façon d’amener un produit directement à la personne à l’endroit qu’il aura choisi.

Concrètement chez ADREXO quel est le problème ?

Tout le temps passé au travail et les kilomètres parcourus ne sont pas payés.

4 – Tous les collaborateurs le savent, en sont conscient. Un nouveau venu, sait dès le premier jour que son temps et ses kilomètres ne sont pas intégralement pris en charge, pourquoi resterait-il au sein d’une telle organisation.

Le Management et l’organisation ADREXO fait comme si cette situation n’existait pas. Pour quelles raisons ?

Quelle inconscience pour des personnes en responsabilité de penser que l’on peut utiliser l’autre pour créer un modèle économique vertueux, solide et préservant l’avenir de 18 253 collaborateurs !

Rentrons dans les détails :

  • La badgeuse permet de mesurer le temps, il faut apprendre à s’en servir, c’est un sujet.
  • Le travail de distributeur c’est aussi parcourir un certain nombre de kilomètres.
    • Pour faire ces kilomètres on utilise son véhicule personnel dans des conditions « anormale » au sens ou l’utiliser avec une charge importante est anormal, le taux de remboursement correspondant à une grille construite pour l’utilisation normale de son véhicule.
    • Enfin les kilomètres réellement parcourus.

Tous les points ci-dessus sont à approfondir, que ce soit dans leur dimension opérationnelle, organisationnelle, financière et stratégique, nous le ferons, je vous propose de commencer par la fin, les kilomètres parcourus.

Les kilomètres parcourus sont à décomposer en trois points :

  • Aller et retour de son domicile au dépôt pour récupérer la marchandise, le domicile devient donc un lieu de travail (la préparation) et de stockage.
  • Les INTRA UG, tous les kilomètres parcourus dans le secteur défini par les plans ADREXO.
  • Les INTER UG
    • Les kilomètre domicile/secteur de début et de fin de journée
    • Les kilomètres entre les différents secteurs
    • Les kilomètres pour recharger son véhicule

5 – Les kilomètres parcourus sont à décomposer en trois points :

  • Aller et retour de son domicile au dépôt pour récupérer la marchandise, le domicile devient donc un lieu de travail (la préparation) et de stockage.
  • Les INTRA UG, tous les kilomètres parcourus dans le secteur défini par les plans ADREXO.
  • Les INTER UG
    • Les kilomètres domicile/secteur de début et de fin de journée
    • Les kilomètres entre les différents secteurs
    • Les kilomètres pour recharger son véhicule

Chacun sait que ces kilomètres ne sont pas payés dans leur totalité.

Nous avons vérifié poste par poste la réalité des kilomètres effectués et avons constatés des écarts pouvant aller jusqu’à 50% de kilomètres parcourus et non-payés.

C’est un travail complexe et long que celui de reconstituer dans le détail les parcours réalisés, mais nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire afin de constituer un dossier défendable.

Nous sommes convaincus que ce combat est le seul qui vaille pour préserver l’avenir d’ADREXO.

Des collaborateurs payés justement c’est la base de la construction d’un avenir pour une entreprise. C’est le socle de toutes les autres réponses qui peuvent être construites.

C’est notre combat, nous voulons le gagner, avant de nous attaquer concrètement à tous les autres.

Vous souhaitez en savoir pluscomplétez le formulaire en bas de cette page et nous prendrons contact avec vous.

6 – Le management ADREXO

Le Management qui nous intéresse est le management opérationnel, celui avec lequel vivent toutes les distributrices et les distributeurs, impulsé par toutes celles et tous ceux qui ont capacité à agir sur le travail quotidien.

Historiquement, ce management opérationnel avait l’habitude, selon les consignes de la Direction, de ne pas empêcher ce turn-over, c’était un choix délibéré, un mode de fonctionnement.

De nombreuses raisons à cela qu’il est inutile d’approfondir aujourd’hui, sauf de dire que cela a laissé des traces dans le comportement managérial d’un grand nombre de Managers, toujours en responsabilité aujourd’hui.

Comment peuvent-ils alors comprendre, d’une part, les enjeux pour l’avenir de l’entreprise et d’autre part, comment parvenir  à neutraliser ou réduire le turn-over ?

Pourquoi changer ce qui a si bien marché tant d’années !

Les distributrices et distributeurs sont entités négligeables, faisant un bien piètre métier, la preuve on peut les remplacer facilement. Ce comportement est devenu une seconde nature et même si on peut lire ici et là : « c’est grâce à vous que nous existons », « sans vous l’entreprise n’existerait pas», ces phrases sont souvent l’expression d’une posture mais pas d’un vrai savoir-être.

Le Management du 21éme siècle, est celui du respect, du dialogue. Ce Management oblige à de l’écoute, à de l’empathie et même parfois à se remettre en cause pour comprendre l’autre et le guider vers la solution qui correspond à son attente.

Cette approche nouvelle est une des clés du succès.

7 – Le Management du 21éme siècle, est celui du respect, du dialogue. Ce Management oblige à de l’écoute, à de l’empathie et même parfois à se remettre en cause pour comprendre l’autre et le guider vers la solution qui correspond à son attente.

Cette approche nouvelle est une des clés du succès.

Aujourd’hui ADREXO est sur un marché en pleine évolution et de nouveaux marchés s’ouvrent.

On demande aux distributrices et distributeurs d’évoluer de s’adapter, c’est normal. La plupart des distributrices et des distributeurs, ont d’ores et déjà compris où se situait l’avenir de leur entreprise, le terrain, l’évolution et le rythme des IP est un fort indicateur.

Mais les Managers évoluent-ils ?

Accepter que des Managers opérationnels ancrés dans leurs certitudes remettent en cause l’avenir d’un très grand nombre de femmes et d’hommes est difficilement acceptable !

Ces Managers sont les leviers de la réussite, les relais de toutes décisions de la Direction, leur exemple fera évoluer l’entreprise très vite,

Est-ce que leur comportement évolue en fonction des nouveaux enjeux de l’entreprise ?

Ce qui se passe dans certaines régions et par voie de conséquence dans les agences et relais est aujourd’hui encore au-delà de ce que peuvent imaginer tous les dirigeants d’ADREXO.

Un autre point est immédiatement à mettre en exergue après cette réflexion, qui ne concerne pas tous les Managers d’Adrexo.

Est qu’un manager ayant la volonté que ses équipes soient payées justement, sera entendu et valorisé par sa hiérarchie ?

Nous savons tous aujourd’hui que la réponse à cette question est négative.

La Direction à une responsabilité totale dans le Management mis en œuvre chez Adrexo aujourd’hui.

Cette première prise de conscience, suivi d’actes concrets pour que la mécanique vertueuse d’un Management respectueux se mette en place est un point clé.

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1 Commentaire

  1. 800 personnes quittent l’entreprise chaque mois.
    Rien de surprenant :
    1/ l’humain est placé au second plan.
    2/ les moyens matériels mis à disposition des distributeurs sont pratiquement inexistants.
    3/ du rendement avant tout afin de générer des bénéfices pour l’entreprise tout en continuant à ne pas payer le travail ou les frais kilométriques à leur juste valeur.
    4/ Un décalage de la prise en compte du travail réalisé pour le paiement de celui ci (de dizaine à dizaine).
    5/ les badgeuses.
    1/ l’humain : peut ou pas de reconnaissance de nos dirigeants à l’égard du distributeur, aucune valorisation du travail effectué, DEMOTIVANT
    2/ pas de matériel mis à disposition des nouveaux distributeurs, DEMOTIVANT
    3/paiement à leur juste valeur des kilométres effectués au vue des états récapitulatifs des distributions effectuées. Je m’explique : 2 secteurs à réaliser pour un temps total dépassant le temps autorisé dans une journée. Obligation de revenir sur le secteur pour finir la distribution du 2 éme secteur puisque le temps total pour réalisé les deux secteurs était supérieur aux 9 h 40 autorisé. 100 kms effectués, 25 kms payés, DEMOTIVANGT. 4/ Ce mode de prise en compte pour le paiement des salaires obligent les nouveaux distributeurs à supporter la totalité des frais avant le premier salaire pouvant survenir un mois et demi plus tard que le début d’activité. DEMOTIVANT.
    5/ Badgeuses. Quantité insuffisante mais ça c’est déjà connu. Le personnel équipé de badgeuse est payé au temps badgé ce qui est normal. Il est pisté lors d’une distribution et doit rendre des comptes sur le parcours effectués et le courrier distribué, ce qui est normal également. Ce qui est anormal, c’est que les nouveaux distributeurs ne perçoivent pas les badgeuses dans le temps imparti de 15 jours après leur embauche. Pour eux, paiement au temps déclaré sans avoir le moyen de contrôler celui ci, pas de traces donc pas de certitudes sur le parcours effectués pour la distribution et pas de courrier pointé comme distribué, donc moins de contraintes et un meilleur paiement qu’un employé équipé de la badgeuse. Il serait temps que le système soit équitable pour tout le monde car c’est aussi une source de DEMOTIVATION pour les distributeurs équipés de la badgeuse.
    En conclusion : Pour réussir à retenir le personnel, il faut déjà remédier à certains problèmes qui entrainent la DEMOTIVATION. Pour ce qui me concerne, je veux bien travailler plus pour gagner plus mais je ne veux plus travailler plus pour gagner moins.

Les commentaires sont fermés.