La direction d’Adrexo est en train de tester, sur deux agences du sud de la France, le « temps max ».

Ce temps max pourrait permettre à l’entreprise de réguler les salaires, en limitant le temps de distribution pour un grand nombre de salariés.

 

Comment ça marche sur les deux agences en test ? En fait, un « temps max » dont le calcul nous échappe à l’heure où nous écrivons ces lignes, remplace tout bonnement le temps théorique de la feuille de route.

 

Cela veut dire qu’au bout de X temps au dessus du temps théorique de la feuille de route, la badgeuse sonnera et vous indiquera qu’il faut immédiatement cesser votre distribution et le cas échéant appeler votre responsable qui décidera s’il vous faut continuer ou stopper votre distribution.

 

Dans le cas où il vous demande de stopper, vous remballez le reste de vos poignées et le déposerez lors du passage suivant à l’agence.

 

Dans le cas où votre responsable vous demande de continuer, il devra vous faire une régule pour le temps passé au delà du temps max… Normalement !

 

Déjà, comment être sur d’être payé sur le dépassement du temps théorique ? Qui prendra vraiment la décision de payer ces régules ? Parce que si la direction a pris cette mesure draconienne, c’est pour qu’elle soit appliquée dans la très grande majorité des cas. Cela nous paraît logique, puisque le but à atteindre est de limiter de manière radicale le volume des salaires. Dont acte !

 

Cette disposition pourrait générer beaucoup de soucis pour ce qui concerne l’organisation des agences. Imaginez votre responsable qui entre 12h00 et 14h00 devra répondre à une cinquantaine ou une centaine de coups de fil de la part des distributeurs, qui demanderont s’ils doivent stopper ou continuer.

 

Même si les managers auront la possibilité d’anticiper ces actions, ils devront chaque semaine décider de qui continue et de qui ne continue pas. Sans compter la gestion de la qualité de la distribution de la pub et du courrier. Bref, un casse-tête de plus et il semble qu’il y en aura d’autres…

 

Pour les distributeurs cela signifiera, dans la plupart des cas, que leurs distributions seront limitées en temps et puisque les temps théoriques sont très bas, les « temps max » le seront aussi. Il ne sera plus possible de finir les secteurs donc la rémunération sera logiquement en baisse.

 

Par contre, pour celles et ceux qui ont un temps théorique vérifié et validé au plus proche de la réalité seront certainement avantagés, puisque cela n’impactera pas de manière significative leur rémunération.

 

Cette tache de vérification et de validation avait été confiée, il y a quelques mois, par la direction de l’entreprise à la commission de suivi de l’accord qui compte en son sein un représentant de chaque syndicat signataire de l’accord de la mesure et l’enregistrement du temps de distribution. C’est à dire un membre de la C.A.T., de la C.F.E-CGC, de F.O., de SUD et un membre du C.E. représenté par son secrétaire (F.O.).

 

Nous vous contions il y a quelques semaines que seul le représentant de la C.A.T. effectuait ces nobles taches auprès des distributeurs, alors que tous les autres vénérables membres de la commission avaient décidé de stopper les accompagnements terrain. Ces accompagnements permettent aux distributeurs de voir leurs temps théoriques progresser de manière significative en cas de validation.

 

Il est très probable que devant le renoncement et l’immobilisme de ces  » représentants » des salariés « gardiens » de l’accord d’entreprise, la direction a pris la balle au bond afin d’imaginer « une autre idée de la distribution ».

 

Il est évident que si chaque membre de la commission de suivi avait pris, ou prenait, ses responsabilités, comme l’a fait notre représentant de la C.A.T., quant à la vérification des temps théoriques plus que ridicules, au lieu de nous servir le blabla inutile sans fin lors des réunions, nous ne serions sûrement pas dans cette situation.

 

Si ces tests deviennent demain la réalité dans toutes les agences Adrexo, vous pourrez, toutes et tous, dire merci aux courageux membres des autres organisations syndicale de la commission de suivi, qui n’ont que faire de vos conditions de travail et de vos salaires. Ils ont apparemment plein d’autres choses à faire…

 

Quoi qu’il en soit, nous, nous sommes là et bien là. Si vous désirez, comme bon nombre de vos collègues distributeurs, faire vérifier vos temps théoriques, contactez-nous via la rubrique « Aide aux salariés », nous nous occuperons de vous.


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