Dans un message du directeur général, envoyé à toutes les personnes ayant une boîte mail Adrexo, Alain BROUSSE annonce, ce soir, que compte-tenu d’une situation de trésorerie tendue en cette fin juin, la société ne sera pas en capacité de verser la totalité des salaires le 1er juillet comme cela était prévu.

il annonce que 20 % de la rémunération de chaque collaborateur sera versée au 1er juillet et que les 80 % restants seront versées le 5 juillet 2019.

Son message indique également que cette mesure est prise en raison d’une baisse de volume de distribution d’imprimés publicitaires sur les derniers mois et à un retard dans le cadre du refinancement d’Adrexo dans nous vous avions déjà parlé.

Par ailleurs il indique se vouloir confiant dans le développement de l’entreprise grâce à plusieurs leviers attendus comme la montée en puissance du courrier et de bons résultats dans d’autres entreprises qui font partie du groupe Hopps, maison mère d’Adrexo.

Voilà pour la communication « officielle » reçue ce soir.

En ce qui nous concerne, à la C.A.T., nous nous déclarons extrêmement préoccupés par cette situation inédite.

Même si l’entreprise indique qu’elle prendra en charge tous les frais bancaires éventuellement générés par ce retard de versement, il est clair que cette annonce est particulièrement brutale. Elle dénote que l’entreprise n’a plus le soutien de ses partenaires bancaires qui auraient pu faciliter le versement des salaires à l’échéance normale en faisant tampon jusqu’à l’arrivée du financement attendu début juillet.

Nous comprenons également que nous allons tous être impactés et que beaucoup vont connaître d’importantes difficultés financières..

C’est d’autant plus navrant qu’Adrexo a annoncé avant-hier le blocage des badgeuses dans un dispositif appelé temps « Max » avec lequel les distributrices et distributeurs vont subir une baisse de rémunération.

Il nous paraît pour le moins maladroit d’annoncer le déploiement de cette mesure et consécutivement d’indiquer que l’entreprise ne peut pas verser intégralement les salaires de juin.

Le réseau managérial déjà très tendu et confronté à des choix difficiles imposés par la direction et à l’absence chronique de moyens va devoir faire face au légitime mécontentement des salariés.

Avec un climat social actuellement très dégradé, nous voyons la le résultat de la politique des actionnaires qui n’ont de cesse de rechercher des économies sur la masse salariale alors que le développement passe par l’activité.

En ne prenant pas les mesures nécessaires pour que les projets puissent voir le jour dans de bonnes conditions, en particulier en affectant les moyens nécessaires, il était inévitable que les nouvelles activités, tant attendue, ne démarrent pas.

Même si le financement qui devrait arriver début juillet dans l’entreprise permettra de tenir quelques mois, il est clair que l’été n’est pas une période ou l’entreprise a une activité soutenue et engrange de la trésorerie, bien au contraire.

Nous serons donc rapidement confronté de nouveau à un gros problème de disponibilité financière si la direction ne prend pas de décisions en particulier sur la recapitalisation du groupe et de l’entreprise.

Nous sommes donc relativement pessimistes du fait de la stratégie purement capitalistique utilisée actuellement et nous nous portons, bien entendu, aux côtés de tous les salariés pour les aider.

Nous dénonçons depuis toujours, l’absence de prise en compte de l’humain dans la stratégie de l’entreprise. Les conséquences se traduisent aujourd’hui de manière concrète et nous donnent malheureusement raisons.

Sachez également que quoi qu’il arrive, la loi garantie aux salariés le paiement des salaires même si l’employeur ne peut pas les verser.

Des cotisations sont versées chaque mois à une caisse de garantie qui prendrait éventuellement le relais si l’entreprise venait à être reconnue en état de cessation des paiements.

Dans une entreprise lorsque les salaires ne sont pas versées cela signifie qu’il y a véritablement un problème de fond. Il s’agit pour nous aujourd’hui de vous informer en responsabilité de la réalité des choses, il ne s’agit pas d’être trop alarmistes mais cette situation inédite est un événement important qui ne peut être passé sous silence par notre organisation syndicale qui vous informe quotidiennement et objectivement de la réalité de l’activité.

Bien entendu, nous vous tiendrons informés dès que nous aurons d’autres précisions.


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