Notre maison mère, Hopps-Group, est constituée sur trois piliers.
Rien d’étonnant que la structure soit chancelante, trois pieds c’est déjà juste et il manque surtout des fondations. Nous allons remettre « la pendule à quatorze heures » comme dirait un secrétaire de C.E..
Distri’Hopps intègre Adrexo, Colis-Privé (distribution de colis) et Cibléo (campagne marketing, diffusion de journaux et prospectus en présentoirs).
Adrexo perd de l’argent depuis des années, après le désengagement du groupe Spir, l’entreprise a été reprise par Frédéric Pons, Eric Paumier et Guillaume Salabert, avec un plan de retournement nommé « Phoenix », qui devait permettre de revenir aux bénéfices. Le groupe Spir a largement financé cette reprise par une soulte, la reprise de créances et l’abandon de l’immeuble du siège au profit de l’entreprise.
Colis-Privé, utilisait exclusivement des sous-traitants indépendants pour distribuer des colis. Aujourd’hui, Colis-Privé fait travailler le réseau Adrexo pour augmenter son taux de couverture et a fait l’objet d’un apport à Hopps-Group pour l’intégrer.
A date, Colis-Privé gagne de l’argent sur un marché porteur qui est la distribution de colis aux particuliers.
Cibléo est une société qui appartenait à Guillaume Salabert, le troisième actionnaire. A sa dernière publication des comptes en 2017, elle perdait de l’argent. Cette entreprise n’apparaît plus sur tous les documents diffusés par le groupe au profit de Hopps-Store, le réseau des maisons de la presse, mis en place depuis 2019, par Jérome Paumier, fils de l’actionnaire, mais qui peine à s’installer.
Contrairement aux autres structures, Hopps-Store a bénéficié d’investissements en matériel informatique pour équiper ses futurs relais, destinés à accueillir des colis et des courriers, « premier réseau postal privé de proximité » dixit nos dirigeants…, Toujours pressés d’être leaders de quelque chose, même virtuellement, surtout virtuellement d’ailleurs… Ce réseau est pour le moment invisible et l’année 2019 est déjà bien entamée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce développement manque d’agilité et il est pourtant urgent d’installer ce matériel informatique avant qu’il ne soit aussi obsolète que celui qui est installé dans les agences Adrexo, partout en France.
Il est vrai que pour ce déploiement, le groupe n’a sans doute pas voulu stresser Junior et n’a prévu les premières ouvertures qu’en septembre 2019, uniquement pour le colis, ceci malgré la signature d’un accord cadre en mars dernier. Reléguant ainsi le courrier à janvier 2020, il faut prendre son temps, c’est pas comme si le groupe était en difficulté….
Second pilier, Log-Hopps, intègre deux entreprises : DISPEO et ADS. Aujourd’hui sociétés sœurs, spécialisées principalement dans la préparation de commandes pour les sites internet de vente par correspondance.
Ces structures appartenaient à l’ex-groupe 3 suisses (3SI) qui, lui aussi, les a concédées à Hopps Group avec un financement conséquent.
A date, il n’en reste rien, tout comme pour Adrexo. les commissaires aux comptes d’Adrexo et de Hopps-Group ont tardivement déclenché un droit d’alerte économique. Pour ce qui nous concerne, les actionnaires ont répondu à leurs questions, sans prouver leurs capacités à permettre aux entreprises de poursuivre leurs exploitations. Les projets sont soumis à des conditions très aléatoires et à des résultats de négociations marqués d’aucun engagement ferme.
Bref, du vent sur du vent…
Enfin, le troisième pilier est nommé Start-Hopps et rassemble pèle-mêle, des entreprises dans le domaine de la chaussure has-been (Pataugas), des vêtements de sport colorés (WATTS), et des cosmétiques avec certaines sociétés impliquées dans des réseaux de vente à domicile.
Si on peut trouver une certaine logique à maîtriser la préparation de commandes, la logistique, la livraison et la distribution, il est plus difficile de comprendre l’utilité de ce dernier pilier.
Il permet surtout à nos actionnaires d’organiser des présentations et des manifestations autour de ces marques (Watts équipera nos golfeurs de Pont Royal, par exemple) mais sans grand résultat puisque personne n’entend parler d’elles. Ce pilier a changé un nombre incalculable de fois de directeur général et les structures changent de P.D.G. régulièrement. Sauf pour Watts où le P.D.G. a conservé son entreprise et fait également, épisodiquement, commerce de véhicules d’occasion, c’est dire si la structure n’est pas de nature à nous mener bien loin.
A la publication de ces derniers comptes en 2017, elle affichait toutefois un résultat positif de 264 000 euros mais avec des capitaux propres négatifs. Tout juste le résultat d’une épicerie de quartier, pas de quoi pavoiser.
L’ensemble des filiales bénéficie de l’extrême privilège de pouvoir faire appel à la société Hopps pour profiter, contre rémunération, de son expertise en matière RH, comptable et informatique. Adrexo verse, par exemple, à la société Hopps plusieurs millions d’euros pour produire différentes prestations dont vous pouvez apprécier le résultat au quotidien.
Résumons-nous… A part Colis-Privé qui gagne, avec modération, de l’argent grâce à un taux de couverture nationale développée avec, notamment, le réseau d’Adrexo, ces entreprises sont toutes déficitaires ou tellement petites qu’elles n’ont aucun effet sur la santé du groupe.
Les actionnaires ayant oublié d’investir dans l’outil de production et ayant laissé les choses avancer comme par le passé, il n’y a rien de surprenant à ce que nous soyons à l’agonie.
C’est en voyant venir le précipice qu’il a fallu devenir le leader de l’emprunt (on finira donc tout de même par être leader quelque part !) et financer la trésorerie de la sorte. Chacun sait, que cette solution n’est utile qu’à très court terme. Uniquement dans le but d’obtenir une facilité permettant de passer un mauvais moment mais en ayant l’assurance de pouvoir rembourser rapidement dès que des opérations en cours ou des projets sérieux se réalisent.
Le soucis, c’est qu’en l’espèce, il n’y a pas ou plus de projets. Le courrier, seul véritable levier de retournement ne fonctionne pas. A cause du manque d’investissements dans le réseau Adrexo et de l’absence d’accompagnement de l’humain dans cette nouvelle activité, pourtant très complémentaire de la distribution d’imprimés publicitaires.
Des actionnaires seulement préoccupés à gérer leurs profits et leurs kermesses locales, une direction réseau inopérante, des directions sans moyens, un réseau qui travaille avec des bouts de ficelles, suffisent à faire que ce projet prometteur ne décolle pas. Les outils data manquent, les clients, pourtant patients, partent.
Voila pourquoi, le groupe ne représente aujourd’hui aucune valeur. Son seul intérêt c’est son réseau d’agences et ses salariés en région. Habituellement un groupe fait fonction d’amortisseur pour sécuriser une filiale en difficulté avec les profits des autres. N’ayant aucun profit substantiel nulle part, il est aujourd’hui douloureux de constater l’échec complet du plan de reprise de nos trois dirigeants qui se sont dispersés avant d’avoir pu sécuriser au moins un des piliers du groupe.
Il reste quelques jours avant la prochaine échéance de versement des salaires qui sera déterminante pour la continuité d’exploitation. Même si celle-ci était respectée, le problème resurgirait fin septembre puisque ce mois est toujours difficile à passer du fait du chiffre d’affaire réduit d’août (la facturation entraîne un décalage d’au moins un mois pour les règlements, les encaissement de septembre sont donc en lien avec la facturation d’août.).
Aujourd’hui, nous ne savons pas si le versement des salaires sera ou non fait à la bonne date. Cela nous parait cependant peu probable.
Quels sont les possibilités à venir ?
1 – l’intervention du tribunal de commerce qui mettra l’entreprise en redressement judiciaire, procédure de sauvegarde ou liquidation judiciaire. La première procédure permettant d’étudier des propositions de reprise.
2 – un rachat de gré à gré avant l’intervention du tribunal de commerce avec l’arrivée d’un nouvel actionnariat.
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3 – un nouvel emprunt pour attendre des jours meilleurs….
Dans la situation actuelle de l’entreprise, il y a urgence. Nous serons fixés rapidement.
En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)
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Bonjour
Je connaissais le mouton a cinq pattes mais pas à trois
Colis privé à gagné beaucoup d’argent avec Adrexo surtout en re facturation mais cela est le passé que je regrette ou tout le monde travaillé mais dans la main .nous étions considérés.a ce jour ont doit faire plus aussi bien les distributeurs que tous les permanents certainement le travail de certains .quel gâchis
Faire une corde d’amarrage avec une ficelle cela devient dur physiquement et moralement
Cordialement
Je ne comprends rien à une société d’actions », comme c’est le cas de « notre » « Maison – Mère HOPPS GROUP » + ADREXO qui est la propriété – absolue – de trois ( seuls ! ) actionnaires ( Pourquoi pas de plus d’actionnaires qui seraient aussi un certain contrôle ? ).
Je suis quand même surpris de devoir constater comme c’est facile d’acheter une « entreprise en faillite avec pas plus que
trois actionnaires » qui « détiennent tout le capital et toutes les actions » pour pouvoir décider de tout, surtout – et cela a été assez fatal pour nous, ces trois dernières années, de tous les salarié es du « pilier quand même respectable parmi les deux autres », ADREXO, un peu fragiles tous les trois , à part le 2e avec les colis et courrier privé, si j’ai bien compris ( mais pourquoi est – ce qu’il est si prometteur en capital et profit ? ).
Je crains le pire, au cas d’un futur repreneur éventuel après le constat de la faillite d’ADREXO, pour nous, les salarié es « survivants », s’il en reste…, car il faudra licencier pas mal de gens quand même pour être compétitif !
Qu’est – ce qui changera ?
Il y aura un nouveau « grand actionnaire » qui détiendra « tout le capital et toutes les actions » et notre situation en tant que salarié es sera pareille qu’avant, donc il faudra suivre bêtement les décisions ( arbitraires à de ce nouveau « propriétaire du groupe » ).
Pourquoi est – ce qu’il n’y a pas une forme plus intelligente et surtout plus « démocratique » de la gestion de l’entreprise pour que les salarié es puissent donner leurs compétences et avis pour mener « la locomotive » sur des rails qui sont stables et assez forts et sains pour transporter les marchandises à profit pour les deux côtés de l’entreprise, des actionnaires – si c’est nécessaire ! – et les personnes qui créent vraiment la « richesse » par leur « travail de distribution sur le terrain? Pourquoi pas créer une entreprise qui est basée sur le capital des salarié es ?
Bonjour,
C’est simplement par la société n’est pas une société qui a un capital ouvert comme une société cotée à la bourse par exemple. Les actions de Hopps sont détenues par des personnes indépendantes qui peuvent vendre des parts mais il s’agit alors d’une opération de gré à gré entres personnes qui se connaissent et souvent avec l’autorisation des autres actionnaires.
Si un nouvel actionnaire arrive, soit en complément, soit en remplacement des actions actuels, il devra investir pour que l’entreprise devienne profitable.
Pour assurer un bon niveau de service, ce qui est impératif pour réussir. il devra s’attacher à améliorer les conditions de travail.
Tout cela nécessite des sommes extrêmement conséquentes.
Après IKEA,c’est au tour d’ALINEA pour une campagne.Les distributeurs vont au charbon.Mais seront nous payés de nos efforts?
Bonjour,
Il faut l’espérer, et surtout vérifier les bulletins de paye.
Bonjour,
Je travaille actuellement dans l’une des enseignes du groupe HOPPS, est-ce que les problèmes financiers du groupe, vas impacter toutes les enseignes même si j’imagine que oui ? Comment se fait-il qu’ils aient pu investir dans plusieurs entreprises sans qu’on leur dise : « attention, vous êtes dans le rouge ??? »
Bonjour, oui, c’est d’ailleurs déjà le cas.
Vous avez raison, les commissaires aux comptes sont, à notre avis, très négligeant.