C’est un beau roman… C’est une belle histoire…

Ou quand un lecteur devient auteur.

Selon la formule consacrée, Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite

Mais, ne voulant contrarier personne, nous laissons la plume d’un fidèle lecteur écrire ce début de roman qui pourrait devenir un feuilleton, qui sait !

Jean est PDG d’une grosse entreprise dans le domaine de la publicité.

Il fourmille d’idées et se sert de l’argent du groupe de tutelle pour les mettre en oeuvre.

Il a d’abord l’idée de recréer la poste, puis il essaye de se lancer sur le colis, mais faute de moyens, l’activité vivote et n’est jamais rentable.

La tutelle finit par lâcher Jean et lui demande de se séparer de cette activité encombrante qui lui coûte trop cher.

Il l’a refile à Paul, qui en est le responsable et qui part avec l’activité qu’il s’empresse de rebaptiser et empoche au passage 35 millions pour accepter cette reprise.

Jean est ensuite viré, trop d’idées peut-être et sans doute trop d’argent perdu.

Paul va le rapatrier sur sa nouvelle entreprise et sous les 35 millions de soulte que Jean lui avait précédemment accordés.

Il est gentil Paul.

Mais, rien n’y fait, Paul et Jean n’arrivent pas a développer leurs affaires.

Pendant ce temps, l’activité publicitaire restée dans le groupe a du mal à trouver un équilibre et génère des dettes que le groupe absorbe chaque année. Il décide alors de chercher quelqu’un qui pourrait l’en débarrasser moyennant une aide substantielle.

Jean a des étoiles dans ses yeux… Sa chose pourrait être à lui. Il en parle à Paul et monte ensemble un plan d’action.

Paul et Jean proposent au groupe de reprendre les activités et assurent qu’ils vont casser les dents de tout le monde et écraser la concurrence, c’est sur !

Grâce à quelques complicités, Jean et Paul ont des informations clés sur la gestion de l’entreprise et peuvent compter sur le soutien des salariés, assuré par le secrétaire du C.E., qu’ils associent à la démarche.

Le vendeur accepte et versera 67 millions, dont 7,5 millions iront directement à l’entreprise de colis de Paul qui sera ainsi renflouée in-extremis.

Car pour que Paul puisse travailler avec Jean, il a également besoin de nouvelles machines et surtout du réseau des agences qui viendront bientôt servir de postes avancés à Paul.

Jean financera sur ses deniers, l’aménagement des agences et fera un prix d’ami à Paul pour s’occuper de ses colis.

Il lui promet de ne pas faire de bénéfices et juste de lui facturer le coût de revient. Une aubaine pour Paul qui voit son activité prospérer sur des territoires nouveaux, sans que cela ne lui coûte très cher.

Jean, lui, est chagrin, il a tellement donné à Paul qu’il lui manque aujourd’hui de l’argent pour sa propre activité. Il faut trouver une solution.

Elle arrive par une autre entreprise qui cherche un repreneur moyennant, également, qu’il accepte de prendre un peu d’argent pour la faire vivre en attendant qu’elle devienne rentable.

Jean se voit encore plus fort. Il accepte les 47 millions proposés, qui vont surtout lui permettre de faire vivre sa propre activité en attendant des jours meilleurs.

Jean peut ainsi se faire passer pour un entrepreneur vertueux et se montrer en exemple.

Et puis, zut, l’argent vient de nouveau à manquer, Jean ne voit pas d’entreprises à reprendre contre rémunération et se trouve piégé. Il faut emprunter. Jean n’a pas de dette actuellement, il peut encore faire illusion et trouve un bienfaiteur peu regardant qui se risque à financer Jean mais contre une rémunération supérieure à celle pratiquée par le bonhomme vert de Cetelem. Peu importe, allons y !

Jean est aussi propriétaire de son bureau, il peut encore le proposer en garantie et va obtenir une petite rallonge d’un autre organisme voisin.

Mais, l’argent file, rien ne reste dans les caisses de Jean, alors que Paul poursuit son activité. Mais heureusement Jean et Paul sont aujourd’hui associés. Inséparables !

Mais, Jean et Paul auraient voulu continuer à se faire passer pour des capitaines d’industries, la réalité est tout autre. Ils commencent à passer pour des amateurs, le réseau se fissure… Les voilas démasqués, ses confrères les appellent maintenant “Les mini Madoff”.

Il reste une solution : tenir… Tenir, pour trouver un nouveau gogo qui pourra placer ses économies dans leurs poches.

Ce sera le prochain épisode !

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2 Commentaires

  1. Je suis impatiente, comme beaucoup, de connaître le dénouement de cette histoire.
    Heureuse, je l’espère, car on imagine aisément que de nombreux “personnages”, pendant ce temps, agonisent lentement… très lentement…

Les commentaires sont fermés.