Les salariés expriment régulièrement leurs craintes vis à vis de la santé de l’entreprise.
Ceci, a juste titre.
La réponse de la direction et des actionnaires se limite à un hypothétique financement externe.
Une entreprise en difficulté a besoin d’argent pour reprendre pied et se restructurer en cas de difficulté. De ce point de vue ils ont raison.
Mais elle a aussi besoin d’être capable d’équilibrer elle même ses comptes, à court ou moyen terme.
Attendre un sauveur n’est possible que si les perspectives de rentabilité existent.
Jusqu’à présent, nos actionnaires ont démontré leur capacité à diversifier l’activité du groupe. En effet, ils ont constitué une collection d’entreprises dont les seuls points communs, entre elles, nous indiquent qu’elles sont déficitaires, que plus personne n’en voulait et pourtant nos dirigeant s’en sont portés acquéreurs.
Soit elles procuraient une entrée de trésorerie, étant cédée avec une soulte confortable (le vendeur vous verse de l’argent pour que vous repreniez l’entreprise en difficulté), soit elles apportaient un moyen de communiquer et de laisser croire qu un gigantesque groupe était en train de se créer.
Une situation en trompe l’œil.
Finalement, l’entité espérée n’a généré que des dettes pour le groupe. Les résultats positifs attendus de colis privé, ne réussiront pas à ramener l’ensemble du bon côté, loin de la.
La bonne performance du colis s’explique, aussi, par l’aide significative apportée par Adrexo devenu sous traitant, à prix discount, de colis privé.
Avec tout ça, Adrexo reste en difficulté. On ne peut pas dire que ce soit faute de bons résultats au niveau de la qualité. Mais tout simplement par la volonté et le choix de la direction qui dirige la profitabilité davantage vers colis privé que vers Adrexo.
On voudrait favoriser l’un et affaiblir l’autre que l’on ne s’y prendrait pas autrement !
Côté courrier, activé sensée sauver la planète, la machine est grippée.
Il fallait faire vite, ou plutôt Witt (responsable du courrier)… Le résultat présente l’intérêt de la clarté et du calcul facile, c’est 000. Triple 0.
C’était assez prévisible avec les moyens mis en œuvre, ou plutôt l’absence de moyens mis en œuvre.
Aujourd’hui, avec des moyens encore réduits, l’activité devient une pagaille généralisée.
Nous le constatons tous les jours dans nos tournées. Là encore, pas de hasard, la direction n’avait, parait il, pas les moyens de faire mieux. De fait les moyens s’amenuisent toujours et la pagaille s’installe !
C’est ainsi et il faut bien reconnaître qu’aucun signal positif ne vient nous rassurer sur l’avenir dans l’entreprise.
On peut aussi penser qu’un investisseur externe puisse avoir du mal à se projeter dans cet ensemble. En effet, il a déjà bénéficié de beaucoup d’argent, sans réussir à prouver sa capacité à générer la moindre espérance de retournement.
Il est vrai que la direction opérationnelle était d’avantage mobilisée sur les moyens de réinstaurer la pré quantification des salaires avec le temps Max, au lieu que de préparer l’avenir en sécurisant ces process et en développant ses offres.
Là encore, il y a un choix des priorités qui manque de bon sens.
Pourtant, les actionnaires ne tarissaient pas d’éloges pour ce nouveau temps Max. Dans la presse ils se félicitaient que les dépassements ne seraient pas payés, oubliant que leurs préposés avaient, depuis longtemps, abandonné toutes velléité de développement. Ils ont préféré expédier les affaires courantes, afin de réduire les coûts et la qualité, plutôt que de tenter d’augmenter l’activité.
Le plus étonnant étant que les inspections du travail se sont réfugiées dans un silence complice, alors que là préquantification avait été vivement sanctionnée par l’URSSAF dans le passé.
Ceci nous a conduit à écrire à la direction générale du travail, afin de savoir si une modification du droit français nous avait échappée.
Car l’entreprise à une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Nous affirmons que des choix de gestion sont à l’origine de nos difficultés.
Est ce l’attitude de l’entreprise par rapport à ses salariés qui a entraîné ces difficultés ou l’inverse ?
Adrexo veut réduire ses coûts salariaux, applique des décisions pour réduire les salaires des distributeurs et des permanents, ce qui entraîne une baisse de la qualité de distribution et une baisse de motivation générale. Ce résultat conduit à une impasse et freine toutes perspectives, la puissance du réseau étant réduite. Il suffit de voir l’état de motivation des managers pour comprendre.
Une entreprise en difficulté peut-elle bénéficier de tolérances pour ignorer les dispositifs légaux avec l’assentiment des services censés faire respecter les lois ?
On pourrait parfois penser qu’il existe deux codes du travail, l’un pour les entreprises qui fonctionnent bien et l’autre pour celles qui sont en difficulté.
Nous pensons qu’il est impossible de développer nos activités sans renouveler notre modèle social. Laisser l’entreprise tricher contribue à la diriger vers la faillite. Les institutions en charge du contrôle ont donc une responsabilité en laissant ces irrégularités s’installer et prospérer.
C’est pourquoi, nous avons clairement pris parti pour celles et ceux qui font l’entreprise. C’est à dire les distributrices, distributeurs, permanents techniques et commerciaux, en les incitant à nous rejoindre pour passer à l’action et devenir acteurs de leur avenir.
En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)
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Que se passerait-il si tous les distributeurs (ou du moins un grand nombre d’entre eux) déclaraient avoir « égaré » leur badgeuse ? Comme Il n’y aurait vraisemblablement pas assez de badgeuses de remplacement en stock, serions-nous autorisés à simplement déclarer secteur par secteur le temps passé à distribuer ? Si tel est le cas, je déclare immédiatement la perte de ma badgeuse et je distribue sans me prendre la tête avec les temps repère et les temps Max !!!
Bonsoir,
Dans une entreprise où les salariés sont dispersés sur l’ensemble du territoire, il est peu probable qu’un nombre significatif de distributeurs fassent la grève du badgage.
Il ne serait pas responsable de notre part d’appeler à « perdre » ce matériel et nous conseillons plutôt la voie légale et aidons les salariés en ce sens.
Distribuer la publicité, avec le courrier, surtout en ville est une véritable gageure. Et quand il pleut, la badgeuse ne supporte pas d’être trempée, lorsque l’on confirme la distribution des lettres.
Bonjour,
L’activité de distribution du courrier n’est pas possible économiquement qu’avec la publicité.
Le problème que vous décrivez est une réalité et impose la fourniture de matériel adapté. C’est par des moyens adaptés que ces évolutions peuvent se faire. Depuis 3017, aucun moyen significatif les évolutions métiers et techniques.
Aujourd’hui, l’entreprise découvre que l’activité végète et s’en étonne. La qualité nécessite du matériel et la direction a préféré s’en passer !
pour réussir une entreprise doit chercher d’autres marché pour son développement c’est la seule solution – supprimer le temps max qui amène à réduire la qualité – ce qui fait perdre des clients qui ne reviendront plus – développer absolument le courier – qui peut nous sauver – si l’entreprise essaye de réduire les salaire pour les distributeurs ils quitteront l’entreprise –
alors que les recrutements sont déjà difficile – ils faut tout faire pour encourager les distributeurs en les rénumérant correctement
Bonjour
On parle de difficultés pour l’entreprise, mais je viens de recevoir ma modulation horaire pour 2020 (même que les heures sont légèrement revues à la hausse !)
Alors optimiste ? … je me force à y croire !
C’est surtout la simple application de la loi et des salaires dus.
L’entreprise va mal mais se doit de verser ces majorations.