Pourquoi la presse parle-t-elle d'Adrexo ? 1/2

Adrexo, ce n’est pas rien. L’entreprise et ses 17 000 salariés représentent un poids social incontestable.

Elle a toujours fait parler d’elle dans la presse, parfois en bien, parfois en mal, ce n’est pas très nouveau.

En bien, par des articles passés dans des titres « amis » ou assez intéressés par des communiqués bien écrits, qui peuvent donner des sujets faciles à traiter.

En mal, particulièrement sur le terrain social, avec la pré-quantification qui générait un nombre incalculable de contentieux et faisait couler beaucoup d’encre.

Sur le terrain économique, l’entreprise n’était que peu attaquée ou juste par ricochet de l’impact sociétal du mode de rémunération.

De plus, Adrexo pouvait être en difficulté, les salariés, en particulier les distributeurs, n’en avaient pas grand chose à faire, dès l’instant où ils étaient payés à l’heure et qu’ils pouvaient avoir un minimum de matériel pour travailler.

Depuis 2017, il faut bien reconnaître que les choses se sont améliorées au niveau du temps de distribution avec la badgeuse, même si il reste du travail à faire. Rien n’est réglé toutefois sur le temps de préparation, sur les temps de trajet et les kilomètres.

Cependant, les salariés ont vu apparaître des difficultés qu’ils ne connaissaient pas. Notamment avec des problèmes pour obtenir le moindre matériel et ont vu les locaux de leur agence se dégrader, en plus de leurs managers de moins en moins motivés.

Il y eu ensuite l’épisode du décalage du versement des salaires, du dernier jour ouvrable du mois au premier jour ouvrable du mois suivant. Messieurs les dirigeants, c’est peu être un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup… et surtout, c’est plusieurs jours de plus à attendre.

Et enfin, en Juin, 20 % du salaire versé seulement à la date prévue, le solde 5 jours plus tard (Lundi-Vendredi). Un coup de tonnerre qui n’aurait pas pu arriver avant 2017, époque où le groupe, propriétaire d’Adrexo, jouait son rôle d’amortisseur en cas de crise de trésorerie.

De là, il y eu des interventions de députés auprès du premier ministre et du ministre des finances, et forcément quelques fuites vers la presse économique.

Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’intérêt et voir fleurir des articles. D’ailleurs, ces articles n’ont jamais fait l’objet de la moindre contestation de la part de l’entreprise et du groupe sous forme d’un droit de réponse, que le journal aurait eu l’obligation de diffuser comme c’est la règle.

Un article en attirant un autre, chacun y va de son explication et les actionnaires peuvent s’exprimer au passage. Une chose est sûre, c’est qu’il est nécessaire de refinancer l’entreprise.

En ce qui nous concerne, nous l’avons déjà dit, dès la fin du mois de juin et les premiers problèmes « apparents » mis en évidence, nous ne croyons pas à la possibilité de poursuivre longtemps avec l’actuelle gouvernance de l’entreprise.

D’abord parce qu’elle a démontré ses capacités à nous mener là où nous sommes aujourd’hui.

Ensuite, parce qu’elle n’a fait que mentir à le représentation des salariés et que nous ne pouvons pas faire confiance dans ces conditions.

Enfin, parce qu’elle n’a pas la surface financière pour jouer le rôle d’actionnaire d’une entreprise qui doit se développer et qui nécessite donc d’importants investissements.

Nous n’avons pas besoin de filiales commercialisant des crèmes rajeunissantes, des chaussures, des vêtements ou autres gadgets. Nous n’avons pas besoin de terrain de Padel, de festivals, de chalet à Serre-Chevalier, de Porsche, de valise d’aéroport, ou de domaine de golf.

Nous avons besoin de nous concentrer dans notre domaine, dans notre métier, dans les synergies logistiques, techniques et surtout humaines.

Nous avons besoin d’être une vraie entreprise, qui rémunère ses salariés normalement, qui est attentive à leurs conditions de travail, qui parle vrai, qui parle juste, qui parle métier, qui parle avenir.

Car, nous le croyons, l’entreprise a un avenir et un avenir qui peut être radieux pour tout le monde. Il suffit que la direction de l’entreprise sache embarquer tous les salariés, cadres, agents de maîtrise, employés dans une aventure qui a du sens.

17 000 personnes, c’est une force humaine énorme qui pourrait être en capacité de réaliser l’impossible. Encore faut-il que cette force soit au service de l’entreprise et mobilisée dans un échange gagnant-gagnant qui respecte les deux parties.

Quand on connait l’attachement des équipes à l’entreprise, il ne faudrait pas grand chose pour déclencher cette mise en oeuvre collective. Il faudrait un projet, un vrai projet, et qu’il fasse sens. N’est-ce pas là le début de l’agilité, dont l’entreprise nous a tant parlé ?

Alors, nous gardons espoir de jours meilleurs, avec un actionnariat solide, dynamique et dirigé vers un progrès collectif.


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