Depuis le passage éclair de Monsieur Pons, actionnaire de Hopps-Group, au dernier comité d’entreprise Adrexo, tout est redevenu possible mais en gardant, tout de même, un flou artistique permanent.

M. Pons, tel un chevalier drapé dans un costume de sauveur à la sauvette, s’est attiré l’admiration de la majorité des élus du C.E. lorsqu’il expliqua que Adrexo était sauvée, grâce à une obole (entre 20 et 35 millions) qui pourrait être versée bientôt, par une banque internationale.

Oui je sais, ce n’est pas grand-chose mais c’est le geste qui compte, non ? Surtout pour les élus ébahis qui ne savaient plus quel pied du grand capitaine ils allaient lécher le premier.

Oui, ça fait tourner la tête, surtout quand il n’y a pas grand-chose dedans !!!

Là où les experts et les journalistes nous expliquent que même à 50 millions cela ne changerait rien au problème, la majorité des élus du C.E a quasiment applaudi des deux mains cette nouvelle de financement, qui ne couvrira même pas un tiers de la dette globale de l’entreprise…

10 élus sur 17 ont estimé que cela serait largement suffisant pour qu’ils soient payés le trimestre prochain. C’était leur seule préoccupation du moment. Vous ? Ils s’en foutent royalement, si je puis dire…

Rappelons que ces mêmes élus étaient à la réunion du C.E. du mois précèdent avec les experts comptable venus expliquer le contraire de ce que nous expliquait M.  Pons !!!

De ce côté-là, l’affaire est entendue. M. Pons et son ami secrétaire du comité d’entreprise ont décidé de se lancer dans l’élevage des élus crétins et ça marche comme sur des roulettes.

Par ailleurs, ce vote ne décidera pas de l’avenir du groupe. Il a seulement démontré que certains élus sont, sans doute, préoccupés par autre chose que l’intérêt collectif…

L’avenir se jouera dans des sphères bien plus éclairées que notre comité d’entreprise.

Aujourd’hui, ce n’est pas un pourboire encaissé de temps en temps qui sauvera le soldat Adrexo et l’armée Hopps-Group.

Cela passera par le Ministère des Finances où des représentants de la C.A.T. ont été reçus en fin d’année dernière (2019) par le délégué interministériel à la restructuration des entreprises. Les préoccupations sont nombreuses et pour certaines bien ciblées.

Si la situation économique et sociale reste au sommet, le dossier de la gouvernance du groupe semble être, aussi, au centre des interrogations pour ce qui concerne la suite de l’aventure.

Nos actionnaires sont, bien évidemment, en contact avec les représentants de l’état et semblent, jusqu’ici, maîtriser, auprès d’eux, une situation brinquebalante et précaire. Jusqu’à quand ?

Nous ne pensons pas que nos actionnaires vont encore jouer pour longtemps leur numéro de claquettes devant Bercy. Le temps va presser, il y a 22 000 salariés en souffrance…

D’après nos infos, nous savons que des solutions ont été envisagées par les experts du ministère des finances mais que certaines de ces solutions risquent d’être plutôt radicales et douloureuses (Voir par ailleurs).

Radicales pour le groupe et douloureuses pour les salariés. Matignon et Bercy ne peuvent prendre le risque de voir 22 000 salariés sur le carreau juste avant les élections municipales…

Que faire de 6 à 7 000 chomeurs en plus ?

Que faire du retour à la précarité pour les retraités ou pour les salariés en double emploi ?

Cela ne ferait pas très joli dans la vitrine gouvernementale, surtout à quasiment deux mois des élections municipales…

Impossible et inimaginable !!!!

Ou alors, comme cette affaire commence à trainer en longueur, le gouvernement pourrait instaurer une espèce de statu quo jusqu’à la fin des élections et finir par traiter « rudement » le cas Hopps-group !

C’est une possibilité qui aurait aussi été envisagée ? C’est possible !

Les « Municipales » charrient leur lot de soutiens « spontanés » aux candidats. La politique et l’entreprise sont souvent liées. Dans cette période de campagne électorale, M. Pons s’est très bien placé, puisqu’il soutient publiquement un candidat à la mairie de Marseille. Un proche du Président de la République ?

Un copinage qui aurait pu s’avérer gagnant, au cas où nos actionnaires auraient besoin « d’un peu plus de temps » pour terminer leur œuvre de destruction sociale et économique mais qui finalement sera sans effet, ils sont grillés.

La C.A.T. restera debout devant les échéances à venir et ne se couchera jamais (comme certains) devant les pressions et menaces qui arrivent de toute part.

La période que nous vivons depuis des mois n’est que le reflet de la gestion catastrophique de nos cracks de la finance, bien aidés par des élus inconscients, incompétents et la tête basse plongée dans la gamelle.

Ne lâchons pas l’affaire, c’est ensemble que nous y arriverons !!!!


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