Les cas de difficulté liés au traitement des situations d’absences pour différents motifs s’accumulent actuellement.

L’entreprise fait appel à un prestataire externe pour la gestion de la paye et en particulier le traitement des absences.

Lorsqu’un salarié remet un arrêt maladie à son centre d’affectation, les dates sont renseignées dans l’outil informatique de l’entreprise puis le document est scanné et envoyé à ce prestataire qui va ensuite effectuer plusieurs démarches.

Dans un premier temps, valider les dates d’arrêt de travail puis générer une attestation de salaire qui va être envoyée par télétransmission à la caisse d’assurance maladie.

C’est ce document qui va servir au calcul des indemnités journalières qui seront versées au salarié absent.

De même, c’est ce prestataire qui calculera ensuite le complément de salaire versé par l’entreprise pendant les 3 premiers mois d’absence. Il utilisera pour se faire, le relevé des indemnités journalières versées par la sécurité sociale que le salarié doit transmettre à son responsable dès réception.

Ce document est scanné en agence puis envoyé au prestataire directement.

Les services RH du siège qui sont eux mêmes un prestataire puisqu’ils ne dépendent pas d’Adrexo mais travaillent sous la tutelle de Hopps Group, n’interviennent que peu sur ce traitement et se défausse assez facilement sur le prestataire externe.

Pour autant, l’organisation de l’entreprise, qui peut déléguer ce qu’elle veut à qui elle veut, ne doit pas impliquer des dysfonctionnements et surtout qu’elle se croit dégager de toute responsabilité en cas de défaillance.

Et manifestement, c’est le cas. Nous sommes informés, de plus en plus souvent, de problèmes de prise en charge par l’assurance maladie, qui sont dus à des anomalies de traitement des documents déposés par les salariés.

C’est ainsi que nous constatons régulièrement l’absence de transmission d’attestations de salaire, des anomalies dans le contenus de ces attestations et surtout des délais inacceptables dans la rectification de ces erreurs.

Plus grave, il y a peu ou pas de réaction aux demandes directes de l’assurance maladie et même parfois des résistances à analyser la cause du blocage.

Très clairement, cela n’est pas tenable et insupportable pour les salariés qui attendent leurs indemnités ou compléments de salaire parfois pendant des mois.

Nous avions, par le passé, déjà constaté ce type de fonctionnement anormal mais cela s’était amélioré depuis début 2019.

Nous avions du auparavant saisir plusieurs fois les conseils de Prud’hommes en référé pour obtenir la communication des documents sous astreintes et percevoir des dommages et intérêts en faveur des salariés.

Avec l’amélioration constatée, nous n’avions plus rencontré de cas bloquants et les anomalies ponctuelles étaient résolues assez rapidement par un simple signalement à la DRH d’Adrexo.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous allons donc reprendre nos actions juridiques en mettant en place un dispositif rapide qui sera constitué par un signalement à la DRH d’Adrexo, puis sans réponse sous 48 heures, par la saisine directe du Conseil de Prud’hommes compétents sans autre avis à l’entreprise.

De même, les réponses, « je vais voir avec le prestataire », seront traités comme une absence de réponse. Pour le salarié, il n’y a pas de « prestataire », il y a un employeur, c’est tout.

Il n’est pas possible de laisser les salariés attendre des semaines et des mois simplement parcequ’un document n’est pas rédigé ou mal rédigé.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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