Le comité d’entreprise a été convoqué pour le 19 février 2020 à une séance extraordinaire pour évoquer le refinancement du groupe, particulièrement celui d’ADREXO.
La direction doit présenter aux élus un protocole d’accord suite à l’obtention d’un refinancement auprès d’un pool bancaire et d’institutions publiques, le tout sous couvert du comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI).
Nous allons donc, ce 19 février 2020, connaître les modalités de ce nouvel emprunt et les conditions qui seront mises en œuvre pour le garantir.
Est-ce une bonne nouvelle?
C’est, sans contestation possible, une bonne nouvelle pour les salariés qui ont l’assurance d’obtenir la rémunération de février par ce moyen et une possibilité, pour l’entreprise, de continuer à exister pendant quelques mois, afin d’ espérer meilleure fortune et surtout que les revenus de son activité soient suffisants pour permettre la continuité de l’exploitation.
Pour autant, et vous l’avez tous bien compris, puisque nous le voyons dans vos commentaires à nos articles et nous l’entendons dans les discussions que nous avons avec vous sur le terrain, ce financement n’a d’intérêt que s’il permet d’attendre que l’entreprise devienne rentable du fait de son activité.
Une entreprise ne peut durablement fonctionner en empruntant de l’argent sans que le revenu de son activité ne permette à minima de rembourser les emprunts réalisés et de payer les coûts d’exploitation.
C’est ainsi que cette apparente bonne nouvelle doit être accueillie et analysée, pour l’avenir, avec prudence.
Il faudra en particulier étudier les conditions de garantie qui nous paraissent, depuis la réunion de comité d’entreprise de début décembre, totalement exorbitante et engendre un risque très élevé pour le groupe. En particulier pour Adrexo qui pourrait ne pas survivre au détachement d’une filiale essentielle.
La direction avait fait le choix, lors de la première réunion extraordinaire, de ne pas communiquer de note explicative aux élus, malgré des demandes écrites en ce sens et ils avaient pourtant réclamé un vote alors que les membres du comité d’entreprise n’étaient manifestement pas en mesure d exprimer un avis éclairé.
De nouveau, cette fois, une note complète et expliquant le processus a été demandée mais la direction a décidé de ne communiquer aucun document aux élus avant la séance.
En attendant, il convient de saluer cette arrivée de trésorerie qui peut permettre de laisser à l’activité une chance de se développer, en particulier à l’activité courrier de montrer ses capacités à faire qu’Adrexo redevienne rentable.
Pour la C.A.T., nous espérons (et nous vérifierons) que ce dernier refinancement n’est pas une manœuvre visant à privilégier une entreprise par rapport à une autre. En effet, c’est le groupe Hopps qui est bénéficiaire direct de ce financement et non pas une filiale isolée.
Ce refinancement s’accompagne d’un certain nombre de démarches sur lequel nous ne nous étendrons pas ici puisque la direction n’a pas respectée son obligation d’information préalable et que nous n’avons donc pas de détail et surabondamment que ces informations doivent, pour le moment, rester confidentielles.
Mais, il est déjà annoncé que la démarche nécessite la nomination de deux salariés qui interviendront pour faire connaître leurs positions en tant qu’élus du personnel.
Nous espérons, une nouvelle fois, que cette démarche permettra l’expression d’une attitude responsable de cette instance…
Nous nous étonnons toutefois qu’il soit nécessaire de nommer deux élus des salariés pour obtenir ce financement alors qu’aucune procédure collective ou de médiation n’ont été évoquées précédemment.
On nous aurait encore menti ?
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Il me semble qu’il s’agit d’une stratégie bien réfléchie et discutée d’avance avec les 2 délégués « amis » du bureau qui permettront de presenter une proposition inconnue des autres delegue es du C.E. Sortant – avant l’installation du CSE après les élections de la faire passer avec l’ancienne majorité des « acclamateurs » , pour sauver ADREXO, sans montrer et discuter le fonds ou les finances.
Vous avez raison, la manœuvre est bien concertée.