Le jeu du Stop ou Encore adrexien revient !

Et déjà quelques comportements déviants !!!

Depuis jeudi, et une mise à jour du logiciel de la badgeuse, le distributeur qui arrive au temps « Max » doit taper un code pour poursuivre la mesure de sa distribution et espérer percevoir la rémunération complète de son temps de distribution.

La direction du réseau a donc décidé de bloquer l’accès à cette touche qui était déjà conditionnée à l’accord du responsable.

Chaque semaine, et pour chaque secteur, le distributeur devra posséder ce code pour activer la poursuite de la mesure de temps et pouvoir également continuer à confirmer la distribution des courriers.

Ceux qui n’ont pas le code, rapporteront les publicités et les courriers non distribués à l’agence.

C’est le seul moyen de ne pas travailler gratuitement.

Dans la pratique, lors de l’apparition de ce message, le distributeur doit appeler son responsable qui lui donnera – ou pas – un code afin de poursuivre.

Certains responsables acceptent de remettre ce code en même temps que la feuille de route et d’indiquer directement au distributeur s’il doit continuer ou pas.

Les critères sont flous mais si le client habite sur le secteur, il y a de grande chance que vous ayez le code, alors que si le secteur est moins « surveillé », vous devrez arrêter et rapporter ce qui n’est pas distribué.

Ce fonctionnement qui peu conduire à une dégradation logique de la qualité réelle permet à l’entreprise de faire quelques économies immédiates.

Immédiates, car ce n’est évidemment pas une pratique normale pour une entreprise, qui se projette dans l’avenir et qui souhaite acquérir la confiance de ses clients.

En notre qualité d’organisation syndicale et de plus, dans la situation difficile que traverse l’entreprise actuellement, nous ne pouvons évidemment pas soutenir cette mesure qui va à l’encontre de ses intérêts.

Déjà, des témoignages nous indiquent que quelques pratiques déviantes reviennent dans certains centres.

Dès cette semaine, pour la distribution d’un client connu pour son catalogue, des distributeurs ont dû cesser prématurément la distribution et d’autres ont été sommés de continuer, sans pour autant recevoir le code de déblocage et ne seront donc pas payés du temps supplémentaire.

Beaucoup n’ont également pas pu joindre de responsables sachant qu’il est déjà souvent compliqué d’obtenir quelqu’un au téléphone en temps normal, c’est encore plus difficile en dehors des heures d’ouverture des agences.

Or, les distributeurs travaillent entre 6 heures et 21 heures.

La direction a déjà indiqué que le distributeur n’avait pas d’obligation d’utiliser son téléphone personnel. Comment faut-il faire alors ?

La solution la plus efficace consisterait à remettre le code avant la distribution pour ceux dont on sait qu’ils dépasseront le temps max à chaque distribution. Cela évitera la contrainte hebdomadaire de l’appel à l’agence.

Il reviendrait ensuite au manager d’apprecier si le dépassement est « normal » et de manager la performance de son distributeur (formation, accompagnement, etc…).

Mais certains responsables misent sur l’usure pour que les salariés finissent par poursuivre sans appeler, pour faire un travail sérieux, mais qui provoquera à terme quelques substantielles économies.

Alors que le courrier est un point important pour le développement et le retournement de l’entreprise, il est prévisible que cette restriction provoque également une baisse de la qualité de distribution et de la qualité d’acquittement sur la badgeuse, puisque le distributeur ne peut plus l’utiliser après l’arrêt au temps Max.

Là encore, quelques responsables ordonnent d’aller tout de même distribuer le courrier gratuitement et que l’acquittement se fera manuellement à l’agence.

En ce qui nous concerne, nous appelons clairement à respecter ce qu’indique la badgeuse.

Si elle s’arrête et n’autorise pas la reprise de la distribution, par exemple parce que vous n’avez pas de code, nous vous recommandons de respecter la procédure et de cesser immédiatement la distribution.

Sachez que vous ne pourrez pas être sanctionné pour cela. L’entreprise est dans l’obligation de mesurer votre temps de travail (et de le contrôler), ce qui a été confirmé dans un courrier de l’inspection du travail d’Aix en Provence.

Vous n’avez pas non plus l’obligation d’appeler votre responsable lorsque la badgeuse s’arrête, l’entreprise ne mettant pas en place un moyen pour le faire. La encore, aucune sanction n’est possible.

Heureusement, dans de nombreuses agences, les responsables sont honnêtes, sérieux et connaissent les contraintes du métier et mettront en place les mesures nécessaires pour accompagner cette restriction avec bienveillance.

Nous rappelons enfin qu’une entreprise a le droit de limiter le temps de travail de son salarié.

Dans notre cas, étant hors de contrôle direct de l’employeur, cette opération est faite par la badgeuse.

C’est un choix d’entreprise qui ne concerne pas le salarié sauf si cette restriction induit ensuite le non respect du temps prévu à son contrat de travail.

Comme d’habitude, nous serons là pour aider ceux qui feront l’objet de pratiques anormales et nous vous demandons de nous communiquer tous les éléments qui ne vous paraîtraient pas normaux dans votre agence.


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