La France est officiellement en état d’urgence sanitaire pour deux mois, éloignant ainsi la perspective de sortir à la fin du mois de mars du confinement imposé par l’épidémie de coronavirus, qui soumet le système de santé du pays à très rude épreuve.

Le Parlement a adopté dimanche le texte d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Publié mardi 24 mars au Journal officiel, il prévoit ce nouveau régime d’état d’urgence sanitaire. Notamment après les mesures prises après les attentats de novembre 2015.

Durcissement des mesures de confinement face à cette aggravation de la situation, annoncé par le premier ministre, Edouard Philippe.

Ainsi, il ne sera plus possible :

  • d’aller faire du sport loin de son domicile et pendant le temps que l’on veut. Sortir pour promener ses enfants ou faire du sport, c’est dans un rayon de 1 km, maximum pour une heure, tout seul ou avec les personnes regroupées dans le même domicile une fois par jour.
  • les sanctions ont été durcies pour ceux ne respectant pas ces consignes. Les 135 euros d’amende forfaitaire doivent passer à 1 500 euros en cas de récidive  dans les quinze jours  et  quatre violations dans les trente jours  pourront valoir jusqu’à 3 700 euros d’amende et six mois de prison.
  • les marchés ouverts ont aussi été interdits.  Mais il sera permis aux préfets sur avis des maires de déroger cette interdiction  lorsque le marché, dans certains villages, est « le seul moyen parfois » d’avoir  accès à des produits frais.

Localement, certains maires ont par ailleurs pris des mesures radicales. Dans la Drôme, Valence est passée au couvre-feu depuis samedi soir, de 21 heures à 6 heures, jusqu’au 31 mars. Plus d’une trentaine de villes sont soumises au couvre-feu.

Dans l’Aisne, le préfet, sans doute pour se faire passer pour un novateur et un homme d’initiatives, avait même cru bon d’interdire totalement la vente d’alcool fort, ce qu’il a autorisé de nouveau le soir même. L’histoire ne dit pas si c’est la police, elle même, qui avait manifesté son mécontentement, ou si ce rétropédalage a été ordonné ailleurs, toujours est-il que les confinés peuvent de nouveau prendre l’apéritif et trinquer à sa santé.


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