Ordonnances, quoi de neuf docteur ?

L’assemblée nationale a autorisé le gouvernement à légiférer par ordonnances, c’est à dire à pouvoir se dispenser d’un vote des députés et sénateurs pour mettre en place des dispositions dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire Covid-19

Cette autorisation donnée par les deux chambres permet au gouvernement de publier chaque jours de nouvelles dispositions pour préciser, modifier, re-modifier, créer de nouvelles dispositions qui s’appliquent dès la publication au journal officiel.

Si vous avez un code du travail, vous pouvez en partie le ranger, de multiples dispositions ont changé, changeront et vont venir transformer les droits des salariés au moins pendant la période de la crise sanitaire.

Le risque, c’est que certains y prennent gout, et préfèrent conserver quelques unes d’entres elles au retour à la normale.

D’un jour à l’autre, une disposition est modifiée et on assiste même à des modifications en répétition pour le même sujet, la lecture du journal officiel chaque jour apporte son lot de nouveautés et ce que vous pouvez penser juste un jour est démonté le lendemain, donnant parfois l’impression d’une certaines pagaille.

En fait, pour être tout à fait clair, le « quoiqu’il en coûte » s’est progressivement transformé en « ça coûte un pognon de dingue » au fur et à mesure que les techniciens chiffraient le coût des annonces.

Les prises en charge du chômage partiel annoncées à 100 % se sont très rapidement transformées en une prise en charge classique à 70% du brut (84% du net) et les refus de prise en charge de certaines entreprises sont nombreux.

De même, l’arrêt pour les personnes dites « a risques » qui permettait à un salarié d’auto-déclarer un arrêt de travail s’est vite trouvé limité à certaines pathologies lourdes et les refus de prise en charge de l’assurance maladie pleuvent.

Les salariés reçoivent depuis quelques jours les bulletins de salaire et les décisions des CPAM, les surprises sont nombreuses et il est probable que cela ne fasse que commencer.

Très rapidement, le gouvernement a rétropédalé sur le fait que chacun pouvait choisir de rester à la maison en confinement préférant indiquer qu’il fallait maintenir l’économie en route et aller travailler.

Tout à fait entre nous, appeler les Français à rester à la maison, tout en étant payés à taux plein était un appel à une oisiveté à laquelle ce gouvernement ne nous avait pas encore habitués. Nous étions davantage encouragés « à traverser la rue » et il était prévisible, qu’après une émotion mal gérée, la raison l’emporte et qu’il soit vite mis fin à cette proposition.

D’autant qu’en faisant ce type de déclaration, l’état pouvait laisser penser que tout le monde allait être contaminé, qu’il fallait impérativement rester à la maison pour y échapper, ce qui développe encore d’avantage la peur liée à l’épidémie.

Épidémie, qui est bien réelle, mais qui ne touche gravement que très peu de personnes (sans doute toutefois trop).

En France, aujourd’hui, il y a environs 52 000 malades hospitalisés, soit 1 malade pour 1000 personnes adultes vivant en France (0,001 %).

Il y a malheureusement un peu plus de 3 500 décès (presque 7% des malades hospitalisés), ces chiffres sont à rapprocher d’une épidémie comme la grippe à qui provoqué 8 100 mort à l’hiver 2018.

Le risque est principalement concentré sur les personnes âgées ou présentant des pathologies chroniques liées aux capacités immunitaires et respiratoires.

Il n’y a donc pas lieu de se cacher, la peur n’évite pas le danger et il est très probable que les mesures barrières et l’attention de chacun suffit à pouvoir vivre normalement. Il est temps de mettre un peu de rationnel la dedans !

L’état à donc rapidement précisé que la règle était le télé-travail mais que pour ceux qui ne pouvait le faire, il fallait travailler normalement, en mettant en place des dispositions de protection adaptées.

En ce qui concerne les distributeurs de publicités, ce n’est pas tant l’épidémie qui les place en chômage partiel, mais surtout l’absence de publicités à distribuer. C’est d’ailleurs la justification officielle qui permet d’accéder aux dispositions de chômage partiel.

Si nous avions des documents à distribuer, il serait tout à fait impossible de recourir au chômage partiel.

Mais nos clients commerçants sont soit fermés, soit non pas besoin de publicité pour vendre leurs produits.

Alors demain, après l’application de ces ordonnances en cascade, il faudra bien reprendre, sans doute pas tous en même temps avec des conditions d’age et de localisation.

Avec également des conditions de contrôles, vous avez été malade, vous êtes immunisé, vous pouvez travailler en groupe, en magasin, etc… Vous n’êtes pas encore malade, on va attendre que vous le soyez !

On nous parle déjà de tests sanguins, qui permettront de catégoriser les salariés et de prévoir différentes manières de sortir de la crise.

Les salariés d’Adrexo, eux, peuvent se poser des questions… l’entreprise ne pourra pas repartir avec une partie de ses effectifs seulement, on ne peut pas prévoir de ne distribuer qu’une partie des secteurs du fait du manque de main d’oeuvre.

Redémarrer par région semble également compliqué puisque des clients nationaux ont une communication qui couvre tout le territoire et l’entreprise ne peut se permettre le luxe de redémarrer sans la totalité de ses clients afin de ne pas ajouter de difficultés de rentabilité la où la situation est déjà tendue.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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16 Commentaires

  1. Bonjour,
    A LA ROCHELLE en allant faire mes courses mardi 31 mars j’y ai vu sur un très gros présentoir à l’entée du magasin des catalogues leclerc epicerie et plus loin sur un stock de vin « salon du vin » des catalogues vins.
    Cordialement

    • Bonjour, oui, les prospectus sont prévus longtemps à l’avance mais ne sont pas distribués.

  2. C’est un scandale à tous les niveaux. Ces voyoux qui nous gouvernent profitent aussi du confinement pour faire passer toutes sortes d’ordonnances par exemple, un Maire ne pourra s’opposer à l’installation de la 5 G sur sa commune si un opérateur en décide autrement. Sans compter les censures sur youtube, et les livres ‘subversifs’ retirés de la vente. Il va falloir agir…

  3. Bonjour une seule chose il y aurait eu des masques pour toutes la population nous n en serions pas là et laisser les français continuer a travailler

    • Bonjour,

      Pas sûr…. le masque chirurgical n’est pas une sécurité complète.

      D’ailleurs, en existe t il une ?

      • Il existe un site d’information libre et indépendant qui peut éclairer sur bien des sujets d’actualité du nom de :
        Cogiito.com
        Bonne journée

      • Au delà de cela pas sur que nous aurions eu suffisamment de masque pour tout le monde:s

    • Bonjour
      Sachez que les masques sont à changer toutes les 3 heures, pour une efficacité optimale !
      Même les professionnels de santé en utilisent plusieurs par jour ….
      Imaginez pour les distributeurs ? Adrexo aurait du avoir un stock de combien de millions de masques ??? inimaginable !

      • Oui, vous avez raison, ça serait compliqué et peut être superflu si on respecte une distance de plus d’un mètre.

  4. bonjour pourquoi était pas présent a la vidéo correspondance d hier

      • hier a 15h réunion téléphonique avec le direction ou vous était pas présente voir le contre rendu sur Facebook donné par sud

  5. Bonjour j’ai reçu ma fiche de paie et c’est une catastrophe je pensait que tout était pris en charge pour les distributeur avec horaire modulable en fonction du contrat de travail signé ?

    Mon patron m’a dit lui-même d’arrêter de travailler le 17 mars alors pourquoi n’ai-je pas été indemnisé ? J’ai eu 34 euro sur 400 euros sur mon contrat de travail…

    • Bonjour, le salaire que vous venez de recevoir ne concerne pas la période de chômage partiel mais des semaines antérieures.

    • la paye que vous venez de recevoir correspond du 10/2 au 8/03 fdr des semaines 7/8/9/10

Les commentaires sont fermés.