Les abonnés aux journaux quotidiens départementaux, régionaux et nationaux qui reçoivent les journaux par la poste chaque jour sont actuellement livrés uniquement trois fois par semaine.

Les journaux supportent aussi ce manque de diffusion et réagissent, la Poste aussi.

C’est environs 40% des abonnés qui reçoivent le journal par la poste en France et la livraison du courrier trois fois par semaine les mercredis, jeudis ou vendredis sont loin de satisfaire les lecteurs.

L’Alliance, syndicat national de la presse d’information générale, que préside Jean-Michel Baylet, était immédiatement montée au créneau dénonçant, en pleine crise sanitaire, « un abandon » incompréhensible alors que « jamais le besoin de lien social et d’information sérieuse n’a été aussi fort dans le pays. Jamais l’attente de lire son journal n’a été aussi grande ».

La Poste a donc réagit hier en indiquant qu’outre les trois jours par semaine de distribution « tant que durera le confinement », elle lancera une quatrième journée de distribution du courrier et de la presse, à compter du 6 avril, via le personnel de sa filiale Médiapost.

Décision qui n’est pas du tout du gout de tous les syndicats du service public, dont on a bien compris qu’ils appréhendaient le sujet avec des approches clairement divergentes.

Mais le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald DARMANIN qui exhorte les entreprises à ne pas abuser de l’aubaine que peut être le chômage partiel verra sans doute d’un bon œil ce moyen de remettre au travail une partie des salariés de nos collègues de Médiapost qui étaient, jusqu’à présent, et comme nous, également privés de travail.

A contre courant, les organisations syndicales d’Adrexo ont été informés lundi d’une probable décision de l’entreprise visant à la demande de renouvellement du chômage partiel qui serait faite pour 6 mois.

Même si le chômage partiel peut être levé n’importe quand, et avant la fin de l’autorisation délivrée par la DIRECCTE, cette demande semble indiquer une volonté de faire durer la situation pour Adrexo.

Le renouvellement technique du dossier est en effet assez simple et n’impose pas de délais important nécessitant une telle durée.

Mais le motif de recours étant principalement l’absence de commandes des clients (du fait des commerces fermés), on peut s’interroger sur la persistance de ce motif jusqu’en septembre et d’une autorisation de recours au chômage partiel aussi longue reposant sur un motif qui ne serait peut être plus d’actualité, du moins peut on l’espérer.

Il aurait été prudent, d’abord pour les services de l’état, de ne prolonger que de quelques semaines, en attendant de voir ce que l’avenir nous réserve et surtout de savoir si l’activité commerciale peut repartir.

En ce qui nous concerne, l’étendue de cette demande, qui, nous dit on, est prise après concertation avec la Dirrecte, ne manque pas de nous surprendre.

Nous pensons ne pas avoir toutes les informations, de la part de l’entreprise, afin d’en connaitre les véritables raisons. Tout cela devrait être dissipé le 8 avril prochain, puisque les élus du Comité d’Entreprise seront informés et consultés sur cette prolongation.

Nos collègues de Médiapost, eux, seront en charge de la distribution les lundis et/ou mardis pour la presse quotidienne et le courrier.