Va t il y avoir deux catégories de citoyens et de salariés demain ?

Le confinement permet de ralentir la propagation du virus Covid-19 mais il faudra bien en sortir un jour.

Nous serons en présence de personnes qui ont été malades et qui sont guéries et d’autres qui n’ont pas été malades…

On voit déjà des commentaires sur les conditions de la reprise d’activité dans lesquels des salariés indiquent craindre une contamination par des collègues alors qu’ils l’avaient évitée pendant le confinement.

Il faut être réaliste face à une pandémie de la sorte, et avec tous les moyens de protection possibles, il est toujours possible d’être infecté.

L’état indique que le confinement a surtout pour effet de ralentir l’épidémie pour que nos moyens médicaux puissent faire face aux cas graves qui sont heureusement proportionnellement peu nombreux mais qui nécessitent parfois des moyens de réanimation lourds.

En freinant la propagation, il est possible de lisser l’apparition de nouveaux cas dans le temps et ainsi de pouvoir assurer une prise en charge.

On voit nettement que la stratégie permet aujourd’hui de limiter les pics aux régions Nord, Est et Île de France, et que l’arrivée inéluctable du virus se décale dans le temps pour progresser vers l’ouest, plus lentement.

Mais, il faudra bien sortir du confinement un jour et pourtant, le virus n’aura pas totalement disparu comme par miracle (sauf si nos scientifiques trouvent soudainement un vaccin).

Nous serons donc en présence de ceux qui ont été malades et sont immunisés et pourront à loisir s’exposer et reprendre une activité normale et ceux, qui n’auront pas encore été malades et seront toujours exposés à ce risque.

Ces personnes seront sans doute amenés à se croiser, à travailler ensemble, a vivre ensemble.

Plus récemment, l’état annonce une sortie des mesures de confinement par région, petit à petit, toujours dans le but de ne pas retrouver une situation hors de contrôle.

Les autorités nous indiquent clairement qu’aucun moyen ne permet aujourd’hui d’éradiquer le virus covid-19. Il est juste possible d’en limiter la propagation par des gestes barrières et un confinement pour limiter les contacts.

On voit bien que sans ces mesures, le virus serait aujourd’hui beaucoup plus présent.

Même si le nombre de personnes contaminantes baissent puisque certaines ont été malades, il restera toujours, dans 2, 3 ou 4 semaines, ou plus, des personnes porteuses du virus et qui pourront le partager avec des « amis ».

Le gouvernement français, comme d’autres d’ailleurs, veut neutraliser l’épidémie progressivement sachant très bien que nous seront nombreux à devenir malade et à, heureusement, s’en sortir après quelques jours d’inconfort.

Quelques cas graves apparaîtront et seront gérés par les hôpitaux au mieux avec le taux d’échecs que l’on connait, c’est surtout sur ce point qu’il faut se focaliser pour sauver les plus fragiles.

D’autres pays ne confinent que ces personnes fragiles, souhaitant développer plus rapidement l’immunité naturelle, nous verrons à la fin de cet épisode, qui aura opté pour la meilleure méthode.

Pour autant, demain, dans quelques semaines, il va falloir vivre tous ensemble et sortir de nos logements, les uns guéris, les autres pas encore malades.

Que faudra t il penser de ces personnes non encore immunisées ?

Faudra t il continuer à les isoler où à les stigmatiser comme dangereuses et tueuses en puissance ?

Il est probable que ces personnes ne souhaitent pas devenir malades et fassent tout pour l’éviter, ce qui est compréhensible.

Ils pourront sans doute être encore mieux identifiés avec des tests qui deviendront disponibles bientôt et dont l’existence est aussi une condition de la levée progressive du confinement.

Mais avec la multiplication des comportements individualistes, ce qui pourrait se faire par des mesures rationnelles, comme la poursuite de l’utilisation des gestes barrières et quelques précautions peut vite se transformer en une chasse à l’homme impliquant des comportements déviants et dangereux.

Ces « pauvres » citoyens qui n’ont pas été encore touchés par le virus vont ils devoir être signalés pour être traitées différemment au nom du principe de précaution ?

Il pourrait alors apparaître, par exemple, des ateliers d’usines composés de personnes non encore contaminées et potentiellement dangereuses, et des ateliers de personnes immunisées.

Les nouveaux malades passeraient ensuite dans les camps des « bons élèves » immunisés au fur et à mesure de la contamination…

Bien triste paysage que des bureaux « d’heureux immunisés » et des « mauvais collègues » non protégés, qu’il ne faudrait pas croiser, pas côtoyer à la machine à café, qui leur serait d’ailleurs peut être interdite.

Faudra t il s’afficher comme dangereux par le port d’un signe ostentatoire comme un masque si l’on demeure dans la mauvaise catégorie ?

Quid de l’idée d’une application prévenant les personnes de l’approche d’un danger ?

Bref, par ces quelques réflexions volontairement un peu provocatrices, il faut de même se poser la question de l’avenir « ensemble ».

Nous devons nous attendre à une reprise de l’épidémie dès que le confinement sera levé. C’est ce qui est déjà constaté dans certains pays mais le volume de malades reste gérable pour les capacités médicales.

Comment pourrait il en être autrement dès l’instant ou des personnes vont être de nouveau en contact avec le virus.

L’état table sur une baisse de la vitesse de propagation du fait du nombre de personnes déjà infectés et guéris, environs 20 % de moins dit on… et d’une partie de personnes qui se sont immunisés, sans s’en rendre compte.

Il faudra donc mettre un peu de rationnel dans les comportements de chacun et accepter de vivre ensemble, de travailler ensemble.

Les précautions de base que sont les gestes barrières, sont assez simples à mettre en oeuvre avec un peu de discipline personnelle. Si demain, elles ne suffisent pas, et que les personnes non immunisées doivent, par exemple, porter un masque, nous serons bien en présence de deux mondes qui peuvent s’opposer, par précaution !

Le port du masque qui était inutile jusqu’à présent pourrait se transformer en une contravention pour absence du port du masque demain, dès que des masques pourront être mis à disposition…

Rappelons le, le virus n’est pas dangereux pour la plupart des personnes.

Quelques uns ne verront rien, quelques uns auront des signes plus ou moins gênants, d’autres connaîtront quelques jours de fièvre et un pourcentage très réduit connaîtra des difficultés réelles et une minorité, une hospitalisation.

Nos médias parlent surtout des cas graves en créant une psychose mais ces cas sont proportionnellement peu nombreux. Le gouvernement le claironne partout sans que cette parole soit reprise, c’est pourtant une réalité.

La présence de personnes portant des masques rajoute de l’angoisse à une ambiance déjà lourde. Faudra t il les généraliser ?

Ce n’est que le volume global touché, en l’espèce, potentiellement toute la population qui fait que le nombre de cas critiques est marquant.

Une épidémie de grippe « classique » touche, en France, 2,5 millions de personnes chaque année et entraînent 4 à 6000 décès par an.

Avec plus de 50 millions de malades potentiels (les personnes adultes), c’est plus de 80 à 100 000 décès qui pourraient être constatés avec le covid 19 en France cette année.

Il faut s’y préparer et ne pas ajouter de panique injustifiée à une situation qui sera déjà très compliquée à gérer au point de vue humain et économique. Coté humain, ce qui est pour nous le plus important, il y aura incontestablement un avant et un après.

A la reprise, mais comme ce devrait être le cas en ce moment, faisons preuve de solidarité, d’ouverture d’esprit, et essayons de comprendre les enjeux ou sinon, préparez vous RESTER SEUL DANS UN ABRIS ANTI-ATOMIQUE, car rien, ne pourra vous éviter le danger, et surtout pas la peur.

Le débat est ouvert, qu’en pensez vous ?


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4 Commentaires

  1. Nous avons une responsabilité, une action INDIVIDUELLE à assumer pour un résultat, un bien vital COLLECTIF et universel: la santé.
    Politique du colibri, chacun fait sa part.
    MERCI pour toutes vos infos

  2. Bonjour,
    Il est certain qu’à la sortie du confinement, nous allons devoir échanger de façon différente. Personnellement, je ne pourrai faire autrement que de continuer à respecter les gestes barrière mon mari étant diabétique, entre autres pathologies… Aucune envie de l’infecter et l’envoyer à la mort !
    Je m’adapterai, pas le choix…

  3. Bonjour

    au fil des recherches sur internet, j’ai vu différents articles sur le Covid-19 et justement, certains supports médiatiques sérieux du style (Le Monde, Les Echos, Futura Sciences ….etc) évoquent la possibilité d’une reprise du coronavirus pour la fin d’année ou l’an prochain !!! ça fait peur quand même …. malgré tout, rien n’est formel à 100% mais faut pas oublier que ce virus ne peut être éradiqué qu’à une température de 56° ou mieux, si on trouvait un vaccin ou un traitement efficace contre cette saleté !
    Ensuite, sans m’étaler là dessus, vous avez des articles sur les théories de complot qui pensent que le Covid-19 serait fabriqué dans les laboratoires et serait utilisé par un Etat pour attaquer un autre Etat (une guerre moderne bactériologique)
    Qui dit vrai, qui dit faux ? chacun a sa propre opinion ….

    • Bonjour,

      La grippe est un virus et il revient, sous une forme différente, chaque année, il est probable que ce coronavirus ne va pas nous lâcher du jour au lendemain.

      Nous ne sommes pas spécialistes dans ce domaine, et pas adeptes des théories du complot, mais ce qui est certain, c’est qu’il faut espérer que l’effort international en cours pour trouver un vaccin ou un traitement afin d’éviter que les personnes fragiles soient victimes des conséquences de ce covid-19.

Les commentaires sont fermés.