Flagrant délit de mensonge

Lors d’un CSE, une question portait sur une potentielle nocivité des encres utilisées pour l’impression des imprimés publicitaires.

Une réponse lapidaire de Steeve Calligaro indiquait « qu’aucune étude ne porte sur la toxicité de l’encre des IP ».

Et bien c’est faux !

D’ailleurs, la loi n°2020-105 du 10 février 2020 indique dans son article 112 que « a compter du 1er janvier 2025, il est interdit d’utiliser des huiles minérales pour des impressions à destination du public. Pour les lettres de prospectus publicitaires et de catalogues non sollicités visant à faire de la promotion commerciale, cette interdiction s’applique à compter du 1er janvier 2023.

Ces dispositions réglementaires sont consécutives à des mises en garde émanant de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), laquelle considérait déjà en 2012 que “l’exposition aux hydrocarbures aromatiques d’huile minérale (MOAH) comme particulièrement préoccupante”, en raison de leur caractère dit “génotoxique et mutagène”.

Le 9 mai 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a commencé à émettre les premières recommandations concrètes sur le sujet : “L’Agence recommande en particulier d’utiliser des encres d’impression, colles, additifs et auxiliaires technologiques exempts de MOAH« .

Dernièrement, un appel à projets à été lancé  afin d »accompagner les imprimeurs mais également leurs clients, à s’approprier l’utilisation des encres heatset dites “alternatives”.

Dès 2019, la presse révélait que des études avait mis en avant, après avoir analysé 76 échantillons d’emballage en carton ou en papier, imprimé ou coloré, que les encres présentes dessus « libèrent des produits chimiques ».

Et ce y compris dans les aliments pour les emballages.

Un étude menée en laboratoire sur des échantillons, démontre que les produits chimiques présents dans l’encre sont des amines aromatiques qui peuvent être à l’origine des cancers des poumons ou des voies urinaires.

Rappelez-vous de la réponse de Steeve Calligaro : « aucune étude ne porte sur la toxicité de l’encre des IP ».

Et d’ajouter : « le port de gants n’est pas préconisé, le lavage des mains avec du gel ou du savon étant préférable ».

A sa décharge, la question avait amalgamé la nocivité des encres et la contamination par le coronavirus.

Le réponse concernant le lavage des mains et aujourd’hui acquise et vérifiée en ce qui concerne la Covid-19 mais ne saurait régler le problème lié à la nocivité des encres.

Mais il existe bien des études sur la toxicité des encres, la première a été publiée en France par l’association Foodwatch en 2015, mais faisait suite à plusieurs études étrangères.

Les personnes les plus exposées sont les salariés de l’imprimerie qui sont au contact permanent de ces encres et l’exposition d’un distributeur de publicités peut paraitre moindre et sans doute nettement présenter moins de conséquences potentielles, mais il est faux d’indiquer qu’aucune étude ne concerne les encres.

La réponse formulée par Steeve Calligaro, pourtant en charge de la sécurité et des conditions de travail pour l’entreprise, aux élus du C.S.E., démontre tout le sérieux et la préparation de celle-ci et tout le respect que l’entreprise confère aux représentants du personnel. C’est juste une blague proférée par le plus grand des « blagueurs ». Une espèce de comique en la matière qui s’ignore.

Il aurait été tout aussi possible, au lieu de mentir, d’indiquer que les études démontrent des risques, que ceux-ci concernent davantage les salariés les plus exposés. En effet, la majorité des imprimés publicitaires est imprimée avec des encres dites « vertes » qui réduisent le risque. Cela peut s’entendre si c’est vrai…

Il aurait, pour cela, fallu passer quelques minutes à préparer une réponse sérieuse plutôt que d’éluder le problème et affirmer «  »qu’aucune étude ne porte sur la toxicité de l’encre des IP ». Encore faudrait-il s’intéresser vraiment au sujet et non pas se baser sur des « ressentis » personnels venant de délires obsessionnels dérivants de certitudes dont on ne sait d’où elles viennent.

A part d’une incompétence obsessionnelle ???

CQFD.


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1 Commentaire

  1. Bonjour, lorsque je prépare les plis j’ai un peu le rhume des foins, allergie à l’encre depuis longtemps

Les commentaires sont fermés.