Nous avons participé mercredi et jeudi à deux réunions importantes.

Mercredi, le C.S.E. Ordinaire du mois d’octobre, qui appelait un certain nombre de questions sérieuses, et qui a donné lieu à une réunion dans un esprit plutôt apaisé et constructif.

Jeudi, la première réunion de négociations annuelles 2020.

En premier lieu le C.S.E., avec des questions sur l’avenir de l’entreprise, des emplois, et de certaines agences.

La loi ne nous autorise pas à dévoiler les chiffres donnés par la direction mais il n’est un secret pour personne qu’ils ne sont pas bons et ce n’est pas nouveau.

D’après la direction, le solde de la subvention nécessaire à l’achat des chéquiers cadeau de fin d’année par le CSE et à destination des salariés aurait été versée.

Côté organisation, le pilote développant la sous traitance des secteurs très ruraux de Bretagne avance avec déjà des difficultés avec nos collègues de la Poste, qui ne sont pas très chauds pour distribuer nos publicités. La direction de l’opérateur historique gère le dossier avec quelques brouillages sagement orchestrés en interne, au seins même de filiales.

Le déploiement de cette sous traitance est annoncé partout en France en 2021. C’est la raison du projet de suppression des relais ruraux qui n’auront plus lieu d’être.

Adrexo entend procéder de la même manière que son concurrent direct en confiant des publicités aux facteurs, eux mêmes en manque d’activité du fait de la réduction des volumes de courriers.

D’autres sujets ont porté sur l’organisation de l’entreprise, sa santé financière, ses projets stratégiques et quelques points techniques sur l’organisation du travail.

Rappelons que le C.S.E. est un organe de surveillance mais ne peut rien négocier. La réunion n’est donc qu’un échange sur des questions posées au préalable avec des réponses préparées qui peuvent faire l’objet de quelques observations supplémentaires.

Le C.S.E. ne peut rien imposer, et ne peut rien négocier. Il est parfois consulté, informé mais sans pouvoir s’opposer à une décision.

Au niveau négociations, le lendemain, nous avons été très sages, toutes organisations confondues, et avons écouté le professeur nous expliquer comment et pourquoi, il n’allait pas être possible d’avancer.

Sans la encore rentrer dans les détails, il nous a été expliqué que les marges réalisées sur nos activités étaient faibles y compris sur l’activité colis.

Il nous a également été expliqué que les chauffeurs salariés étaient moins productifs que les sous traitants.

En gros, dans ces conditions, soyez meilleurs et on verra…

Pour les autres salariés, distributeurs, managers, assistantes, permanents techniques et commerciaux, il faudrait considérer que l’existant est déjà trop.

Dans les 45 minutes qui ont été généreusement laissées aux organisations syndicales présentent (CFDT, SASD, CFE, FO et CAT), la CAT a pu donner son point de vue.

On se moque de nous !

D’une part, les chauffeurs colis sont payés à l’heure alors que les sous traitant sont des entrepreneurs indépendants qui ne comptent pas leurs heures. Il est évident que, dans ces conditions, des salariés coûtent plus chers. Pour autant, c’est le modèle retenu par Adrexo et il faudra faire avec.

Sur la marge bénéficiaire de cette activité, elle est extrêmement faible et nous en revenons à ce que la CAT indique depuis des années, à savoir que colis privé fait supporter des coûts au réseau Adrexo sans en payer le prix.

Quand on est à la fois le client et le fournisseur puisque les deux entreprises sont dans le groupe hopps, il est facile de déshabiller Paul pour habiller jacques et même de construire dans la maison de jacques avant de l’en expulser.

Nous avons donc clairement exprimés que le discours classique indiquant qu’il n’y a pas d’argent n’est pas d’actualité, inaudible et qu’il faudra que la direction fasse des propositions.

D’autre part, commencer des négociations en octobre nous apparaît être également une manœuvre.

Nous avons donc indiqués que nous allions faire des propositions début novembre et que nous souhaitons une accélération du calendrier de négociations. La direction propose une seconde réunion mi novembre et la dernière mi-décembre, et l’enterrement à Noël… !

Nous avons demandé à présenter nos propositions début novembre et à avoir de premières réponses mi novembre.

Nous verrons donc mi novembre si nous poursuivons ces négociations ou pas. Il est évident que nous n’allons pas nous y rendre pour le plaisir même si les cours d’économie et de comptabilité sont toujours enrichissants, l’heure n’est pas au retour à la faculté et nous préférons choisir nos professeurs.

L’action syndicale est un ensemble constitué du syndicat d’entreprise, des délégués syndicaux, des élus du CSE et du représentant syndical au CSE. Nous avons la chance d’avoir parfaitement intégrés le rôle de chacun au service de l’action syndicale et donc, in finé, au service de tous les salariés.

C’est avec cette unité syndicale que nous voulons être extrêmement exigeants en utilisant toutes les informations permettant de mettre en évidence des leviers d’amélioration des conditions de travail et des salaires.

Dans l’ensemble du réseau et des activités, l’attente est forte. Nous vous dirons donc à la mi novembre, si nous considérons qu’il existe des pistes de négociations pouvant effectivement déboucher sur du concret pour vous ou si nous nous retirons des négociations.

Nous vous indiquerons également alors si nous appelons à des actions concrètes sur le terrain.

Il n’y a aucun état d’âme à avoir. Nos cousins de colis privé ont déjà réalisé plus qu’un noël pendant le confinement, sans l’avoir prévu, et c’est tant mieux. Le réseau Adrexo a directement été impacté par un surplus de colis.

On peut donc considérer que les objectifs en chiffre d’affaire et marge sont atteints en avance et si les salariés devaient empêcher la réalisation du second épisode, pour le vrai noël, cela ne reviendrait qu’à remettre l’entreprise dans ses prévisions initiales.

Merci Covid !

Cela prouve que les salariés qui sont désignés comme moins productifs sont bien ceux qui font pourtant vivre l’activité et qui ont assurés la prestation à des moments difficiles, sans en être remerciés.

Pour l’activité publicitaire, les distributeurs ne sont pas responsables des flux financiers organisés par le groupe au détriment d’Adrexo. Ils font un travail difficile, et méritent un peu de considération qui doit se traduire concrètement.

Nous sommes aussi conscients de notre responsabilité et n’aurons pas de propositions extravagantes, mais des propositions justes et proportionnées.

C’est pour ces raisons que nous voulons être fixés avant la période d’accroissement d’activité de l’activité colis, conscients que la direction joue la montre pour éviter la moindre turbulence de mi novembre à mi décembre étant parfaitement consciente du risque important qui existe cette année.


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