Chauffeurs/livreurs, distributeurs, permanents : pensez aux frais réels !

Chaque salarié dépense de l’argent pour travailler.

Par exemple, en utilisant une voiture ou un transport en commun pour vous rendre sur votre lieu de travail ou encore pour manger quand vous êtes loin du domicile.

Pour nous, chauffeurs/livreurs de colis, distributeurs ou salariés permanents, des frais professionnels non pris en charge sont constatés.

Une prise en charge fiscale est possible.

Pour les distributeurs, c’est le trajet pour aller au centre chaque semaine (toutefois limité fiscalement à 40 kilomètres sauf circonstances particulières liées notamment à l’emploi occupé ou à des circonstances familiales ou sociales particulières, autres que des convenances personnelles, l’éloignement géographique d’un secteur ou du centre pouvant rentrer dans ce cadre), ou le trajet pour aller du domicile au secteur qui n’est plus pris en charge depuis 2018.

Pour les chauffeurs/livreurs, les distributeurs et les permanents, ce peut être le repas qui n’est pas pris au domicile.

C’est particulièrement le cas pour les salariés chauffeurs/livreurs qui n’ont pas de prime de panier et qui doivent déjeuner pendant la tournée de livraison.

Ce peut aussi être des frais de repas pour manger sur place au lieu de rentrer au domicile pour les distributeurs ou les permanent qui choisissent de ne pas rentrer au domicile.

Ce peut être aussi le trajet pour retourner une seconde fois sur le secteur après une première journée.

Enfin, c’est aussi les distances que l’entreprise n’a pas intégré dans les trajets pourtant facile à vérifier, mais c’est un autre débat…

Tous les salariés peuvent calculer les frais réels nécessaires à l’activité professionnelle et les déduire sur la déclaration fiscale.

Chacun peut calculer ces frais non pris en charge par l’entreprise et calculer, avec le barème officiel, la somme qu’ils représentent et les porter sur la déclaration d’impôt afin qu’ils soient déduits du montant des revenus.

L’administration applique normalement un forfait de 10% mais si lces frais réels représentent un pourcentage supérieur, vous avez intérêt à pratiquer de la sorte.

Pour les véhicules, le barème 2019 est le suivant :

Puissance administrative (en CV)Distance (d) jusqu’à 5 000 kmDistance (d) de 5 001 km à 20 000 kmDistance (d) au-delà de 20 000 km
3 CV et moinsd x 0,456(d x 0,273) + 915d x 0,318
4 CVd x 0,523(d x 0,294) + 1 147d x 0,352
5 CVd x 0,548(d x 0,308) + 1 200d x 0,368
6 CVd x 0,574(d x 0,323) + 1 256d x 0,386
7 CV et plusd x 0,601(d x 0,34) + 1 301d x 0,405

Exemples

  • Pour 4 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 6 CV, vous pouvez faire état d’un montant de frais réels égal à : 4 000 km x 0,574 = 2 296 €.
  • Pour 6 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 5 CV, vous pouvez faire état d’un montant de frais réels égal à : (6 000 km x 0,308) + 1 200 = 3 048 €.
  • Pour 22 000 km parcourus à titre professionnel avec un véhicule de 7 CV, vous pouvez faire état d’un montant de frais réels égal à : 22 000 km x 0,405 = 8 910 €.

Attention, il faudra déduire de vos calculs, les kilomètres payés et portés sur vos feuilles de route. La déduction fiscale ne s’applique que si l’employeur ne prend pas en charge les frais.

Les repas :

Pour les repas pris en dehors du domicile, si les frais engagés dépassent 4,95 euros par repas (montant évalué par l’administration pour un repas au domicile), vous pouvez porter le dépassement sur votre déclaration d’impôts.

En fait, le salarié peut soit produire des justificatifs pour chaque repas ou déterminer globalement le prix de revient journalier des repas pris en dehors du domicile.

Si, par exemple, le cout de revient du repas est évalué à 9 euros, le salarié pourra déduire (9 – 4,95) 4,05 euros par repas. Soit, pour 20 jours travaillés, 81 euros par exemple.

Compte tenu du nombre important de kilomètres non rémunérés par l’entreprise, et de l’absence de prise en charge des repas ou du versement d’une prime de panier, cela vaut la peine de faire quelques calculs !

Les vêtements :

L’achat de vêtements spéciaux est uniquement destinés au travail (comme des chaussures par exemple) peuvent aussi faire l’objet d’un calcul en frais réels si l’employeur ne fournit pas ce matériel au salarié.

Ainsi, la directive fiscale publiée au bulletin officiel des finances publiques du 20 janvier 2021 (ref : BOI-BNC-BASE-40-60-60) , indique que : « Les dépenses vestimentaires supportées dans l’exercice de leur profession par les contribuables sont déductibles de leur résultat imposable dans la mesure où elles sont exposées pour l’acquisition du revenu. Elles ne peuvent être déduites que si les vêtements utilisés dans l’exercice de la profession ne sont pas ceux qui sont portés dans la vie courante. « 

Pour toutes ces possibilités (frais de déplacement, de repas, de vêtements), un simulateur est mis à disposition par l’administration fiscale et permet de vérifier la rentabilité de ces dispositifs.

Sachez enfin que les primes d’assurances spécifiques nécessaires (assurance professionnelle pour les distributeurs par exemple), ou les intérêts d’un emprunt pour acquérir un véhicule peuvent également faire l’objet d’une déclaration en frais professionnels.

Enfin, ces frais viennent en réduction de l’impôt à payer mais ne peuvent être traités comme un crédit d’impôt. Il sont donc déductibles de l’impôt à payer mais ne sont pas remboursés si le salarié n’est pas imposable.

Il est tout de même important de les déclarer même si votre déclaration de donne pas lieu à une imposition car certaines prestations sont calculées sur le revenu imposable et le faire baisser peut s’avérer intéressant même si le montant d’origine n’entraine pas de fiscalisation.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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7 Commentaires

  1. bonjour l’état n’a pas à payer les frais de la société adrexo et vous parlez des colis et les Autres ceux de la publicité cela vous les occulté; surement, que pour vous ils elles fond parti es du passé!, vous avait une vue peu orthodoxe de classer les salariés ils elles sont surement pour vous une sous-catégories. copie conservé ; et si vous avais la réplique merci de répondre .

    • Bonjour,

      Relisez le titre….

      Et l’article entièrement.

  2. vous devriez vous interesser aux problèmes des distributions des adressés Carrefour,c’est un beau fiasco et nous ,les distributeurs en subissont les conséquences,primo les noms n’existent pas ou plus,on passe notre temps à rechercher sur les panneaux,mal rédigés,illisibles,ou aussi et surtout le listing de carrefour est tres loin d’etre à jour,venez bosser une journée avec nous.

    • Bonsoir,

      J’ai eu le même problème avec Galerie Lafayette, mais l’expéditeur est seul responsable des adresses utilisée, et la, Adrexo n’y peut rien.

      C’est un peu comme quand on envoie un courrier à une adresse, incomplète, le facteur n’y peut rien.

      Nous avons cherché à comprendre pourquoi, en fait, dans certains cas, des annonceurs relancent des clients qui ne viennent plus et parfois, la raison est tout simplement qu’ils ont déménagé et dans ce cas, le courrier n’est pas distribuable.

  3. Bonjour je déclare toujours aux impôts ce qui concerne le courrier je me pose pas de question je distribue à la bonne adresse étant donné que le nom figure pas sur la boîte aux lettres souvent de fois
    Cordialement

  4. Les commentaires laissés suite à votre article n’ont rien à voir avec celui-ci. D’où la difficulté de communiquer sur un sujet sans en déclencher d’autres suite à une incompréhension ou à une interprétation approximative.
    Le sujet est par ailleurs très intéressant et j’utilise personnellement ces différentes possibilités pour minorer les impôts et cela fonctionne mais, comme vous le dites, un calcul est à faire. Et ce n’est peut-être pas donné à tout le monde de le faire vue la complexité du calcul.

    • Bonsoir,

      C’est vrai, il faut parfois prendre conseil, nous pouvons aider les collègues qui ont besoin.

Les commentaires sont fermés.