Nous avons diffusé en fin de semaine dernière un texte indiquant que la direction d’Adrexo refusait le dialogue, ne répondait pas à nos courriers, et avait pris pour habitude d’ignorer la représentation syndicale. Du moins, une partie de la représentation syndicale.

Nous avions également communiqué des revendications très précises et préalables dans le secteur privé, à l’organisation d’une grève.

Celle-ci vise à protéger nos collègues qui pourraient être largement sollicités prochainement pour une opération « propaganda », qui consiste à distribuer les enveloppes électorales pour les prochaines élections départementales et régionales de juin 2021.

Ceci concerne aussi bien les distributeurs que les permanents, déjà sous pression et qui auront bien du mal à faire face à de nouvelles obligations.

Nous avons été invités depuis à dialoguer, ce lundi, avec la direction générale.

Elle reconnait ses carences et semble vouloir ouvrir des négociations.

Nous rappelons que notre demande principale concerne le temps de préparation des courriers et les négociations annuelles obligatoires et le comité de groupe.

Dans la soirée de lundi, nous avons confirmé notre accord pour envisager de participer à des négociations, aux cotés des autres organisations syndicales bien entendu. Nous avons fixé différents points et délais pour que la direction puisse concrétiser sa bonne volonté affichée.

Nous vous avions également indiqué qu’une action judiciaire avait été initiée sur les sujets des NAO et du comité de groupe. Elle a commencé par une signification par avocat de nos demandes, pourtant déjà communiquées par courrier direct mais resté sans réponse.

La réaction à cette démarche officielle et préalable à l’enrôlement judiciaire est assez décevante et semble contradictoire par rapport aux propos entendus lundi.

Tout porte à croire qu’il y a un écart entre l’affichage et la réalité, ce qui nous renforce dans notre volonté d’action.

En effet, sur la NAO, la direction indique qu’elle est « surprise » par cette demande car elle entend organiser ces négociations après celles de la branche (instance de la convention collective et externe à l’entreprise).

D’une part, le code du travail en décide autrement puisqu’une organisation syndicale a la possibilité de demander l’organisation de la NAO et la direction ne peut qu’en prendre acte, prévenir les autres organisations syndicales puis fixer un calendrier de négociations.

Les textes sont têtus et rien n’indique que la direction d’une entreprise peut choisir le moment de ces négociations en fonction de critères de son choix.

Cette entrave manifeste et assumée à l’exercice du droit syndical n’est donc pas très encourageante.

Sur le second point, l’entreprise indique qu’effectivement, un comité de groupe doit être mis en place mais décide que la demande doit venir de l’entreprise Hopps group et pas d’Adrexo.

Autant dire qu’avec ce type de réponse, nous ne sommes pas près d’avoir un comité de groupe.

Il faudrait aussi considérer que les salariés d’Adrexo ne peuvent pas formuler cette demande. Nous pensons le contraire.

En conclusion, nous respecterons notre contrat qui consiste à attendre quelques jours (jusqu’au 13 mars) avant de communiquer massivement sur notre action de grève sur les courriers électoraux, mais sans grand espoir de voir la direction respecter son engagement d’amélioration rapide du dialogue social dans l’entreprise.

Les écrits tendent au contraire à confirmer sa volonté de s’enfermer dans le conflit.