Ca bouchonne, ca bouchonne…

Souvenons nous… en 2017, nos actionnaires annonçaient à leurs cadres vouloir « casser les dents » de notre concurrent sur le marché du courrier.

Depuis, quelques décalages de dates de versement de paye plus tard, quelques retards de paiements fournisseurs plus tard, quelques emprunts plus tard pour combler des dettes, il faut bien reconnaitre que nous n’avons pas beaucoup progressés dans la gestion de cette activité.

Constat :

Nos actionnaires ont finalement décidé de nourrir le concurrent en lui sous-traitant une partie du territoire, au lieu de tenter de rendre rentable l’activité courrier et d’autres activité pour contrebalancer la réduction de la distribution publicitaire.

Le manque de volume ne permet pas de rentabiliser l’activité, les clients passent, et ne restent pas toujours…

Avec la sous-traitance postale, les effectifs fondent et l’entreprise « pousse » vers la sortie un très grand nombre de salariés.

Alors, lorsqu’elle a besoin de salariés formés et efficaces pour une distribution d’ampleur qui nécessite une grande connaissance du terrain et du métier, elle se heurte à une difficulté de taille, celle de trouver ces salariés.

Elle attend un miracle en sous traitant ce problème à des sociétés d’intérims qui peinent à trouver des solutions et c’était malheureusement prévisible.

On découvre aujourd’hui que la distribution est un métier…

Pendant que les intérimaires commençaient à ne pas être au rendez vous, la direction poursuivait la fermeture de secteurs au profit du concurrent, une aberration !

Le degré d’impréparation des process et des anticipations diverses est aussi parfaitement palpable.

A ce jour, des agences n’ont pas encore tout le matériel nécessaire par exemple et songez qu’il y a encore quelques semaines, des consignes en Rhône Alpes précisaient qu’il faudrait récupérer des cagettes de légumes en grand nombre pour faire face aux besoins de classement…

Si finalement, des moyens en matériels sont arrivés, ils ont été calculés sur des chiffres théoriques et avec des méthodes développées par des personnes sans doute très éloignées du terrain depuis trop longtemps.

Il ne faut pas être expert pour s’en apercevoir, la encore, il a été question de faire grand en pensant petit.

La réussite de ce type d’opération est principalement assurée par une anticipation et surtout par la qualité de la main d’œuvre.

Après plus de 70 000 spécialistes à plein temps, il est évident que nous sommes loin du compte avec nos 16 000 distributeurs à temps partiel et l’objectif de 20 000 intérimaires découvrant le métier !

Un vrai risque

D’autant que les élections à venir sont départementales et régionales, parfois même sous forme de législatives partielles et sont organisées à l’échelle d’une circonscription.

Les candidats ne disposent parfois que de ce moyen de propagande pour être visibles et déjà, un peu partout sur le territoire, des communiqués fusent pour signaler des disfonctionnements.

Les candidats sont sur place et peuvent visualiser les problèmes. Ils ne vont pas se priver de le faire.

Nous n’annonçons pas le chaos et ne le souhaitons pas, l’entreprise n’a pas besoin de ca pour décliner encore un peu plus.

Nous n’avons pas souhaité proclamer que « tout se passerait mal », c’est assez facile de prévoir les problèmes, qui arrivent toujours un jour, et d’indiquer ensuite qu’on vous l’avait bien dit.

C’est trop simple. Le sujet est trop sérieux pour faire du clientélisme.

Nous avons confiance en nous, distributrices et distributeurs de prospectus et de courriers et même nos concurrent confessent que des problèmes existaient aussi avec le réseau historique.

Le risque, est d’avoir des pénalités très fortes à verser et surtout de ternir l’image de l’entreprise, du groupe, et finalement des salariés qui pourtant, chaque semaine, œuvrent pour réussir les distributions.

Le risque, c’est aussi de dégrader l’activité principale et le prospectus, en opérant des choix et parfois en forçant les titulaires à aller vers la distribution électorale au détriment du prospectus.

Ce sont des pratiques constatées sur certains centres. Comment vont réagir nos clients ?

On voit bien que l’impréparation, la encore, génère de nombreux problèmes.

L’humain d’abord

La C.A.T. ne cesse depuis longtemps d’affirmer qu’une société comme Adrexo ne peut vivre et se développer que si elle met le distributeur au centre de son dispositif et si elle respecte ses salariés.

Chacun sait que ce n’est pas le cas et que les salariés sont mal considérés et que les salaires ne sont pas à la hauteur des taches effectuées.

Temps de tri du courrier non payé, temps de distribution rabotés, temps de préparation compliqué à respecter, temps de trajets oubliés, distances non prises en charge en indemnités kilométriques.

Devant la pression exercée par la C.A.T., la direction a finalement accepté d’ouvrir des négociations sur le temps de tri.

Voulant jouer la montre et gagner du temps, elle a laissé trainer et il n’est pas surprenant que de nombreux distributeurs refusent aujourd’hui de faire la distribution électorale. Pourquoi rendre service alors que la direction ne fait aucun effort ?

L’entreprise se peut s’attendre à un élan de solidarité de ceux qu’elle exploite tous les jours de l’année et pourrait en avoir, encore une fois, la démonstration cuisante.

Espérons qu’elle ne précipite pas notre ensemble dans le gouffre, et que nos décideurs se mobilisent pour la pleine réussite de cette expérience nouvelle.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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