En ce moment, il n’y a pas toujours des raisons de s’amuser et la période n’est pas facile.

Il ne pouvait donc pas être passé sous silence un poisson d’avril tardif diffusé hier par nos actionnaires préférés.

Hier en effet, un communiqué de presse était envoyé et titrait :

« Colis Privé et Survey Copter, filiale d’Airbus, s’engagent dans un Partenariat Stratégique de Recherche autour de la livraison e-commerce par drone »

Tout un programme….

Et de poursuivre :

« Survey Copter, filiale des drones légers d’Airbus, et Colis Privé, spécialiste français de la livraison de colis, s’associent au sein d’un accord de Partenariat Stratégique de Recherche (PSR) afin d’évaluer ensemble les différents aspects liés au développement de la livraison de colis pour les particuliers par drone.
Cette recherche expérimentale commune de faisabilité pour une exploitation dans le cadre de la réglementation européenne a pour but d’établir la viabilité économique à travers ses divers aspects tant techniques que réglementaires et d’en définir les réalités opérationnelles. »

Vous qui travaillez pour Hopps Group, Colis Privé ou Adrexo, il est clair que ce texte n’a pu que vous faire sourire, ou plus !

Rien ne dit ce que peut couter ce partenariat, ni même si il coute quelque chose, mais on ne peut que penser qu’il serait bon d’avoir la maitrise totale de la distribution terrestre avant d’aller s’aventurer dans les airs.

Qu’il serait sans doute aussi intéressant de passer un partenariat avec un actionnaire qui pourrait financer le développement du groupe avant d’imaginer livrer en drones.

Ceci permettrait d’assurer le paiement des loyers des locaux, toujours payés très tardivement, de financer le paiement des services de santé au travail, inaccessibles sur certains départements puisque toujours ou encore radiés pour non-paiement et pourquoi pas, il est autorisé de rêver, de payer une prime de panier aux chauffeurs qui travaillent à la livraison (encore terrestre) des colis.

Ceci permettrait peut être également d’envisager de payer le temps de tri des courriers qui est toujours un sujet d’actualité, et que la direction laisse murir, sans doute pour mieux le retrouver, dans les revendications syndicales, dans la semaine du 21 au 27 juin qui sera, sans aucun doute, très chaude. Nous en reparlerons.

Peut être que cette annonce aurait aussi pu attendre la fin de l’opération « Propaganda » qui met à mal tout le réseau d’Adrexo et s’avère, comme nous le présentions, plus difficile que prévu… A moins qu’elle ne finisse par des livraisons des plis électoraux en drones aussi !

Peut être un nouveau communiqué en ce sens demain ?

Les salariés ne manquent pas de noter que la communication, dans les domaines les plus amusants, comme celui-ci, passe toujours avant le traitement des personnes qui font la richesse de l’entreprise et du groupe.

C’est bien dommage car l’entreprise serait sans doute bien plus forte si tous les salariés considéraient l’employeur comme sérieux et fiable et portaient l’entreprise dans son développement. Ce n’est malheureusement pas le cas et ce qui est en train de se passer dans la distribution électorale en est la parfaite illustration, il suffit de lire la presse ou les réseaux sociaux pour être inquiets pour nos emplois.