Chacun sait que le réseau d’Adrexo est en souffrance depuis bien longtemps, les managers produisent des miracles régulièrement, réclament des moyens qu’ils n’obtiennent que rarement, et finalement, font au mieux, épaulés pour cela par des distributeurs de plus en plus désabusés.

Triste constat, mais pourtant la réalité d’un réseau, qui peine à assurer le service de livraison des colis pour son client Colis Privé. Ce dernier, filiale d’Adrexo, profite des infrastructures pour se développer, mais peine à assurer un service de qualité, tout autant que dans la distribution de la publicité et surtout du courrier, activité qui stagne toujours.

L’actualité du moment est l’activité ponctuelle de distribution de la propagande électorale officielle aux électeurs.

Toutes les régions de France ne sont pas concernées, rappelons qu’il s’agit de distribuer des enveloppes nominatives dans toutes les communes concernées par une élection.

Ce fut le cas tout récemment avec quelques législatives partielles depuis 15 jours dans quelques circonscriptions très isolées les unes des autres. Les Échos du terrain, des réseaux sociaux et des journaux ne sont pas de nature à mettre en valeur Adrexo, c’est le moins que l’on puisse dire.

Chacun pourra chercher et trouver facilement des articles de presse qui décrivent des situations plutôt embarrassantes.

Beaucoup de nos collègues d’autres organisations syndicales, comme nous, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps et avaient « douté » de la capacité d’Adrexo à faire cette opération sans que les distributeurs titulaires en soient les moteurs.

Car, dès le début, il avait été annoncé un recrutement de 20 000 intérimaires qui allaient sans doute apprendre le métier aux salariés CDI d’Adrexo.

La réalité démontre, encore une fois, que ce métier nécessite quelques connaissances et quelques habitudes, et que c’est un vrai métier.

Partout, il est constaté :

  • Des abandons importants des intérimaires très rapidement,
  • Une absence de suffisamment de candidats aux entretiens de recrutement,
  • Une qualité de distribution parfois insuffisante,
  • Des incidents plus graves,
  • Un temps de distribution déclaré ou mesuré très supérieur à temps prévu.

Pour tenter de forcer la machine, la publicité, qui fait pourtant vivre l’entreprise et ses salariés toute l’année est laissé de coté et nous sommes sollicités pour ne faire que des plis électoraux.

De plus, les consignes passées ici et la sont différentes de ce qui était annoncé :

  • Plus d’aller/retour payé pour le trajet pour les CDI,
  • Plus d’aller/retour payé au CDI si un second jour de distribution est nécessaire,
  • Plus de prise en charge kilométrique pour ces trajets supplémentaires,
  • Plus d’utilisation de la badgeuse demandé pour éviter la mesure du temps de travail…

Les travers du réseau qui combine selon les agences reprend au préjudice des salariés et finalement, de l’entreprise. a qui ces « plaisanteries » pourraient bien couter cher.

Vous êtes nombreux à avoir refusé de distribuer ces plis, laissant nos dirigeants rêver de leurs 20 000 intérimaires surpuissants mais voila…

Les recrutements d’intérimaires sont loin d’être suffisants pour couvrir la distribution de tous les secteurs.

A cela s’ajoute la frilosité de certaines sociétés d’interim qui limitent le recrutement, ne voulant pas courir un risque financier, certaines ayant même demandé des avances, d’autres ayant totalement refusé de travailler pour cette opération.

Notre inquiétude aujourd’hui n’est pas sur les deux prochaines semaines ou il va s’agir de distribuer les plis des élections départementales et régionales, pour le premier tour du 20 juin, la distribution est déjà commencée et pourra se faire relativement bien avant le premier tour.

Notre inquiétude porte sur la réalisation de la distribution du second tour qui se déroulera la semaine du 21 juin, et avec un délai de distribution de 3 jours ou 4 jours environs (mercredi, jeudi, vendredi, samedi), les documents n’étant sans doute pas livrés plus tôt.

La, il s’agit de produire une sorte de miracle en distribuant en 4 jours, ce que l’on péniblement eu du mal à distribuer en 1 mois. Autant dire que nous allons subir les pires pressions pour que tout le monde apporte une contribution mais que l’état du réseau n’est sans doute pas capacité tant sur le plan managérial que sur le plan opérationnel de faire face à ce travail.

Les responsables, eux même renforcés par des collègues de régions non concernées, connaissent des moments difficiles, donnent le maximum mais se heurtent aux réalités.

Tout cela arrive après les anomalies sur les salaires avec les fichiers « oubliés », qui ont amputés de nombreuses rémunérations.

Tout cela arrive aussi dans une période ou les relations sociales sont toujours très tendues avec des refus de la direction de négocier quoique ce soit.

Au lieu « d’embarquer » les organisations syndicales dans la mise en œuvre d’un projet cohérent et un plan à 2 ou 3 ans pour améliorer les salaires, la direction a préféré jouer la montre, faire trainer et se moquer des syndicats avec la complicités des alliés habituels.

Il ne faut donc pas s’étonner que les salariés et leurs représentants ne soient pas dans des dispositions propices à aider l’entreprise.

Tout cela pourrait avoir des conséquences très importantes pour l’entreprise qui pourrait déjà subir un important impact en terme d’image pour elle et plus généralement pour le groupe, dont, rappelons le, Colis Privé fait partie.

Plus grave encore, les éventuelles pénalités financières prévues et les possibles suites juridiques font un peu peur aux représentants des salariés que nous sommes.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.