C’était sans doute un mauvais moment à passer, et l’entreprise a tenté d’expliquer le fiasco de la distribution électorale aux parlementaires, hier, en début d’après midi.

L’exercice n’était sans doute pas facile mais il nous semble que l’approche initiale a été un peu cavalière.

Eric PAUMIER, actionnaire du groupe hopps (Adrexo, colis Privé,…) a tout d’abord exposé que tout cela ne concernait que quelques milliers de plis sur 40 millions, qu’il y avait bien quelques loupés mais que tout cela n’était pas le reflet du travail exécuté par l’entreprise qui « n’avait pas à rougir de sa prestation du premier tour. »

Les parlementaires qui ont ensuite posés des questions s’étaient étranglés à l’écoute de ces propos. C’était oublier que sont des élus locaux et qu’ils avaient vécus tout cela de chez eux. Ils ont mentionné que Monsieur PAUMIER ne devait pas parler de la même élection que celle qu’ils venaient de vivre.

Finalement la présidente de séance a préféré écourter l’exposé pour passer aux questions, parfois assez violentes et même assez bien documentés des parlementaires.

Au questionnement d’une parlementaire sur le coût des dossiers Prud’homaux et des contentieux sociaux dans l’entreprise depuis 2009, Monsieur PAUMIER a balayé le sujet d’un argument prodigieux : « Ce n’était pas nous, nous avons repris l’entreprise le 3 janvier 2017 ».

Mais, sauf erreur de notre part, en 2009 et après, Frédéric PONS et Eric PAUMIER n’étaient effectivement pas actionnaires, mais Frédéric PONS était DG puis PDG et Eric PAUMIER cadre dirigeant d’Adrexo. Ils n’étaient effectivement pas actionnaires, ils en étaient les patrons, c’est pire, puisqu’ils avaient la direction de l’entreprise !

Ce n’est pas beau de mentir devant la commission d’enquête !

Finalement, la stratégie de réponse ensuite a été de tout mettre sur le dos des imprimeurs et des routeurs et surtout de recentrer en permanence le débat sur le second tour, dont les délais – qu’Adrexo avait accepté en signant le contrat – étaient trop serrés.

Vous pourrez vous faire vous même votre idée en visualisant le film de cette audition en cliquant ici.

Rhône, côte d’or, des élus remettent toujours en cause la distribution

C’est ce que relate la presse après la distribution du second tour avec quelques exemples pas très reluisant pour l’image des salariés distributeurs.

Le journal « Le Progrès » relate que : Malgré les efforts promis par la société Adrexo et l’aide apportée par La Poste dans la distribution de la propagande électorale, le bilan « pourrait être pire au second tour », craint François-Noël Buffet (LR), sénateur du Rhône.

C’est aussi ce que précise, en « off », certains collègues de cette région qui était sans doute la plus désorganisée du térritoire.

En côte d’or, vers Dijon, ce samedi, toujours en région Rhône-Alpes, deux salariés ont été interpellés par la gendarmerie en flagrant délit de destruction de plis électoraux et placés en garde à vue.

Que fait la cellule de veille qui était censée surveiller la distribution en temps réel ?

Mais c’est vrai qu’après avoir suggéré de ne pas utiliser les badgeuses, il était plus difficile de contrôler !

La responsabilité de l’entreprise est plus qu’engagée, nos dirigeants doivent aujourd’hui s’interroger sur la pertinence du projet d’entreprise et de groupe qui fait honte aux salariés qui œuvrent chaque semaine à produire une distribution de qualité.


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