Les députés et sénateurs ont du mal à se mettre d’accord, mais les contours du texte à venir commence à s’esquisser.

Qui ?

  • l’ensemble des professionnels qui sont en contact avec des personnes fragiles à protéger.

Cela devrait donc concerner donc tous les personnels des établissements de santé, y compris administratifs (hôpitaux, cliniques, Ehpad, établissements médico-sociaux, structures rattachées aux établissements de santé).

Cela concerne aussi toutes les aides à domicile accompagnant les personnes fragiles âgées (bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie, APA) et handicapées (bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap, PCH), qu’elles interviennent en tant qu’employées de services d’aide à domicile ou soient directement salariées par un particulier employeur.

Sont également concernés, les transports sanitaires mais aussi tous les professionnels de santé libéraux, les services de santé au travail et les pompiers, professionnels comme bénévoles.

Cette liste est susceptible d’évoluer.

Dans l’état actuel des choses, cela concernerait 4 millions de personnes dont 1,5 millions non vaccinées.

  • Les sénateurs ont également ajouté la possibilité, pour les jeunes de 16 et 17 ans, de se faire vacciner sans autorisation des parents puisqu’il est sérieusement envisagé d’imposer la vaccination aux scolaires assez rapidement et en fonction de la situation sanitaire à venir.
  • La liste ne comporte pas d’obligation pour les routiers, et, pour ce qui nous concerne, les livreurs, ou distributeurs de publicités et de courriers, même si ils sont en contact avec les usagers.
  • Il est aussi question d’exclure les centres commerciaux des lieux réservés aux personnes vaccinées. Ne seraient concernés que les bars (sauf terrasses), restaurants, salles de spectacles, cinémas, musée, et plus généralement tous les lieux recevant du public. L’obligation vaccinale serait donc étendue aux personnels de ces lieux.

Quand ?

Pour le moment, cette obligation rentrerait en vigueur le 15 septembre, bien que les sénateurs souhaitent porter la date au 15 octobre pour permettre de laisser les salariés obtenir un plan vaccinal complet.

Sanction ?

Le texte prévoit une sanction pour ceux qui « oseraient » resister.

En effet, il sera possible (et sans doute même obligatoire) de suspendre le contrat de travail du salarié puis d’envisager son licenciement après un délai fixé pour le moment à deux mois.

L’employeur concerné aura en effet du mal à reclasser un salarié ailleurs, puisque tous les postes sont concernés, même les postes administratifs. Les textes ne précisent pas la possibilité de télétravailler pour s’exonérer de l’obligation.

Le licenciement interviendrait dans le cadre d’une procédure normale, avec entretien préalable, et pour cause réelle et sérieuse.

La commission mixte paritaire a finalement décidé, contre l’avis du gouvernement, de supprimer la possibilité de licencier. Le contrat pourra cependant être suspendu.

L’ensemble des ces dispositions sont susceptibles d’évoluer dans les jours à venir, avant la promulgation du texte final , les députés et sénateurs devant s’accorder en commission mixte aujourd’hui, et après, puisque le conseil constitutionnel devrait être consulté et, peut-être, restreindre les dispositions annoncées, s’il considère qu’elles sont en contradiction avec nos textes constitutionnels.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.