Nous avons déjà commenté la mise en sous-traitance de nombreux secteurs, plutôt en zone rurale, par Adrexo au profit de la poste.

En septembre, une nouvelle vague de secteurs passera au réseau postal et sera abandonné par Adrexo.

Rappel : Les conditions :

Pour pouvoir être sous-traité, le secteur doit correspondre à l’organisation du réseau de la poste.

Il faut en effet rappeler que les documents seront sous-traités à la poste et non à médiapost qui n’est pas concerné.

La poste a organisé ses tournées en regroupant, par exemple, plusieurs villages, et Adrexo devra s’adapter.

C’est ainsi que les salariés d’Adrexo voient progressivement leurs secteurs se transformer en changeant de numéro (souvent 7000, 7xxx), mais aussi parfois en ne regroupant plus les mêmes territoires.

Si vous êtes dans ce cas, c’est que votre ou vos secteurs ont été mis en conformité pour partir en sous-traitance.

Seconde condition, pour que le secteur soit donné à la poste, il faut que la poste soit déjà sous-traitant de Mediapost sur ce territoire. Si nos collègues de Mediapost font toujours la distribution sur le secteur, Adrexo ne pourra pas sous-traiter le secteur à la poste.

En clair, si les facteurs sont déjà en charge de la distribution de la publicité sur le secteur, Adrexo pourra sous-traiter. Dans le cas contraire, non.

La publicité confiée à la poste devra être préparée par Adrexo et ce, à partir de 2 documents et livrée à la poste conditionnée par tournée.

Enfin, il faut savoir qu’un secteur sous-traité peut revenir en distribution chez Adrexo, quelques semaines par an ou durablement, selon la volonté de la direction. Ce n’est donc pas forcément définitif. Même si il est probable que, dans les faits, il y ait peu de chance de retour.

Et les salariés ?

C’est le cœur du problème.

La direction s’est longtemps refusée à associer les syndicats dans la démarche, et ce malgré des demandes répétées.

Avant l’été, une commission paritaire a été mis en place et regroupe tous les syndicats de l’entreprise. Elle doit être informée de l’avancée du dispositif et, pourquoi pas, négocier des droits nouveaux, ce qui est l’exclusivité des syndicats dans l’entreprise.

Mais, aussitôt, la commission n’a plus été réunie, juste de quoi faire passer un peu de temps, et particulièrement la distribution électorale qui arrivait.

C’est pourquoi, nous avons décidé de toujours maintenir notre surveillance et nos actions car nous assistons, dans toute la France, à des changements qui sont préjudiciables aux salariés.

Parfois, ceux qui étaient félicités pour leur fidélité sur des secteurs ruraux se voient aujourd’hui reprochés de coûter cher et questionnés sur leur volonté de rester dans l’entreprise, et même plutôt de la quitter…

Car, ce n’est pas sur les secteurs ruraux que l’entreprise a le plus de turn-over, au contraire, ces secteurs sont souvent fidélisés plus longtemps sur des salariés qui habitent souvent à proximité du secteur de distribution et qui complète une activité ou une retraite par l’activité de distribution rurale.

Ce ne sont pas ceux-là non plus à qui l’on pourra proposer de devenir chauffeurs livreurs de colis, d’abord parce que l’entreprise n’envisage plus d’importants développements sur cette activité, préférant stabiliser l’existant, et surtout parce que bon nombre de nos distributeurs ruraux ne veulent pas travailler à plein temps.

Si toutefois, une opportunité pour un salarié actuel s’offre à lui et qu’il l’accepte, il n’y a aucun soucis, mais ce ne sera pas souvent le cas.

Ils se verront proposer des secteurs non sous traités mais souvent lointains, ou des activités de préparation au centre principale uniquement, ce qui sera loin de satisfaire tout le monde.

La direction affirme qu’elle n’organisera aucun plan de licenciement collectif et compte sur le turn over « naturel » pour pouvoir sous-traiter progressivement des secteurs.

Nous doutons fortement de cette affirmation et le comportement constaté dans certaines régions prouve que le turn-over « naturel » est un peu moins naturel quand il s’agit de passer des zones à la poste.

Imaginons par exemple un petit relais approvisionné par un centre principal. Croyez vous qu’il soit crédible de continuer à le faire vivre, à le livrer, à payer les loyers des locaux, alors qu’il n’aurait plus que quelques distributeurs en activité. A l’évidence, l’économie recherchée ne sera obtenue qu’avec moins de charge immobilière et de transport à payer.

Ce qui est sûr, c’est que nous sommes à votre écoute pour vous aider à gérer ces situations qui pourront être difficiles et que nous vous conseillons de ne pas démissionner si les pressions sont fortes et de nous informer immédiatement.

Dans chaque région, nos correspondants sont prêts à vous soutenir et à informer les services de l’état, le cas échéant. Nous réagirons, avec la plus extrême fermeté, aux tentatives déplacées et inacceptables dont vous pourriez être les victimes.

A date, nous avons déjà informé les Direccte de ce qui pourrait s’analyser à un plan social sans en avoir les contraintes et surtout sans l’accompagnement des salariés concernés.

Par ricochet, tous les salariés sont concernés, car que ce soit au niveau des cadres (aussi bien commerciaux que techniques), des agents de maitrise (assistantes et techniques), ou des salariés, les remplacements sont rares et nombreux sont ceux qui sont également poussés vers la sortie.

Bien plus, des salariés ont été placés en chômage partiel et leurs secteurs sous traités. De cette manière l’entreprise organise elle-même le manque d’activité qui génère l’activité partielle.

Enfin, il n’est pas rare de voir des propositions d’avenants à la baisse, pour réduire l’amplitude du contrat du salarié sans que celui-ci soit consulté alors qu’aucun contrat ne peut être modifié sans l’accord du salarié et, lorsque c’est à la baisse, sans qu’il ait demandé cette baisse par un courrier signé de sa part.


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