Les chauffeurs livreurs de Colis d’Adrexo se rendent rapidement compte qu’ils ne sont pas considérés beaucoup mieux que leurs camarades de la publicités.

La aussi, le turn over est très important, et ce n’est pas habituel dans la profession.

Une situation qui s’est, par exemple, traduit hier à Poitiers par un mouvement de grève de l’ensemble des chauffeurs.

Les conditions et ambiances de travail se dégradent toujours plus avec des demandes toujours plus fortes.

Absence de prime de panier (pourtant présente dans la CCN des transports), absence de considération, augmentation du nombre de jours travaillés, heures non payées, véhicules mal entretenus, horaires régulièrement décalés, etc….

A Poitiers, de nombreux changements d’organisation ont créé un malaise général partagé par les salariés et les agents de maîtrise qui n’en peuvent plus (une équipe d’une trentaine de personnes).

Contactés par téléphone, les porte-paroles indiquent que la dernière décision de travailler le lundi en plus des 5 jours habituels, par roulement, couplée à des exigences managériales fluctuantes a fait déborder le vase.

Malgré des locaux récemment agrandis, les salariés auraient découvert en arrivant qu’ »aucun poste de travail n’avait été prévu« , doivent supporter « un désordre général », et surtout « les humeurs » d’un responsable dont l’attitude est qualifiée « de clientéliste et surtout axée sur des méthodes de punissions » très décalées avec ces salariés déjà très mal considérés.

Pour l’anecdote, ils nous indiquent que « même l’unique toilette du nouveau local n’est pas équipée d’une serrure« … Impréparation manifeste qui génère une déception compréhensible.

Pour finir, ils indiquent qu’ils ne reprendront pas le travail tant que ce manager sera là et doivent se structurer ce matin pour envisager la suite de cette action.

Mais ce n’est pas le seul centre concerné et à l’aube d’une période forte pour les livraisons des fêtes qui démarrent dans quelques semaines (la « Peak période »), les chauffeurs ont bien compris que le moment était propice à exercer une pression permettant de faire avancer leurs conditions de travail.

Nous rappelons que la C.A.T., la C.G.T. et l’U.N.S.A. ont récemment dénoncé l’accord d’entreprise qui gère les salaires des chauffeurs livreurs (annualisation, modulation et lissage), ce qui aurait du engendrer de nouvelles négociations.

La direction a décidé de tenir tête et prend donc la responsabilité de voir l’activité colis perturbée pendant une période sensible. Ne pas répondre à des demandes légitimes et tellement élémentaires ne sauraient longtemps permettre de faire fonctionner l’activité.

C’est son choix et nous soutenons bien entendu les équipes colis et exigeons à minima le versement dès aujourd’hui de la prime de panier avec effet rétroactif.


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