Le 3 novembre se réunissait une commission paritaire sur le sujet de la sous traitance postale.

Un tour d’horizon a été fait sur les enjeux économiques de la sous-traitance postale et l’approche managériale dans chaque agence.

Chacun a alors exprimé ce qu’il avait entendu et vu dans les agences, les écarts avec ce que la Direction présentait et des discussions ont eu lieu.

De nombreuses informations ont été communiquées :

  • Les enjeux économiques,
  • L’historique de la relation la Poste et Médiapost avec Adrexo,
  • Le type de contrat qui avait été conclu,
  • La logistique, avec la nécessité de se conformer à l’organisation de la poste,
  • Le matériel à disposition,
  • La préparation en agence.

La dimension RH, qui est au cœur de la raison d’être de cette commission, et ce, personne que ce soit la Direction ou les autres OS présentes n’en ont disconvenu a été abordée également sur différents points :

Les situations à gérer lorsqu’un secteur est sous-traité :

  • Un seul secteur pour le même distributeur,
  • Plusieurs secteurs pour le même distributeur,
  • Un relais totalement concerné par la sous-traitance postale.

Comment ces situations étaient gérées :

  • En trouvant des solutions pour les distributeurs,
  • Modification (si il le veut bien) de son contrat,
  • Passage en force en le poussant à la démission en faisant des propositions inacceptables.

Un seul tableau nous fut montré, aucun document ne nous fut remis !

Puis fin…

Une chose est certaine :

  • Si la Direction avait le souhait que cette commission ne serve à rien, elle a fait exactement ce qu’il fallait.
  • Elle a fait comme si les OS n’étaient pas des partenaires et ne pouvaient l’être.

Nous pensons que ce fait précis est dans l’ADN d’Adrexo et que c’est, dans le contexte actuel de la nécessité de bâtir un nouveau modèle économique, un handicap majeur pour cette entreprise.

Une majorité de l’encadrement considère que les OS ne sont pas des interlocuteurs dignes de ce nom, qu’il faut bien faire avec (c’est une obligation légale), et leur comportement est conforme à ce constat.

Les OS souhaitent la pérennité d’ADREXO.

Les OS peuvent même adhérer à la volonté de la Direction de reconstruire Adrexo.

La sous traitance postale est une opportunité économique ? :  Oui

Ce projet peut :

  • Permettre de remotiver les distributeurs,
  • Induire un nouvel état d’esprit,
  • Bâtir une nouvelle organisation plus efficiente :
    • d’un point de vue logistique,
    • d’un point de vue RH.

Mais l’entreprise est confrontée très durement a son mode management et à son organisation :

  • Les règles par lesquelles un secteur est sous-traité sont-elles connues et comprises des Managers
  • Combien de secteurs sont concernés à terme ?
  • Qu’elle est le planning de sous-traitance ?
  • Combien de distributeurs sont concernés par la sous-traitance postale maintenant et à terme ?
  • Qu’elle est l’historique chiffrée de la sous-traitance postale, économiquement et au niveau des relations humaines ?
  • De quels outils RH disposent les managers ?
    • Analyse de la situation personnelle du distributeur,
    • Outil de décision et d’accompagnement ?

Tous ces aspects sont des points concrets qu’il faut aborder si le dialogue social incontournable dans ce type de réorganisation a des chances de jouer son rôle.

Personne n’a envie de voir Adrexo capoter, mais l’approche que nous avons constatée indique, à mos yeux très clairement que le chemin pris n’est pas le bon.

La revendication principale de la C.A.T. est de mettre en place un suivi des impacts humains de ce passage à la distribution postale.

En effet, des salariés font état de pression afin d’obtenir une démission ou de rédaction d’avenants à la baisse sans accord express préalable du salarié.

Il nous semble important de permettre un pilotage qui prendrait en compte la situation personnelle du salarié concerné, et qui pourrait déterminer la manière dont il va pouvoir être maintenu dans l’emploi.

Nous maintenons que l’entreprise réalise actuellement un véritable plan social sans le dire et ne souhaite pas du tout que les organisations syndicales puissent intervenir.

D’ailleurs, lors de la réunion de ce matin, il a été indiqué que la commission se réunirait tous les 3 mois, autant dire qu’elle n’aura aucune utilité.

Pourtant, nous sommes nombreux à confronter les règles édictées aux réalité du terrain et à constater que cette opération met en difficulté de nombreux collègues.

Critiquer c’est facile, mais il faut faire des propositions concrètes, alors nous allons les faire :

  1. Que la Direction prenne les OS au sérieux en apportant toutes les réponses aux questions que nous venons de poser et fournissent à celles-ci les éléments concrets et des données qui permettront alors de mener leurs propres analyses,
  2. Bâtir la grille d’analyse ou d’audit qui permettra rationnellement de vérifier si, ce qui est décidé est réellement mis en œuvre sur le terrain,
  3. Que les OS puissent aller sur le terrain confronter cette grille aux réalités,
  4. Enfin chaque trimestre, chaque OS ayant un certain nombre de contrôle à effectuer, avec un outil commun, une réunion permettant la lecture commune, des analyses, des modifications éventuelles et des décisions.

A notre sens deux choix :

  • Celui qui nous a encore une fois été proposé, du mépris, du manque de travail, du manque d’ambition et disons-le du manque de confiance,
  • Celui de l’intelligence, de l’ambition, de la confiance.


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