Il était prévu une arrivée tonitruante de Colis Privé sur le marché boursier, finalement l’entrée pourrait se faire par intermédiaire.

En juin, la direction avait du renoncer faute d’investisseurs confiants pour placer leurs économies dans une entreprise nouvellement rentable.

En cette fin d’année, il devait être proposé de mettre Colis Privé au pied du sapin d’Euronext, un marché permettant la cotation d’entreprises.

Le journal « Les Echos », bien informé généralement, nous annonce que ce serait finalement par l’intermédiaire d’un pool d’investisseurs, par le biais d’un SPAC, que Colis Privé serait vendu à la découpe.

A l’évidence, ce changement substantiel devra faire l’objet d’un nouvel avis/consultation du C.S.E. afin d’informer les représentants des salariés.

Dans le cadre du droit d’alerte en cours, qui piétine semble t il du fait de le résistance de l’entreprise à fournir des documents, il sera sans doute nécessaire de passer par la case justice pour faire étendre la durée normale de la procédure et contraindre la direction à communiquer les bons documents à l’expert.

Qu’est ce qu’une SPAC ?

Special Purpose Acquisition Company, en français « société d’acquisition à vocation spécifique ».

En fait, c’est une société qui possède des liquidités et n’a aucune activité opérationnelle.

Une tirelire sans affectation figée en quelque sorte.

La SPAC est déjà cotée sur le marché boursier, et des investisseurs peuvent donc en acheter des parts. Avec un ticket d’entrée d’un montant élevé, ces achats sont souvent réservés à de gros investisseurs.

Les premiers investisseurs se retirent rapidement pour garantir un bon rendement et vendent leurs actions, généralement à des petits porteurs.

Ce système est assez nouveau et permet à des entreprises qui n’ont pas la confiance des marchés pour se présenter directement en bourse de passer par une société déjà cotée et d’avoir accès à des personnes qui n’auraient pas forcément pu investir dans le cadre d’un IPO.

L’intérêt est surtout de gagner du temps, de faire une opération moins couteuse.

Le problème, c’est que les prix sont souvent déconnectés de la réalité et que les seconds acheteurs obtiennent des rendements très décevants.

Des pointures du domaine comparent même ce système à celui de Ponzi (ou Madoff) ou un cercle restreint de premiers investisseurs se garantissent un accès aux titres puis les revendent par petits bouts à d’autres investisseurs beaucoup moins regardant et surtout viennent diluer ces titres à des centaines de petits investisseurs.

La SPAC est toutefois légale, contrairement aux systèmes cités supra, mais de nombreux analystes se posent beaucoup de questions sur ce procédé.

Nous vous invitons à lire les différents articles parus sur le sujet et en particulier celui de Korii.slate.fr.

Une chose est sure en ce qui concerne nos dirigeants, c’est la solution de la dernière chance pour espérer faire face à leurs obligations. Le groupe Hopps n’a plus de trésorerie depuis bien longtemps et vous connaissez tous l’état d’Adrexo, longtemps vaisseau amiral du groupe, régulièrement pillé et affaiblit par des décisions qui n’ont qu’un but, récupérer le trésor de guerre sans en payer le vrai prix et enrichir nos actionnaires au détriment de nos emplois.