Depuis quelques jours, le groupe Hopps a suspendu des lignes téléphoniques sans autre forme de procès et mystérieusement, celles de délégués syndicaux…

Il faut savoir que chaque organisation syndicale peut nommer 26 délégués syndicaux sur l’ensemble du territoire, ils sont les relais de l’organisation en région.

Par un accord d’entreprise sur l’exercice du droit syndical chez Adrexo, chaque délégué dispose d’un téléphone portable et d’une ligne téléphonique payés par l’entreprise.

Le groupe Hopps a procédé à ce qu’il appelle, une « vérification » afin de savoir si les délégués répondaient bien aux appels.

Chaque utilisateur a été contacté et son identité à été vérifiée mais s’il n’a pas répondu et qu’il n’a pas rappelé pour indiquer qu’il était encore vivant, il se trouve aujourd’hui sans ligne téléphonique puisque le groupe a pris la décision de suspendre les lignes concernées.

Or, l’octroi de cet avantage (qui fait d’ailleurs l’objet de la mention d’un avantage en nature sur le bulletin de salaire) n’est pas conditionné par le fait qu’il soit utilisé.

En clair, que le délégué utilise ou pas sa ligne, qu’il réponde ou pas, qu’il rappelle ou pas, n’est pas une condition qui pourrait remettre l’accord d’entreprise en cause et entrainer le retrait de l’avantage concédé.

Chaque délégué qui le souhaite peut disposer d’un téléphone et d’une ligne et en fait l’usage qu’il veut.

Très clairement aussi, cette démarche est donc tout à fait inopportune d’autant que des permanents de l’entreprise indiquent qu’ils n’ont pas été « vérifiés ».

On aurait donc pu identifier que les lignes étaient ouvertes à des personnes actives dans l’entreprise et on aurait pas pu vérifier ou identifier que ces lignes syndicales étaient licites ?

Pour nous, le groupe, l’entreprise et son Directeur Général remette en cause l’exercice normal de l’activité syndicale en remettant également en cause l’accord de droit syndical en vigueur. Pour quelqu’un qui annonçait vouloir dialoguer, les derniers exemples n’encouragent pas à se positionner dans cette voie !

Ce n’est toutefois pas une surprise !

Pour nous, le fait que ces suspensions visent des délégués n’est évidement pas un hasard puisque l’entreprise connait bien entendu, la liste des délégués de chaque organisation.

Afin de faire respecter cet accord et plus généralement la fonction syndicale, nous avons bien sur informé l’inspection du travail mais aussi le parquet d’Aix en Provence de ce fait d’entrave à l’exercice du droit syndical.


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