Est ce une surprise ?

Non, l’entreprise nous a habitué à ne pas respecter ses promesses dans bien des domaines.

Pendant la dernière réunion de négociation sur l’activité de livraison, la direction a indiqué que finalement, elle ne pourrait pas appliquer la convention des transports.

Conséquences : pas de prime de panier.

Il y a deux sujets pour ce versement de l’indemnité de repas.

D’abord, elle est obligatoire dans le cadre des métiers du transport puisque les entreprises appliquent la convention du transport routier qui le prévoit.

L’activité principale d’Adrexo n’étant pas le transport mais la distribution publicitaire, l’entreprise applique la convention de la distribution directe.

Cette dernière convention ne prévoyant pas d’indemnité de repas, l’entreprise n’a pas d’obligation.

Ensuite, le versement de la prime de repas n’est pas soumis à cotisations sociales et à impôts, par dérogation, mais uniquement pour les entreprises du transport…

Adrexo devrait donc s’acquitter de cotisations sociales (et le salarié aussi) si la prime de repas était versée.

Deux solutions sont proposés par la direction (qui décidément nous prend pour des jambons…) :

– créer une filiale séparée d’Adrexo pour l’activité colis de manière à faire adhérer cette filiale à la convention des transports,

– fournir un ticket restaurant aux chauffeurs à la place de la prime de repas, et seulement fin février.

D’une part, il ne saurait être question de séparer Adrexo, ce qui a été acté a l’arrivée du nouveau directeur général qui annonçait alors la création de 3 unités de gestion à l’intérieur d’Adrexo (iP-courrier/colis/d2h), et garantissait la poursuite des activités sous l’égide d’Adrexo.

Détacher l’activité courrier, c’est propulser Adrexo vers la mort, nous ne pouvons, en tant que syndicat, accepter cela et notre devoir est de protéger les emplois.

D’autre part, dans l’accord d’entreprise régulièrement signé par le directeur général et des organisations syndicales le 30 septembre 2021, il est clairement prévu le versement de « l’équivalent de la prime de panier » et ce, dès fin janvier.

Qu’elle soit soumise à cotisations n’est pas l’affaire des salariés et nous ferons respecter cet accord y compris par la voie judiciaire si d’aventure elle n’était pas versée sur la paye de janvier.

L’accord signé prévoit le versement volontaire d’un équivalent, nous ne sommes donc pas sur le sujet d’appliquer telle ou telle convention et nous ne sommes pas sur le sujet de la discussion du montant. Tout cela est déjà validé par les deux parties.

D’un montant de 13,92 euros par repas, cette indemnité doit être perçue par chaque salarié concerné fin janvier.

La solution du ticket restaurant n’est pas non plus acceptable car l’entreprise ne pourrait légalement que prendre en charge 60% de son montant laissant 40% à la charge du salarié.

Nous nous acheminons donc clairement vers une opposition extrêmement ferme et des négociations tendues qui auront probablement à être arbitrées par le juge.

En attendant, pour ceux qui pensaient percevoir le prime de repas à compter de fin janvier, on peut raisonnablement indiquer aujourd’hui que rien n’est moins sûr !