Eric Paumier et Frédéric Pons ? Guillaume Salabert ?

Oui… et non !

Du moins le sont ils indirectement.

Officiellement, la SAS (Société par action simplifiée) ADREXO (SIRET : 31554935203660) est dirigée par la SAS Hopps group, c’est la holding financière qui rassemble toutes les entités du groupe Hopps.

Mais pour Hopps group, qui dirige ?

RTL était un peu perdu dans les méandres du groupe lorsqu’il s’agissait de trouver qui était à la tête de Colis Privé. Rien d’étonnant !

Officiellement, les deux principaux patrons n’apparaissent pas directement.

Hopps group (SIRET : 31942896700065) est dirigé, depuis juillet 2018, par 3 sociétés chacune appartenant à messieurs Pons (55 ans), Paumier (55 ans), et Salabert (60 ans), (PPS pour les intimes d’où les trois dernières lettres de HoPPS, le HO étant pour « Holding »).

Respectivement, on trouve la SAS ATHEVA (78906676800035), qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser en premier lieu, n’est pas une marque de slip et autres sous-vêtements, mais la société qui sert de support à Monsieur PONS, cette société est présidente de Hopps group.

Puis la SAS SATINE (49301946700023), elle même totalement étrangère à la peinture, est dirigée par Monsieur Paumier et enfin la SAS DE L’AUBRAC (82763792700019), tout aussi étrangère au plateau volcanique éponyme est dirigée par Monsieur Salabert, toutes deux directrices générales de Hopps Group.

Depuis juillet 2018, ces trois sociétés ont remplacé nos trois dirigeants qui figuraient en leurs noms propres auparavant (entendez par la, au moment de la reprise à prix négatif de la société Adrexo).

On trouve également dans Hopps la société de Philippe HEMART (ex Amazon) – PHC, basé au Luxembourg comme membre du comité stratégique.

Mais pour Hopps,, on trouve également d’autres structures :

• PATAUGAS (43985929900315) avec avec un chiffre d’affaire de 8,16 Millions et un résultat net de -2,24 Millions en 2020,
• DISPEO (52919230400028) avec un CA de 24,1 Millions et un résultat net de -17,4 en 2020,
• LOG’HOPPS avec un CA de 0 en 2019,
• ADREXO PRODUCTION (53261197700010), pour la fabrication des poignées de publicités avec un CA de 5,15 M€ et – 2,34 M€ de résultat net en 2020,
• DISTRI’HOPPS (83364076600014) avec un CA de 0 euros en 2019,
• START’HOPPS (53875538000010) avec un CA de 0 zéro euros en 2018, 2019 et 2020,
• ADREXO, bien sur, (31554935203660) qui pour rappel est à la tête d’un chiffre d’affaire de 212 Millions en 2020 et -47 Millions de résultat net :

• COLIS PRIVE FRANCE (39102934500462) avec un chiffre d’affaire de 234 millions et un résultat de 4,64 M€ en 2020 :

Pour nous, il sera important d’être très attentifs « aux management fees » (conventions de services établies au sein des groupes afin de permettre à des sociétés de bénéficier des prestations d’autres sociétés appartenant au même groupe. Ces conventions, très répandues, portent ainsi le plus souvent sur les services « supports » ou « transverses » que sont les prestations de direction générale, finances, ressources humaines, informatique.

• CIBLEO (53864703300017) avec un CA de 2,89 M€ et un résultat de 514 000 euros en 2019,
• COLIS PRIVE STORE (84895298200017) et un CA de 410 000 euros et un résultat net de – 890 000 euros,
• DL GROUP (81523173300040) avec un CA de 3,34 Millions et un résultat 2009 à – 176 000 euros,
• WATTS (80528258900029) qui réalise un exploit d’un CA de 1,4 M€ pour un résultat de – 967 000 euros en 2020,
• DIGIT’HOPPS (83829670500018) avec un CA à zéro en 2018, 2019, 2020,
• ADS (53329624000013) avec un CA de 65,6 Millions et un résultat net de – 9,52 Millions en 2020,
• LUCY IN THE SKY WITH DATA (84134335300030), qui a quitté le groupe le 26 août 2021, elle était elle même constituée par des parts appartenant à DIGIT’HOPPS (pour 65 000 euros).

Concrètement, les services informatiques, comptables, RH, sont parfois gérés par le groupe et non par une entreprise qui le compose. Ainsi, le groupe facture à ses filiales le coût que cela représente.

Le groupe centralise ainsi la gestion, qu’il facture, ce qui génère la remontée de fonds vers le groupe afin de financer les services centraux.

A surveiller aussi, les remontés vers les actionnaires qui ne sont pas salariés du groupe mais sont rémunérés au travers d’une société en honoraires :

• ATHEVA (Frédéric PONS) :

• SATINE (Eric PAUMIER) :

• La SAS DE L’AUBRAC, elle, n’a publié aucun compte.

Pourquoi ce montage ?

Sur le plan de l’immobilier, les locaux du siège, d’une valeur approximative évaluée 7 millions d’euros lors de la reprise d’Adrexo à SPIR, mais qui aurait rapidement pris une valeur plus importante depuis, ont été mis dans la corbeille par le groupe SPIR (avec + de 60 Millions d’euros de soulte pour aider au redressement d’Adrexo) lors de session de l’entreprise, sont il toujours propriété de l’entreprise ou du groupe ?

De l’entreprise, non, puisqu’ils ont été troqués contre des titres de Colis Privé à Adrexo.

Ainsi, ces titres sont devenus propriétés d’Adrexo et Colis Privé est devenu sa filiale.

Les locaux, eux, sont donc devenus la propreté des actionnaires, mais la encore, via une société : BELEZA 66 (83338283100018) dirigée par Eric PAUMIER, on y retrouve aussi Frédéric PONS et Éric PAIMUER toujours au travers des sociétés SATINE et ATHEVA.

Adrexo paye donc désormais un loyer à cette société de gestion immobilière.

Ces montages, dans les entreprises, sont connus et assez habituels, ils permettent de protéger les « entrepreneurs » en cas de faillite.

Encore faut il que la gestion soit dépourvue de fautes.

D’après nous, et nous l’avons déjà écrit dans les mois passés, certaines décisions nous apparaissent relever d’erreurs de gestion.

Il faudra analyser de très près le respect des articles L 241-3-4° et L 242-6-3° du code de commerce qui interdit « de faire, de mauvaise foi, des biens ou du crédit de la société, un usage qu’ils savent contraire à l’intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement ou indirectement « 

Lorsqu’un  dirigeant,  par exemple, fait conclure par la société une convention déséquilibrée, faisant courir à la société un risque anormal (Cass., crim., 16 janvier 1981) ou s’abstient délibérément de réclamer à une autre société dans laquelle il est intéressé le paiement de livraisons faites à cette société (Cass., crim, 15 mars 1972)

En clair, ce serait le cas si une société était mise en difficulté parce qu’une autre entreprise du groupe ne paye pas les prestations demandées à la première entreprise ou paye un montant inférieur à la réalité du coût de la prestation.

Car augmenter le passif d’une entreprise au profit d’une autre transforme la faillite en banqueroute et engage la responsabilité personnelles des dirigeants, même abrités derrière des sociétés.

Par ailleurs, au delà du montage effectué pour la gestion de Hopps Group, on retrouve Frédéric PONS dans la SARL EPISTAR (75075653800039) en sommeil, elle aussi société de Holding et même dans une société de promotion immobilière la SARL Soleil & Sérénité (45082931200047), ça ne s’invente pas !

Coté Eric PAUMIER, on observe une ancienne société civile immobilière, les 7 pommes, qui cohabite avec la SAS de gestion immobilière, BELEZA 66, crée en 2017 (pour la gestion du siège), et une autre SAS de Holding, APPLE MANAGEMENT ET PROJECT (79796077000015) . Enfin, Monsieur PAUMIER était dirigeant de 4 autres sociétés, ayant toutes été placées en liquidation judiciaire (AMP liquidée en février 1999, CHEFS DE FAB, liquidée en février 1999, FIRST VPC liquidée en février 1999 et FIRST ELECTRONIQUE liquidée en mars 1999).

Cette organisation de sociétés en cascade rappelle le montage réalisé pour Hopps group et adrexo.

Même chose coté Guillaume SALABERT avec la SCI CHRISTOBAL (84042587000010), même si Monsieur Salabert semble d’avantage parti que revenu…, cette société a été crée en 2018, mais aussi une société civile CATABAMA, la SARL MEDIA GOLF éditeur de revues et périodiques, la SAS EAGLECOM ayant pour activité le conseil en relations publiques et aujourd’hui dissoute.

Enfin, la aussi, on retrouve deux sociétés liquidées, respectivement en 2012 et 2013, la SAS EDITEO, agence de publicité et la SAS CAP HORN EDITIONS, imprimerie de journaux