Devant la curiosité de quelques élus, la direction passe en force sur le projet « cyprès »

C’est une véritable traitrise envers les salariés qui vient d’être organisée.

Fin décembre, un premier vote majoritaire avait décidé d’attendre le rapport de l’expert-comptable nommé par le C.S.E. afin de bien comprendre les enjeux, les risques, du projet de mise en bourse de Colis Privé.

Lors d’un C.S.E. extraordinaire du 12 janvier, certains élus ont « mystérieusement » changé d’avis et ont souhaité se prononcer sur la mise en bourse de notre filiale, sans attendre ce rapport annoncé pour dans une dizaine de jours.

Prime inflation

Pourquoi ont-ils changé d’avis ? Mystère !… Aucun nouveau document n’a été transmis aux élus du C.S.E. d’Adrexo.

5 jours à attendre pour le rapport de l’expert (Il doit être remis lundi 17), 1 ou 2 journées pour le lire et rédiger un avis averti et une décision des élus le 19 ou le 20, si la date du 26 (date du prochain CSE) était trop tardive !

Pourquoi cette précipitation alors que le vote pour la SPAC était acquis dans l’esprit de tous (favorable ou défavorable n’ayant pas d’impact sur la réalisation), il ne s’agissait que de le conditionner, que de prendre quelques précautions dans l’intérêt d’Adrexo et de ses salariés.

Le lundi 10 janvier, la direction n’a pas hésité à apposer la signature du secrétaire du C.S.E. (signature scannée) sur une convocation à un nouveau C.S.E. extraordinaire, sans que le secrétaire ne soit informé et donne son accord.

Convoqué, avec un point unique à l’ordre du jour, ce C.S.E. était censé se prononcer sur le projet « Cyprès », c’est à dire donner un avis « éclairé » sur la mise en bourse de Colis Privé, filiale d’Adrexo, alors qu’aucun élément factuel nouveau n’est venu renseigner les élus, bien au contraire, puisque l’expert a déjà alerté sur des points importants qui méritent explications.

Les mêmes élus avaient voté précédemment l’assignation de l’entreprise devant le tribunal au motif qu’elle ne remettait pas assez vite l’intégralité des documents nécessaires à l’analyse.

L’audience était programmée le 11 janvier devant le Tribunal Judiciaire d’Aix en Provence.

Les toujours mêmes élus, qui n’ont pas obtenu plus de documentation pour l’expert, qu’ils ont eux-mêmes nommés, ont soudain décidé de se prononcer et s’estiment suffisamment informés.

Incroyable !

Il est vrai que la Direction a su d’une part distiller peurs et craintes, et d’autres part, à force de paroles lénifiantes et sécurisantes, garantir un avenir sans faille, puisqu’ils ont promis de rester à la barre de l’entreprise !

Voter sans avis d’expert, sans respect des délais nécessaires à la réflexion, sans dialogue et échanges sur des points précis avec la Direction, sans motivation formelle, dans une entreprise de 15 000 collaborateurs, de mémoire d’avocats, que nous avons consultés, c’est inédit.

Dans n’importe quelle entreprise normale ce sujet aurait valu un CSE au minimum de deux jours avec une discussion point par point, chez Adrexo à peine deux heures !!!. A noter dans les annales, celles du « Volatile centenaire » par exemple*.

Bien entendu que tout le monde à peur de l’avenir dans cette entreprise si particulière, mais elle est composée de 15 000 collaborateurs qui comptent sur nous.

Donc nous devons être des élus avec des nerfs, des exigences, du respect pour les règles !

Il faut tout de même rappeler que la démarche conditionne pour une grande partie l’avenir d’Adrexo et, pour nous, c’est bien la seule chose qui compte.

Des questions restent en suspend, pourquoi la direction a t elle ainsi fait pression pour obtenir ce vote 15 jours plus tôt que prévu ? Pourquoi anticiper la remise du rapport, risquer une entrave au fonctionnement de l’institution ? Pourquoi ralentir elle-même la remise des documents à l’expert puis demander un vote anticipée ensuite ?

Bien entendu, nous sommes fondés à contester ce vote, à informer l’A.M.F. et les marchés mais cette décision prive aujourd’hui les salariés d’obtenir les réponses qu’ils sont en droit d’avoir.

Pour autant, nous prendrons nos responsabilités.

Jusqu’au bout, les élus C.A.T. ont maintenu ce point de vue, soutenus par des élus responsables pour finir à un vote de 16 élus sur 35 favorables à un report au CSE du 26 janvier afin d’attendre le rapport officiel. La majorité l’a donc emporté contre ce report, rendant la remise du rapport sans intérêt désormais.

* Le volatile centenaire

Surnom donné au Canard enchainé

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10 Commentaires

  1. Cet abus et cette escroquerie sont pénalement attaquables. Et deux plaintes doivent être déposées. De plus une grève doit être lancée chez Colis Privé pour montrer que tout n’est pas permis. Cela montrera aux éventuels acheteurs d’actions que la coupe est pleine. Une délégation doit se rendre à la commission boursières pour présenter ses arguments (tous).la mise en bourses sera ainsi sinon suspendue, révisée. Agissez donc .
    Quant à ceux qui se sont fait achetés on veut des noms….
    Assez les grognons il faut passer à l’action !

    • Bonjour,

      Les suites nécessaires sont en cours et nos correspondants à l’AMF très au fait de ce qui se passe.

    • Bonjour,

      Personne n’a rien signé, c’est au C.S.E.

      La C.A.T. a voté un avis défavorable.

  2. pourquoi perçois -t-‘on des blousons qui nous sont prêtés, s’ils sont abîmés, on nous réclame 20 euros, et aujourd’hui, je me présente au dépôt, on me dit que je dois porter ce blouson car je suis au travail. Je pose la question suivante : on porte le blouson pour travailler, donc forcément il va être abimé et forcément la société va récupérer de tous ses distributeurs de l’argent. Cet été doit-on porter ce blouson? Ont-ils été sponsorisé pour les porter à longueur de temps ? Ou est -ce pour reconnaître les employés de l’entreprise? Bonne journée à tous. Encore un point, pourquoi laisse -t-on certaines personnes laisser des commentaires sur le site du CAT sans dévoiler leur identité, les critiques sont plus faciles, ayez du courage, assumez vos actes

    • Bonjour,

      La direction a précisé que la restitution d’un blouson usagé ou abimé ne ferait pas l’objet d’une retenue de 20 euros.

      C’est un vêtement de travail qui sera donc abimé au fur et à mesure du temps.

  3. BONJOUR , depuis les annees 60 la CGT (Waldek -Rocher , Segui , Marchais et j en passe…. ( la CGT dije a etait le principal fossoyeur des entreprises françaises !… BOn Week-end Jean BELLAMY

  4. Bonjour
    Moi j’ai refuser le blouson , je n’en veux pas et sa était accepté . Par ailleurs on veux me faire des feuilles de routes de refus car j’ai un contrat de 26 heures . Es ce normal ?? Merci

    • Bonjour,

      C’est normal si vous travaillez moins de 26 heures puisque l’entreprise est obligée de vous proposer du travail, mais si vous effectuez vos 26 heures ou plus, non.

  5. Si hopps finit par se séparer d’adrexo, pourquoi les salariés ne rachteraient-ils pas adrexo pour en faire une S.C.O.P ? Au moins on serait sur que les bénéfices serviraient le bien de l’entreprise et des salariés..

Les commentaires sont fermés.