La commission sur l’évaluation du temps nécessaire au tri du courrier est en place depuis l’été dernier.

Elle travaille régulièrement et vient de reprendre ses travaux après que les volumes de courriers soient remontés et permettent des études sur les différents gestes et les différents temps.

Bien entendu, nous vous tenons informés de ces travaux.

C’est une commission paritaire, c’est-à-dire qu’elle est constituée de membres désignés par la Direction d’Adrexo et d’un membre de chacune des organisations syndicales représentatives.

Concrètement : SASD, FO, CGT, CFE-CGC et bien entendu la C.A.T., qui travaillent de concert.

Les travaux de la commission ont pour but l’élaboration d’un accord, pour que ce temps de préparation soit rémunéré ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Ce travail se passe dans une ambiance studieuse, respectueuse et positive entre tous les membres.

Il s’agit de détailler les gestes nécessaires au tri du courrier, de mettre en place un process de tri puis de déterminer le temps nécessaire.

Il est donc possible de travailler ensemble quand les personnes concernées ne sont focalisées que sur l’intérêt des salariés. Ce point à été évoqué par tous les participants des organisations syndicales, et au regard d’autres travaux à venir la capacité à travailler ensemble au service du plus grand nombre est une réalité.

Ce sont des points très concrets qui ne nécessitent pas d’interprétation mais juste des choix et des constats.

Un premier point à été approfondi, celui des conditions dans lesquelles les agences reçoivent les plis, s’organisent en interne et remettent les plis aux distributeurs.

Dans un premier temps, pour que le travail de tri soit le même partout, il faut que les courriers soient livrés de manière identique partout afin que tous les salariés partent d’une livraison identique.

Il y aura donc des prérequis à respecter par les agences ou par les centres de préparation. Dans le cas d’une livraison désordonnée, il faudra prévoir une compensation.

Ce prérequis a été constaté et accepté par la Direction comme un préalable dont l’accord devra inscrire les contours avec précision.

La première étape a consisté à élaborer un processus de tri.

Ce processus n’est pas construit pour s’imposer à tous, mais pour pouvoir faire des chronométrages dans des conditions identiques quel que soit la personne, le lieu et le volume de courrier.

Tous les membres de la commission se sont retrouvés à La Courneuve hier, ils feront les mêmes mesures très bientôt à Bordeaux et sur d’autres agences afin de maitriser le processus de tri et d’appliquer la procédure de chronométrage.

Il a été convenu que pour chaque secteur, le chronométrage aurait lieu trois fois. 

Un échantillon de 120 secteurs de tailles différentes, déterminé en fonction du volume de courrier, (0 à 50 : 20 secteurs, 51 à 100 : 30 secteurs,  101 à 200 : 30 secteurs, supérieur à 200 plis : 40 secteurs), cela permettra à l’issue de disposer de 360 mesures permettant de définir un temps de tri.

Les agences retenues pour faire ces travaux sont les suivantes : Nice, Bordeaux, Toulouse, La Courneuve, Lille, Reims, Lyon2, Rennes.

Chaque agence désigne une trentaine de distributeurs qui sont formés au processus.

Aux jours définis les chronométrages ont lieu en présence à chaque fois d’un binôme (Syndicat / Direction).

Après un léger retard sur le planning (environs 1 mois), ces mesures seront sans doute terminées fin mars. 

Il faudra ensuite s’atteler à la rédaction d’un rapport, dont les Organisations Syndicales se saisiront alors pour entrer dans la phase de négociation et de construction d’un accord.

Cet accord sera d’autant plus rapidement construit que nous aurons les bases suffisantes pour établir un temps cohérent qui sera le fruit d’une étude sérieuse et partagée.

Bien entendu, le tri ne sera pas individualisé, et ne pourra répondre à 100% des usages des distributeurs mais, à l’évidence, le tri par rue s’impose déjà et le but est de permettre aux distributeurs de ne pas passer du temps à trier avant la distribution sachant que si la base est bonne, les éventuelles corrections faites pour convenances personnelles pourront se faire sur le terrain, là où le temps est mesuré par la badgeuse.


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