Comme vous pouvez le savoir, la vente de la filiale d’Adrexo, Colis Privé, est en cours.

Si vous nous lisez régulièrement, vous n’ignorez pas non plus qu’Adrexo traverse une période difficile du fait de difficultés économiques devenues « chroniques ».

Dans ces conditions, doit-on considérer l’annonce de la vente de Colis Privé comme une bonne nouvelle ?

Il est difficile de répondre à cette question.

Nous savons que Colis Privé n’aurait pas pu se développer sans Adrexo.

Adrexo supporte des coûts que Colis Privé devraient supporter, Adrexo vend sa prestation peu cher, autant d’éléments qui avantagent les comptes de Colis Privé et dégradent ceux d’Adrexo.

Le choix d’habiller la marié pour mieux la valoriser peut avoir du sens quand tout cela se passe dans un même groupe.

Demain, ce ne sera plus le cas et si Adrexo pratique toujours de la même manière, il y a peu de chance que l’entreprise trouve subitement un équilibre qui lui faisait défaut lorsque le groupe contrôlait les deux structures.

Il est fort probable que la stratégie de l’acheteur soit de payer le même prix et que celle du vendeur soit d’obtenir – enfin – une rentabilité.

Deux visions divergentes et surtout, deux caisses désormais différentes.

Ce problème de prix a toujours été, pour nous, au centre de nombreuses difficultés.

D’une part, il permet de présenter des résultats dégradés du fait d’un choix de gestion et donc, par ricochet, améliorés d’un autre coté.

D’autre part, l’entêtement de la direction à dire que ce sujet n’en était pas un et que nous avions tords trahissait une volonté de ne pas entrer dans ce débat.

Pour autant, ce qui était totalement faux (d’après la direction), il y a quelques semaines, et ne méritait pas que l’on s’y attarde, semble devenir aujourd’hui une réalité dont les actionnaires s’expliquent en répondant aux élus du C.S.E.

Dans le procès verbal de la dernière réunion qui vient d’être diffusé et que vous pourrez lire sur vos lieux de travail, plusieurs questions portent la dessus et c’est bien légitime.

Pour tenter toutefois d’en amoindrir le poids, les réponses sont évasives et reportent à un autre CSE, donc nous n’avons pas le compte rendu…

La réalité est qu’Adrexo opère sur le marché de l’imprimé publicitaire qui ne parvient pas (ou plus) à amener l’entreprise à rentabilité et que le marché du courrier ne profite toujours pas à l’entreprise qui n’a pas mis les moyens nécessaires à sa diffusion.

Comment pourra t on demain vivre de ces marchés ?

Les annonces de nos actionnaires :

1 – Professionnaliser Adrexo

En ne recrutant que des salariés qui travaillent exclusivement (ou principalement) pour Adrexo.

De cette manière, nos actionnaires pensent pouvoir réduire le turn over actuel et développer la qualité.

De notre point de vue, l’état actuel des frais que supportent les distributeurs qui prennent sur le salaire pour payer les voyages nécessaires au travail n’est pas de nature à permettre à un salarié payé au smic de vivre de son emploi durablement.

Le principal problème étant le paiement des trajets du domicile vers le secteur, d’un secteur à l’autre et sur le secteur.

Échéance : à 1 an.

2 – Changer le matériel

Changer les actuelles badgeuses pour des PDA plus professionnels et qui permettront d’autres activités.

Échéance à 2023.

3 – Aller vers des « messagers » qui pourront travailler toute la semaine, faire deux tournées parfois (une pour la pub puis un second tour de courrier), et totaliser 5 à 6 000 salariés, la ou il en faut 15 000 actuellement.

Projet à 2 ans max.


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