Hier, 23 mars 2022, les organisations syndicales étaient réunies avec la direction afin de poursuivre les négociations sur trois sujets.
Le premier sujet concerne les salariés de l’activité de livraison de colis d’Adrexo et particulièrement du paiement des heures effectuées.
Actuellement, ces contrats sont lissés et modulés.
Les salariés perçoivent, quoiqu’il arrive, un salaire sur une base minimale de 35 heures, même s’ils ont effectué moins, c’est le « lissage ».
Les heures non travaillées entre la 26ème et le 35ème heures sont comptabilisées et placées dans un compteur.
De même, les heures effectuées entre 35 et 42 heures sont aussi isolées et non payées immédiatement pour alimenter le compteur dit « de modulation ».
Fin mai, le compteur est arrêté et, le mois suivant, si le salarié à un compteur positif, il perçoit le montant des heures et les majorations en heures supplémentaires. C’est la sur-modulation.
Si le compteur est négatif, les heures ont déjà été payées et sont conservées par le salarié. C’est la sous-modulation.
De même, au dessus de 42 heures, les heures supplémentaires ne sont pas placées dans le compteur et sont payées immédiatement.
Ce système actuel pose différents problèmes d’abord parce qu’il n’est pas toujours respecté par l’entreprise qui « escamote » régulièrement des heures de travail et ensuite parce qu’il ne permet pas aux salariés de percevoir le reflet d’une activité plus forte qui n’est pas payée immédiatement.
La modulation est possible actuellement sur la base d’un accord d’entreprise qui a été signé au début de l’activité colis d’Adrexo mais que des organisations syndicales, dont la C.A.T. en premier lieu, ont dénoncé et qui cessera de s’appliquer à la rentrée prochaine.
La direction proposait donc un nouvelle accord de modulation basé cette fois sur le trimestre, afin de mieux coller à la réalité de l’activité.
La C.A.T. exige de son coté des améliorations de la rémunération de base avant d’envisager de reconduire un accord de modulation.
Il faut que la souplesse qu’apporte la modulation soit compensée par des avantages pour les salariés.
Très concrètement, un préalable serait que les chauffeurs passent sur un coefficient de 1.2 de la convention collective.
Ce matin, la direction nous a indiqué en substance que les dernières propositions envoyées par mail étaient celles qu’elle entendait maintenir, sans effectuer aucune concession.
Dans ces conditions, la négociation n’étant pas possible, la conversation a tourné court et nous avons exprimé notre choix de nous diriger vers l’application pure du code du travail à savoir le paiement à 35 heures minimum chaque mois et le paiement des heures supplémentaires à partir de la 36ème heure, comme c’est d’ailleurs le cas dans la majorité des sociétés de transport.
Nous avons clairement perdu notre temps à cette réunion et, pour nous, le sujet est donc clos.
Télétravail :
Ensuite, un second thème a été abordé à savoir le télétravail.
Comme nous l’avions déjà indiqué ici, les directeurs des réseaux techniques de l’imprimés publicitaires, du colis et de la livraison de courses ne considèrent pas comme possible d’ouvrir la possibilité de télétravailler pour les personnels concernés.
Plus précisément, ils considèrent surtout qu’ils veulent maitriser cette possibilité selon l’envie du moment, sans être contraint par un accord à se justifier en cas de refus à un collaborateur.
Le fait du prince en quelque sorte.
Il n’y aurait que la filière commerciale qui serait « autorisée » à télétravailler…
La encore, le débat est donc clos, ne voulant exclure une partie des salariés de cette possibilité, les organisations syndicales se sont largement prononcées pour ne pas aller vers un accord d’entreprise.
Droit à la déconnexion :
Le 3ème sujet concerne le droit à la déconnexion et concerne tous les salariés qui peuvent être contactés en dehors des horaires de travail.
Ceci concerne les permanents à tous les niveaux mais aussi les distributeurs et chauffeurs livreurs qui pourraient être contactés en dehors des périodes travaillées.
L’entreprise s’engage a sensibiliser ces salariés au respect de la vie privé et à ne pas sanctionner un salarié qui n’aurait pas pris ou connaissance ou répondu à une sollicitation.
Sur ce point, nous n’envisageons pas non plus d’avancer vers un accord, compte tenu des échecs sur les négociations précédentes et sur l’absence de volonté de l’entreprise de concéder quoique ce soit.
En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)
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Bonjours
Quand est t-il pour les distributeurs
Car nos temps de distribution diminue
Mais notre parcours reste le même avec peut de pub et d’adresse sur avec beaucoup de pub ……
Bonjour,
Pouvez vous préciser votre question car le temps mesuré par la badgeuse reste celui qui est payé même si le temps de la feuille de route baisse.