La phrase est dans l’air du temps. Mais, derrière les belles paroles affichées, comment réellement « remettre l’humain au centre » ?

Dans une entreprise ou l’humain est au cœur du dispositif, pour la distribution, pour la livraison et bien plus, la qualité de la prestation de service ne peut intervenir que si les salariés se sentent considérés.

Ils ne demandent surement pas des privilèges exorbitants mais un peu d’empathie, de dialogue, d’écoute et surtout un comportement juste.

Demain, la direction souhaite des salariés à temps plein ou du moins dont Adrexo est l’employeur principal.

Ces salariés ne sont pas gérés comme ceux qui travaillent quelques heures par semaine pour l’entreprise.

Il va donc falloir adapter le management.

Former les managers

Bien que le capital humain n’apparaisse pas dans les exercices comptables, et c’est bien dommage, il est celui qui rapporte le plus s’il est correctement exploité.

L’élément essentiel de la réussite économique d’une entreprise est sans doute le management efficace des personnes qui la composent.

Développer la compétence technique est important mais développer la compétence managériale est un facteur clé pour assurer la compétitivité.

Les difficultés économiques et plus récemment sanitaires ont démontré la réalité du besoin de formation managériale : le télétravail, avec le management a distance, le développement des services externes et de communication induisent d’importantes modifications du rôle du manager.

Désormais, comme avant, il doit être celui qui donne du sens aux actions demandées mais aussi un détecteur et un développeur de talents. 

Dans le projet de transformation d’Adrexo, tout est lié au management dit « intermédiaire » qui aura a piloter la partie opérationnelle des modifications structurelles et à faire qu’elles réussiront ou pas.

Penser aux autres

Un manager doit se soucier de l’effet de ces décisions sur les autres et maitriser les effets « collatéraux » qu’elles peuvent avoir.

La résistance au changement est une habitude bien ancrée, le changement peut avoir des répercussions à plus ou moins long terme qu’il faut maitriser, le encore, le plus souvent, en donnant du sens.

On ne dirige pas des salariés dont l’emploi principal est celui d’Adrexo comme des personnes qui complètent une autre activité.

Il doit aussi avoir conscience des risques.

Certains dirigeants travaillent dans un cadre d’insécurité élevé.

Les effets peuvent être très dévastateurs et il est important d’appréhender très vite le niveau de risque du moment.

Pour avancer, il est nécessaire d’en prendre, c’est même essentiel et ne pas en prendre, est sans doute le meilleur moyen de ne rien faire.

Chercher des excuses ou chercher des solutions, l’effort est le même….

Encore faut il mettre en œuvre les solutions et en mesurer l’impact en association avec ces collègues et collaborateurs.

Mesurer la performance

D’abord, c’est essentiel. Ne serait-ce que pour être juste.

Pour évaluer la performance, les critères sont nombreux, et sont souvent financiers, et il serait maintenant opportun d’étendre les sujets et de ne pas simplement demander de faire mieux pour moins cher mais plutôt de faire différemment, pour faire mieux.

Développement (formation), émotion (une richesse), énergie, innovation, implication sont à prendre en compte pour mesurer et améliorer la performance. 

Constituer des équipes, les former, les animer, les contrôler même, c’est sans doute une notion très éloignée du fonctionnement actuel d’Adrexo mais qui prendra certainement toute sa place dans la structure de demain.

Autre écueil : prendre en compte toutes les situations, même celles qui ne devrait jamais arriver.

Dans une récente formation, un formateur d’Adrexo était interrogé sur la manière de traiter les courriers non distribués du fait du temps « max ».

Sa réponse, puissamment réfléchie, a été « je ne veux pas en entendre parler ».

L’intégralité de contenu de la formation a été anéantie par autant de mépris pour une situation, pourtant fréquente, qui voulait être ignorée car elle n’est pas « prévue ».

C’est une réponse qui plombe l’entreprise, rend la formation inaudible, surtout dans un cadre de formation ou le formateur doit pouvoir convaincre par sa maitrise du sujet.

Le pouvoir du terrain

Il ne s’agit pas de tout laisser faire.

Soyons clair, la direction générale dirige. Mais le manager gère au quotidien et doit pouvoir faciliter la production en s’adaptant tous les jours aux problèmes rencontrés. Il décide alors en conscience, prend un risque et offre une solution.

Il arbitre entre le process et la manière de le mettre en œuvre au mieux.

Il rend compte ensuite et s’adapte mais n’a pas gelé la situation en attendant la décision de sa direction.

Avec le pouvoir du terrain, une expertise technique forte, une force pour convaincre, il possède le recul suffisant pour cerner les enjeux globaux et maitriser le développement.

Très vite, les managers ne seront plus obligatoirement au contact mais sur différents sites et bien entendu, pas partout en même temps.

Déléguer, redonner le pouvoir aux autres, c’est sans doute le coté le plus difficile du management.

Beaucoup pensent que transmettre l’information, c’est se défaire du pouvoir, or, c’est sans doute tout le contraire.

On peut pécher un poisson et l’offrir, et rendre service une fois, on peut aussi apprendre à l’autre à pêcher et lui donner une certaine autonomie.

Et vous, qu’en pensez-vous ?


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