Les distributeurs de publicités détiennent, par la convention collective, une liberté d’organisation mais est-ce compatible avec un contrôle de la productivité imposé à toute entreprise ?

D’un coté, il y a le salarié qui organise sa prestation de distribution lui même, décide du sens de distribution, des lieux de stationnement, et « optimise » son parcours au mieux.

De l’autre coté, il y a l’entreprise qui cherche à optimiser le temps nécessaire pour effectuer la distribution.

Le salarié qui connait son secteur adopte souvent un trajet qui facilite sa distribution, et permet le ravitaillement du chariot et un minimum de déplacements.

D’ailleurs, cette habitude réduit considérablement le temps nécessaire et tout le monde sait qu’une période de quelques semaines est nécessaires pour trouver ses marques et que cela fait réduire le temps un peu plus chaque semaine jusqu’à ce que le salarié ait trouvé une organisation optimum.

Mais l’entreprise, à l’aide d’outils numériques, peut aujourd’hui définir assez finement – parait il – un parcours et des lieux de stationnements optimisés.

Ne parlons pas des aléas du terrain ou de la période mais prenons en considération un cas général. nous connaissons tous les GPS qui permettent d’arriver à une destination d’une manière à peu près fiable en donnant un trajet assez bien ficelé pour arriver au plus vite.

Il n’y a donc pas de raison que ces outils, lorsqu’ils sont bien paramétrés, ne puissent nous donner un parcours de distribution en déterminant le nombre de kilomètres à parcourir et le temps théorique de distribution, basé, cette fois, sur des données cartographiques et non sur des calculs Adrexiens.

Après tout, lorsque nos GPS donnent un horaire d’arrivée, il est souvent assez proche de la réalité.

La dernière idée de la direction serait la suivante :

  • Elle détermine un parcours « optimisé » (et que nous souhaitons vérifié) et fixe un temps théorique sur ces données (qui doivent être fiables).
  • Elle fixe la valeur de la feuille de route sur ce temps en ayant la charge de démontrer qu’il est possible d’y arriver, bien entendu.
  • Elle recommande ce parcours optimisé dont le temps est fiable et donne au distributeur un outil de contrôle plus performant que les badgeuses actuelles.
  • Le distributeur reste libre d’utiliser ce parcours recommandé ou d’utiliser un autre parcours, mais en restant dans le standard de temps du parcours optimisé.

Les avantages :

  • Un distributeur qui ne connait pas le secteur peut suivre le guidage et sans doute mieux s’y retrouver.
  • Le signalement des courriers peut être fiabilisé puisque le trajet est connu et que le GPS ne signalera pas un courrier à distribuer alors que l’on se trouve dans une autre rue.
  • Les courriers pourraient être triés par des machines en amont, dans le sens du trajet recommandé (idem de la poste).
  • Les kilomètres à parcourir en voiture sur le secteur sont payés en fonction des données du GPS.

Les inconvénients :

  • Le distributeur habitué qui utilise un parcours habituel différent ne profite pas du guidage.
  • Le distributeur doit retrier son courrier qui est classé dans le sens du trajet optimisé.

Qu’en pensez vous ?


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

Subscribe to get the latest posts sent to your email.