L’immobilité est l’un des fameux « écrêtages » tant contesté par les salariés.

Elle se déclenche lorsque la badgeuse n’enregistre aucun mouvement (pas de modification du point GPS) pendant plus de 7 minutes.

Souvent, l’immobilité n’est pas justifiée (les managers peuvent alors l’annuler manuellement), et résulte d’un arrêt justifié, par exemple : la distribution de courriers dans des grandes entrées d’immeubles en milieu urbain.

Or, même le salarié ne se déplace plus, il est pour autant en action de travail, cherchant la boite du destinataire d’un courrier par exemple.

La C.A.T. vient de reformuler sa proposition à ce sujet.

Puisque le salarié acquitte la distribution lorsqu’il trouve la boite, et que l’entreprise connait l’horaire de cet acquittement, il est assez aisé de voir qu’il le fait pendant une période détectée en « immobilité » et qu’il est donc dans une situation de travail.

Il conviendrait alors de neutraliser directement l’immobilité et de réinitialiser le délai de 7 minutes après chaque acquittement.

Si l’entreprise veut s’en donner les moyens, il existe donc des solutions pour avancer sur ce point qui est un des principaux reproches fait au traitement opéré avec les données issues de la badgeuse.

La règle fixée unilatéralement par l’entreprise consiste à neutraliser du temps après 7 minutes d’immobilité et ensuite de cumuler chaque période.

Les managers peuvent annuler cette retenue si elle apparait justifiée à la visualisation des données sur le plan (traces GPS), mais cette manipulation est manuelle et dépend du bon vouloir de celui qui en la responsabilité.

De plus, quand le cumul de temps de cette immobilité dépasse 15% du temps de distribution théorique, le dépassement replace le temps mesuré au temps théorique. La sanction peut donc s’avérer très importante.

Nous attendons donc désormais une réponse motivée de la direction.


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