Vous qui lisez les comptes rendus de C.S.E., vous avez pu remarquer qu’ils sont de moins en moins intéressants, de plus en plus soporifiques, mais aussi de plus en plus longs.

Pourquoi ?

En fait, c’est assez simple.

Il suffit d’observer l’ordre du jour.

Il présente entre 60 et 80 questions chaque mois ce qui impose qu’il dure désormais sur deux jours…

Tout cela relève en fait de l’exercice d »une véritable gestion d’une petite entreprise et de la recherche de la rentabilité maximale pour quelques élus.

Des élus, en recherche d’optimisation financière, engorgent tout simplement l’ordre du jour de questions totalement inutiles, voir répétitives à chaque réunion, de manière à faire « mousser » le mandat d’élu C.S.E.

Majoritairement salariés à temps partiel, c’est un bon moyen d’accumuler des heures de travail qui s’ajoutent aux heures du contrat et finissent par produire des salaires beaucoup plus intéressants allant parfois bien au delà d’un plein temps.

Sachant que nous sommes nombreux a reprocher les mêmes attitudes à l’entreprise qui optimise la moindre feuille de route, c’est assez triste de voir des représentants du personnel faire la même chose…

Imaginez, une fois par mois, 10 à 12 heures de réunion et autant en temps de transport pour produire le résultat que vous pouvez lire sur les comptes rendus soit 20 à 24 heures de plus, logés et nourris, c’est toujours bon à prendre !

Vous qui cherchez vos kilomètres manquants pour distribuer, vous apprécierez…

Comme les mêmes bénéficient déjà de 54 heures de délégation en plus, il n’est pas question que l’institution fonctionne de manière « normale » avec un nombre de questions limité à des sujets précis, intéressants et permettant de débattre alors que 80 questions n’ont que pour effet de faire passer le temps et d’engranger les dollars.

La C.A.T., du fait de la nécessaire exemplarité des représentants du personnel, s’est donc prononcée sur une modification du règlement intérieur du C.S.E. visant à prévoir les questions plus tôt afin que la réunion préparatoire soit une rencontre qui permette de les sélectionner, d’en débattre entres élus de chaque sensibilité et de finalement d’élaborer un ordre du jour qui soit fidèle aux besoins exprimés mais qui ne saturent pas inutilement la réunion.

Pour que cette réunion soit un vrai lieu d’échange et non l’alibi pour une promenade touristique, la C.A.T. propose également de limiter le nombre d’élu invité à 1 par organisation syndicale.

D’après nous, le véritable rôle d’un élu, c’est d’exercer, collectivement, la surveillance économique, stratégique et financière de l’entreprise et d’aller à la rencontre des salariés sur le terrain.

Notre objectif, un C.S.E. :

• Doté d’un règlement intérieur qui impose des règles strictes et claires,
• Totalement transparent sur sa gestion,
• Au service des salariés.