Le montant de l’indemnité kilométrique versé aux distributeurs de toutes les entreprises de la branche évolue sans cesse du fait de la fluctuation des prix des carburants.

Il n’échappe a personne que le prix des carburants ne cesse de varier.

Après une hausse constante depuis le début de l’année, puis une très légère baisse les dernières semaines, l’augmentation reprend de plus belle.

Un dispositif spécifique a été négocié au niveau de la branche de la distribution directe afin de répercuter les changements de prix chaque mois, dès que l’INSEE a publié son indice des prix du carburant (vers le 15 de chaque mois).

Les indemnités versées sur le salaire intègrent donc ces modifications.

Comme souvent dans l’entreprise, ce n’est toutefois pas très clair et en particulier sur les feuilles de route puisque c’est l’ancien taux qui y figure !

Une régularisation est présentée en bas du bulletin de paye (« régul frais ») et ajoute un montant en recalculant le nombre de kilomètres et en payant l’écart en faveur du salarié.

D’après la direction, il n’est pas techniquement possible de faire figurer le bon montant sur la feuille de route quand il change chaque mois…

Toutefois, il nous apparait que l’entreprise ne respecte pas les dispositions de la convention collective sur le sujet puisque c’est un élément qui doit figurer obligatoirement sur la feuille de route.

Actuellement, le montant finalement payé est de 0,48 euros par kilomètre soit 48 euros pour 100 kilomètres.

Aucun véhicule de consomme 48 euros de carburant pour 100 kilomètres et l’indemnité kilométrique (IK) intègre le carburant mais aussi l’amortissement du véhicule, les frais d’entretien et l’assurance du véhicule.

Le premier poste est le carburant avec 36 % de la valeur de l’indemnité.

Pour se faire une idée de sa pertinence, cela représente environs 17 euros pour 100 kilomètres.

Avec un litre de gazole à 2 euros, par exemple, la dépense à ce titre est donc de 20 euros pour un véhicule consommant 10 litres au 100 kilomètres.

On peut ainsi dire que désormais, le compte n’y est pas !

Le second poste intégré sont les frais d’entretien avec 32 % de la valeur de l’indemnité.

Pour se faire une idée précise, cela représente environ 1 530 euros pour 10 000 kilomètres parcourus destinés à l’entretien du véhicule.

Le troisième poste concerne l’amortissement du véhicule, c’est à dire son usure avec 24 % de la valeur de l’IK, et toujours pour se faire une idée précise, environ 1 150 euros pour 10 000 kilomètres parcourus.

Enfin, 4ème et dernier poste pris en charge, l’assurance, avec 8 % de la valeur de l’indemnité et donc environs 384 euros pour 10 000 kilomètres parcourus.

Ce détail confirme que le montant de l’indemnité se décale décale progressivement de la réalité du coût kilométrique réel, a ce point près que l’usure du véhicule n’est pas normale et la charge ainsi que les arrêts et démarrage fréquents ne sont pas forcément intégrés dans le coût actuel.

Avec l’augmentation du carburant qui ne cesse de s’amplifier, ce montant devient insuffisant mais n’est pas le seul problème puisqu’il faut chercher le vrai décalage dans le nombre de kilomètres indemnisés.