La C.A.T. est présente au niveau de la branche d’activité de la distribution directe et siège donc aux réunions de négociations liées à la convention collective.

Dans ce cadre, les N.A.O. (Négociations Annuelles) de branche ont commencé le mois dernier.

Notre prochaine réunion à lieu le 27 octobre dans les locaux de Médiapost.

Sont présents autours de la table, tous les syndicats représentatifs à la branche (C.A.T., C.F.E., C.F.D.T., C.F.T.C., C.G.T., F.O., SUD) ainsi que le syndicat patronal (S.D.D.).

Chaque organisation a exprimé ses souhaits, ceux de la C.A.T. sont les suivants :

Sur les rémunérations :

• Employés :
  • Suppression du plafond de la prime d’ancienneté :
    • avec 1 % d’augmentation par an, sans plafond,
    Subrogation des IJSS,Passage au coefficient 1.2 pour les salariés ayant plus de 5 ans d’ancienneté,Gestion de la grille avec écarts fixes sur tous les niveaux,
  • Niveau 1.1 à + 10% du SMIC

• Cadres et maitrises
  • Assurer pour les cadres, et non cadres permanents (maitrise), une augmentation collective de 5 % à compter du 1^er janvier 2022,
  • Octroi de la prime d’ancienneté à toutes les catégories de salariés.

Egalité professionnelle :

• Réalisation d’un bilan de compétences après une absence de plus de 6 mois sur le budget formation si le ou la salariée le souhaite.
• Limitation des avenants temporaires aux contrats et lettre de mission à 6 mois avant passage sur le poste remplacé.
• Accès facilité pour l’accès à un bilan de compétence accessible à tous et organisé par l’entreprise.

Dès le début des discussions les directions vont nous opposer le fait que les deux entreprises Médiapost et Milee (ex Adrexo) sont toutes deux en difficulté et qu’il va être difficile de faire évoluer les grilles salariales en dehors du cadre réglementaire.

La C.A.T. va poser un préambule sur la situation particulière de ces deux entreprises que sont Médiapost et Milee qui se font une guerre commerciale depuis des années qui les amènent chacune à des pertes cumulées.

Au-delà de mettre ces deux entreprises en péril, cette situation a des conséquence graves sur la rémunération des collaborateurs.

Ces deux entreprises étant en quasi situation de monopole, nous aimerions une analyse et des réponses sur ce qui, a nos yeux, constituent un disfonctionnement fort que nous ne pouvons plus accepter.

Bien entendu pour nous il n’est pas question de suggérer une entente quelconque contrevenant à la loi, par contre, il nous semble que quelques règles de bon sens permettraient l’établissement de relations plus saines et respectueuses des collaborateurs de ces deux entreprises.

Bien plus, on peut finalement s’interroger sur le principe normal de l’interdiction de la vente à perte.

La C.A.T. souhaite rompre cet alibi qui permet de dire :

« Nous n’avons pas les moyens ! » , » Allez voir ailleurs « ,

Nous pourrions alors répondre :

« Soyez efficaces, ce n’est pas aux salariés de payer les pots cassés de vos dysfonctionnements ».

Vous serez informés des différentes phases de négociations et des réponses qui nous serons faites et, comme toujours, nous en parlerons ensemble.