Sur certaines zones ciblées, sur certaines catégories de personnel, ruptures forcées ou négociées se multiplient.

La aussi, il y a une forte inégalité.

Les ruptures conventionnelles étaient rares pour le personnel de distribution, mais sont aujourd’hui assez souvent utilisées.

Plus fréquentes pour les salariés livreurs de colis et très fréquentes pour les techniciens, adjoints, responsables d’agences et cadres ou maitrises en général.

Une cure d’amaigrissement déjà engagée depuis très longtemps qui se traduit parfois par des pressions visant à faire sortir des employés qui ne répondent pas, et surtout plus, aux critères de la direction.

Des ruptures qui s’analysent donc parfois plutôt comme des licenciements pour convenances personnelles et déguisées en rupture amiable.

D’après nos informations, et grâce notamment aux messages et commentaires que nous recevons chaque jour ici, ces ruptures conventionnelles seraient même très courantes au point de nous alerter sur la réalité du bien fondé du caractère amiable de ces procédures.

La jurisprudence, notamment, indique qu’elles peuvent être requalifiées en plan social si le nombre parait trop important et que ces procédures cachent la réalité d’une volonté de passer par des économies et surtout d’éviter les négociations nécessaires pour un tel plan collectif.

Nous avons analysé des cas qui traduisent en effet une volonté de contourner les règles alors que les salariés concernés subissaient les foudres de la direction et ne souhaitaient pas vraiment partir.

Ce management n’est pas très participatif, tout sauf agile, et c’est souvent le cas quand le dirigeant doute lui même de ces décisions et ne partage pas. C’est le cas quand les nombreux échecs passés démontrent de nombreuses lacunes insurmontables qui demeurent des fardeaux personnels.

Vouloir descendre d’autorité ce comportement managérial aux agences va vite trouver ses limites et c’est déjà le cas depuis la réduction de moitié des responsables d’agences.

Cette politique de ruptures forcées ou conventionnelles cache un plan social qui ne dit pas son nom et débuté de longue date, en toute discrétion, qui ne saurait tromper personne et notamment déjà évoqué régulièrement en C.S.E..

Par la mise en œuvre de trois unités de travail, dans la même entreprise, par « l’adaptation » des salariés, et finalement par la mise en filiale des activités (D2H et colis), c’est la programmation du déclin d’Adrexo auquel nous assistons et à son démantèlement progressif en prenant la précaution préalable de mettre de coté ce qui sera utile, plus tard, et bientôt dissocié du reste.

Compte tenu des multiples aides de l’état depuis 2018, et surtout compte tenu de la vente de Colis Privé qui a pu se développer notamment grâce à Adrexo, il serait assez normal qu’Adrexo soit réellement mis en position d’être une société d’avenir.

Tout cela nous amènent à penser que nous allons devoir redoubler d’efforts pour ne pas être les dindons de la farce et développer tous les moyens possibles pour nous opposer à ce projet.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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