Dans un récent article, il était traité d’un entretien préalable au licenciement pour un salarié Coordinateur Colis Local (CCL) victime d’une volonté de sa responsable hiérarchique de « placer » son compagnon en lieu et place.

A l’évidence, nous défendrons ce salarié injustement accusé mais l’affaire vient de prendre une toute autre dimension.

Pendant l’entretien préalable notre salarié, qui a aussi été mis à pied, s’est étonné des reproches qui lui étaient formulés.

Rien de sérieux, et surtout rien qui ne permette un licenciement et encore moins une mise à pied.

Devant une responsable hiérarchique et un responsable régional, il a été fait mention d’un trafic de pneus organisé sur le site sans que ceci n’éveille sur le moment la moindre réaction des managers visiblement déjà bien au courant.

Un responsable régional qui s’est juste fendu d’un « ce n’est pas le sujet »…

Comme le disait nos anciens, « pour pouvoir accuser, il faut avoir le cul propre » et il parait tout de même étonnant que ceux qui organisent le trafic demandent la peau d’un salarié et attirent ainsi l’attention sur le site.

Pas très malin…

Il est en effet apparemment « normal » la bas que des pneus destinés aux véhicules de livraison soient mis en vente directement plutôt que d’être montés sur ces véhicules.

D’après nos informations, ces pneus auraient été commandés par erreur sur de mauvaises dimensions et n’auraient pas été renvoyés…

D’après la direction, le problème ne serait pas tant sur l’existence de ce stock mystérieusement non utilisé mais sur sa commercialisation.

S’il s’agit d’une erreur de commande, elle est conséquente et la liste des différents modèles laisse supposer qu’elle concernait plusieurs véhicules. La taille la plus citée est indiquée dans les catalogues comme destinée notamment au Citroën Berlingo, véhicule pourtant utilisé dans le réseau colis d’Adrexo.

La dimension 195/65 15 95T est également montée sur les Renault kangoo qui sont encore très présents dans le parc automobile de l’entreprise. L’excuse de l’erreur de commande ne semble pas sérieuse !

Sur le marketplace de Facebook, on y trouve pas moins de 45 pneus de tailles et caractéristiques différentes :

Un stock digne d’un vrai magasin.

Annonce diffusée par un am de la responsable de site, par ailleurs s’annonçant comme tatoueurs sans grand talent, en panne de clients, et en toute quiétude.

Pourquoi se cacher si tout le monde accepte ce procédé ?

Cagnotte pour un bonus à des salariés ? véritable trafic organisé ? Nous ne savons pas.

Un temps, ces pneus avaient même été proposés aux chauffeurs eux mêmes, et devaient servir à constituer une cagnotte afin de financer l’achat d’un nettoyeur haute pression. Finalement, le montant avoisinant les 1 500 euros, les fonds semblent plutôt servir au confort personnel des protagonistes.

Sur le Bon Coin, célèbre site d’annonces, c’est sous une autre identité qu’une responsable tient la boutique :

Pour être précis, ces pneus étaient stockés chez un garagiste de la commune de Goven afin qu’il puisse en disposer et les monter au fur et à mesure des besoins.

Ils auraient été récupérés par nos petits vendeurs qui se sont attribués le stock pour se lancer, comme chacun peut le constater, à titre personnel, dans cette nouvelle activité prometteuse et sans doute lucrative.

Alors, vous qui ne recevez pas votre temps de tri des courriers et parfois qu’une partie du temps travaillé, vous trouverez peut être ici une solution de dédommagement.

Demandez si vous ne pouvez pas bénéficier vous aussi d’un bonus en pièces automobiles puisque ce n’est pas un sujet la bas, il faut le généraliser, et ainsi bénéficier d’un train de pneus ou d’un balai d’essuie glace, cette rémunération présente l’intérêt d’être exsangue de cotisations sociales et d’impôts, une solution bien pratique sans doute.

Pour le salarié victime du fonctionnement de cette agence colis, il attend, toujours en mise à pied, que son sort soit notifié et de savoir si oui ou non, il était en faute…