150euros est désormais distribué et nous sommes passé de la théorie que nous vous avions largement annoncée à la pratique orchestrée par Milee.

Assiste t on a un propaganda bis ?

C’est un peu ça… et nous avons tous pu voir à quel point il y a un écart entre les annonces de la direction et la réalité du terrain.

Un magazine du pouvoir d’achat ?

Nous avons tous été déçus par le contenu des premiers numéros.

Contrairement à la version numérique, il ne contient aucune offre locale et il est pour le moins « light ».

C’est une réalité assumée par la direction qui annonce une version différente dans quelques semaines.

Une distribution adressée

Certes, mais sans adresses indiquées, et souvent sans liste, aucune préparation en amont n’est possible.

Là encore, c’est un choix de la direction, qui se refuse toujours à envisager de payer un temps de tri des courriers et qui considère qu’il faut passer à marche forcée.

La direction n’a tiré aucune leçon du fiasco de la distribution électorale et de l’opération « propaganda » qui a fait d’Adrexo la risée du pays.

Cette aventure a pourtant démontré qu’une préparation en amont était indispensable et qu’en même temps, elle ne suffisait pas à assurer une distribution de qualité.

Une main d’œuvre qualifiée

Il fallait ensuite que des professionnels de la distribution, organisés et formés, fassent la distribution sur le terrain avec des équipements fiables.

Aujourd’hui, nous partons souvent sans liste écrite avec une badgeuse qui bip presque aléatoirement (en particulier en ville) pour signaler qu’un magazine doit être distribué.

Avec des chariots souvent en mauvais état, des badgeuses dégradés, un temps limité, la tâche est difficile !

Limité par le temps max qui bloque le travail, il est impossible de faire un travail de qualité.

Non, ce temps max n’est pas, comme le claironne la direction, un outil de gestion de la productivité, mais juste un moyen de réduire les salaires des distributeurs.

Pour la publicité, les instructions sont de la distribuer en dernier lieu, quitte à la saupoudrer pour faire illusion, et de donner priorité aux courriers et pourtant, il n’est pas toujours possible de le faire.

Heureusement, le système informatique permet de déclarer la distribution comme « opérée », même si elle n’est pas faite.

Pas assez de main d’œuvre

Et c’est bien le principal problème qui s’accentue chaque semaine un peu plus !

Couvrir la france avec 9 000 distributeurs est une tâche impossible et les adjoints mobilisés pour effectuer les pompiers dans les zones rurales ne suffisent pas à compenser les manques.

Encore une fois, ce choix relève de la direction qui ne veut plus payer le nombre de distributeurs nécessaires.

Ne « veut » plus et ne « peut » plus d’ailleurs, car elle anticipe les prochains problèmes de trésorerie qui arrivent à grands pas.

D’après nos informations, elle chercherait des solutions pour avoir un temps de répit en ayant recours à l’emprunt.

Si on mélange tout ça, on obtient un magazine sans contenu, partiellement distribué à ses abonnés qui sont en nombre plus faible qu’espéré, pas de quoi crier victoire et assurer la pérennité de l’entreprise.

Peut être une bonne idée, une opportunité sans doute, mais qui n’est pas accompagnée des moyens suffisants et qui arrive à un moment où les consommateurs reçoivent encore les prospectus, créant ainsi une confusion dans l’esprit des néophytes.

D’autres activités également menacées ?

Milee ne peut pas s’appuyer sur une autre activité rentable pour se financer.

Notre groupe a toujours démontré sa capacité à découvrir des activités ou à en reprendre dans des domaines très hasardeux. Sur un mal entendu, ça peut marcher, disent sans doute nos chercheurs de pépites, sans en avoir encore fait la démonstration.

Les chaussures et les crèmes de nuit quittent le navire sans avoir généré une seule étincelle, d’autres activités restent, mais dans la douleur.

Le colis est en berne, faute de volume et accusant un recul historique.

Là aussi, le nombre de salariés est en forte baisse.

La livraison des courses à domicile est toujours un gouffre financier, sur un marché qui est très concurrentiel et où des opérateurs rencontrent d’importantes difficultés financières (ex : getir placé récemment en redressement judiciaire).

Le marché est sûrement prometteur mais il faut aussi, là encore, travailler avec des moyens, et en respectant les salariés, ce n’est pas forcément le cas partout.

Les donneurs d’ordres connaissent Adrexo, et le changement de nom ne suffit pas à rassurer et à changer la réputation sulfureuse de l’entreprise.

Milee ne peut donc pas trouver, dans d’autres activités, les moyens dont elle a besoin pour son développement.

Pour la C.A.T., nous continuons à affirmer que ce développement passe par une mise en œuvre d’une vraie politique sociale qui place le distributeur au centre du dispositif et ainsi inverser les priorités.

Nous pensons que les activités peuvent être rentables si les salariés sont correctement rémunérés, que le travail est réalisé avec plus de rigueur et que les clients soient satisfaits.

Sur ces marchés, la qualité se voit, et il est difficile de tromper durablement la clientèle.

Pourtant, encore une fois, vous vivez comme nous, une mise en œuvre très chaotique qui n’annonce rien de bon pour la suite.

Nous espérons nous tromper.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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