Adrexo devenu Milee poursuit sa croissance dans le recyclage du papier avec l’exportation de centaines de tonnes de papier non distribué ?

Avec des taux de couverture de distribution à la baisse du fait de la volonté de la direction de dégrader sa qualité en limitant le temps de travail des distributeurs, et le gel des recrutements, la quantité de papier en retour dans les centres augmente d’autant et développe la vente de ce papier à la société Stora.

C’est évident, quand un secteur est distribué à moitié, les prospectus et les courriers non distribués reviennent aux agences.

Mais la direction claironne en mode « perroquet » que le temps « Max » est un outil de gestion de la productivité.

En réalité, c’est une machine a fabriquer des déchets et à faire entrer du cash dans les caisses via la vente du papier flambant neuf.

Pire, ce sont désormais des secteurs qui ne quittent même pas les dépôts faute de personnel, il y aurait aujourd’hui moins de 9 000 distributeurs actifs contre 18 000 auparavant.

Ceci représente un volume conséquent pour les prospectus qui représente des centaines de tonnes par semaine et un peu moins conséquent pour les courriers qui ne reviennent pas toujours aux agences.

Concrètement, il ne faut se voiler la face, vous êtes nombreux à ne pas les rapporter pour ne pas avoir à vous justifier, et vous avez sans doute (peut-être) raison.

Comme vos managers disposent d’un outil informatique permettant de modifier les acquittements manuellement, ils pourront déclarer le courrier « distribué » et rendre les statistiques bonnes même si le courrier reste au fond d’une poubelle.

Il est compréhensible que si l’entreprise limite vos temps de travail et vous demande en plus de distribuer tous les courriers et de laisser tomber les prospectus, vous n’allez pas vous faire suer à rendre service là ou l’employeur vous plante un couteau dans le dos.

Dans le même temps, le régime des feuilles de route refusées, parfaitement illégal, continue à produire des effets sur nos salaires.

Une relation, c’est toujours donnant/donnant et quand ça se passe bien, gagnant/gagnant, mais avec vos salaires amputés, il est raisonnable de ne pas faire d’effort et chacun peut le comprendre.

Ne vous inquiétez pas pour le bilan, l’entreprise dispose d’outils pour gérer les résultats chiffrés de la qualité.

Avec l’arrivée du magazine 150euros, la situation se complique encore un peu, réduisant d’autant la capacité de distribution des imprimés publicitaires et des autres courriers.

Là encore, les réseaux sociaux débordent de critiques sur la distribution qui ne peut pas être qualitative avec les moyens dont disposent les responsables.

Coté imprimés publicitaires, les alertes commencent à arriver des clients avec des constats de baisse de qualité surtout sur les dernières opérations, c’est assez normal.

Les remontés locales sont parfois aussi difficilement gérables par les équipes au contact.

Si le projet 150euros a initialement été reçu avec une certaine bienveillance, les critiques fusent désormais des cadres eux-mêmes qui ne comprennent pas qu’il soit question d’un développement « vital » et que les moyens soient pourtant réduits.

Ces critiques sont tellement visibles que la direction a dû se fendre d’un mail menaçant de sanctions ceux qui viendraient publiquement émettre des doutes sur l’offre et inviter les malandrins à s’en ouvrir à leurs managers… eux-mêmes dans le doute… et pas beaucoup plus confiants !

Eric Paumier, notre directeur général nous disait que cette volonté de dégrader la qualité n’était pas tenable bien longtemps, elle perdure pourtant encore et toujours.

Il faut croire que la vente de papier dont la tonne pourrait bien attendre 150 euros (encore) est plus intéressante que de se focaliser sur le cœur de métier de l’entreprise qui est la distribution.

Ceci ne manque pas de nous interpeler car Milee s’engage vers de nouvelles aventures qui nécessitent un minimum de sérieux et dégrader l’image de l’entreprise et la confiance des clients ne nous semble pas de bon augure.

Nos clients en imprimés publicitaires d’aujourd’hui sont peut-être ceux qui auraient basculés dans l’offre 150euros de demain, et perdre la confiance de ces clients semble être un risque fort pour la continuité de l’activité.


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